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09/09/2020

Juillet le mois d'avant

Pour 14 juillet, je passe toujours une semaine à la Sauvageonne, les vacances avant les vacanes. C’est aussi la tradition de la tribu : nous venons tous ou presque. La vieille garde (ma fratrie) est toujous là, les jeunes nos enfants cela dépend si il y a un pont, si ils ont des congés, s’ils n’ont pas changé de boulot entre temps. 

Nous sommes encore un peu loin du mariage d’Athéna et Jim mais nous en parlons beaucoup Artémis et moi. La mairie de Bovilac a écrit à Athéna en expliquant que la location de la salle des fêtes est maintenue mais qu’il y aura sûrement des règles sanitaires. Le maire de Bovilac c’est tonton Cricri l’oncle de Jérémy, c’est bien connu à la campagne ils sont tous cousins ! 

D’ailleurs quand on va quelque part avec Jérémy il connaît toujours quelqu’un ou alors sa famille est connue. Lorsqu’ils habitaient près du petit port en face de l’église les ” anciens ” étaient surpris d’apprendre que la maison appartenait toujours à la même famille. Jérémy racontait que la maison était celle de son arrière grand-mère, la sonneuse de cloches ! Les cloches sont devenus électriques, tout se perd. Et pour en finir avec l’anecdocte Artémis et Jérémy ont déménagé au début de l’été. Ils en avaient assez de ne pas avoir de jardin et comme tout le monde le confinement avait été un déclencheur. Lors de l’ouverture nous sommes allés voir leur nouvelle maison avec un grand terrain (Artémis rêve d’avoir des chèvres) Cédric, Martine et moi, et il y avait aussi les parents de Jérémy. Cinq minutes après son arrivée le père de Jérémy a repéré qu’il connaissait les voisins !

Revenons à nos moutons ou à nos chèvres. Le 14 juillet Athéna et Jim ne sont pas venus. Artémis et moi parlons beaucoup du mariage et faisons des plans. 

Un des oncles de Jérémy fête son anniversaire de mariage à la salle de Bovilac. Toutes les réservations de l’été ont été annulées sauf 2 : cet événement et le mariage d’Athéna. Le repas de cet anniversaire a lieu le midi la fête dure toute la journée. Artémis n’a pas sa voiture, elle me demande de venir la chercher l’après-midi ainsi je verrai la salle des fêtes ouverte. 
Il fait très chaud, il a fait chaud tout l’été, j’aime ce soleil permanent même s’il m’arrive d’avoir trop chaud. Je retrouve Artémis devant la salle des fêtes. Tout les invités ou presque jouent à la pétanque, les grands-mère sont à l’ombre avec les poussettes des petits. Ils ne sont pas très nombreux, une trentaine en tout. Je dis bonjour à Jérémy en pleine partie de pétanque et à sa cousine que je connais. Artémis me fait entrer dans la salle immense. Deux ou trois femmes sont dans la cuisine et rangent la vaisselle. Artémis me montre les tables très espacées et m’explique qu’ils ont du mettre les couverts ” en quinconce ” pour avoir une distanciation. J’avoue que j’ai du mal à comprendre. À part à table il n’y a rien de changé par rapport à une fête ” d’avant ” mais je suppose que les convives n’ont pas envie d’avoir des ennuis. Sur l’estrade le matériel du DJ et la musique à fond. Tonton Cricri est là et son camion frigo est garée devant la salle. Cette camionnette qui me fait baver d’envie et qu’Artémis lui a demandé de nous prêter depuis longtemps. Tonton Cricri aime bien Artémis. 

Je ramène donc Artémis à la Sauvageonne car elle veut profiter de ses cousins. Jérémy est resté passer la soirée dans sa famille. Le lendemain j’ai vu Jérémy il m’a dit ” on a le droit de mettre de la musique dans la salle mais pas de danser, mais bon il y a deux trois papy, mamie qui ont dansé quand même “. Il m’explique que tonton Crici personnellement il s’en moque un peu, mais il est maire et obligé d’appliquer les consignes, ce n’est pas lui qui va donner des amendes, mais si les gendarmes débarquent.
Artémis a appelé sa sœur, en ce qui concerne le repas nous avions décidé de faire ce que nous voulons, personne ne viendra voir si nous sommes ” en quinconce ” et c’est un petit mariage. 

Hélas alors que je suis remontée pour travailler, Athéna m’appelle affolée. La mairie lui a écrit pour lui dire encore une fois que la location est maintenue mais qu’on a le droit de metre de la musique et pas de danser ! 
Parenthèse au mois d’aôut nous avons appris que Timothée était allé à un mariage à Chinon : 300 personnes, c’était un lieu privé. Une semaine avant le mariage d’Athéna et Jim il y a eu un mariage à la salle des fêtes de Petite Colline : 150 personnes, c’est le maire qui décide !
Deuxième parenthèse : moi qui m’étais promis de ne pas parler du coranatruc dans mon blog. 

Bref moi je suis plutôt du genre optimiste : on s’en fout ! On danse quand même, si il faut payer une amende on payera ! 
Mais Athéna n’est pas d’accord. La salle des fêtes a été construite en pleine campagne comme souvent, sauf qu’après un petit malin a eu l’idée de construire des lotissements de maison autour ! Au moins sur un côté, côté parking. Nous ne sommes pas à l’abri d’une dénonciation des voisins. Ils ne peuvent pas se plaindre du bruit, ça non, car les fêtes durent parfois jusqu’à 6 heures du matin, mais ils peuvent s’en plaindre dans le contexte actuel. Et Athéna me dit avec raison : ce ne sera peut-être pas une amende, mais tout le monde dehors la fête est finie ! Est-ce qu’on veut prendre ce risque ? Non. 

Aussi la décision est vite prise : nous ferons tout à la Sauvageonne. J’ai toujours rêver de faire une fête à la Sauvageonne. Surtout quand je vois cet immense champ face à la maison. Mais voilà la Sauvageonne est accrochée à la colline. Le seul endroit plat est… la pisicine ! Et quelque petits coins comme celui où Martine a une table et une chaise pour regarder la vallée, et deux autres petits coins qui sont plutôt des faux plats et qui sont ” perchés ” par rapport à la maison. (Cf photo en haut avec le champ et la pente)
Et puis il faut des toilettes. Je me souviens d’un jour où Athéna revenait d’un séminaire à son siège en Bretagne. Nous nous étions donné rendez-vous à Montparnasse, avant qu’elle ne prenne un autre train pour Grande Ville du Sud. Un vrai rendez-vous pro entre mère et fille !  Elle avait un bloc et un stylo et nous faisions des listes car j’avais passé pas mal de coup de fil : Pâtissier, message laissé, toilettes, j’ai un devis, toi aussi ? Le double du mien ! Ok on prend le mien. 

Et puis aussi ce jour où Athéna m’a appelée en larmes, etle et Jim n’arrêtent pas de se disputer, Jim rrefusait toutes ses idées, il voulait tout annuler. Je l’ai consolée et je lui ai dit qu’on allait y arriver, elle est très entourée. Sa mère, sa sœur, Jérémy, mais aussi les parents de Jim qui sont adorables et étaient prêts à aider, Benjamin son père (mon ex-mari) ainsi que les cousines côté Benjamin, l’une d’elle Pascaline est celle qui a cousu la robe de mariée.
Et bien sûr les mariés : Athéna et Jim avaient prévu une décoration incroyable le tout fait de leur petites mains. 
J’ai dit à Athéna: si Jim annule tout tu lui en voudras toute ta vie ! 
Car les deux tourtereaux ne voulaient pas reporter. Si ça ne se fait pas, ça ne se fera jamais. Ils étaient déjà mariés à la mairie depuis un an et demi, alors reporter trop loin aurait été du réchauffé. 
Le soir elle m’a envoyé un SMS pour me dire que ça allait mieux, qu’ils avaient discuté. OUF ! 

Fin juillet je suis enfin en vacances. Toujours à la période de la fête à Saint-Léon, Artémis et moi sommes les seules de la tribu à regretter amèrement les fêtes de village, ce n’est plus pareil. Un pincement au cœur.

C’est à ce moment que j’emmène Artémis à la chèvrerie. Je suis chargée de commander les cabécous. Bien sûr je pourrais téléphoner mais ce n’est pas pareil, j’ai envie de voir les chèvres, de voir l’endroit. En arrivant nous voyons des cochons qu’Artémis veut caresser. Je commande 60 fromages et je demande où sont les chèvres, un jeune m’indique le hangar. Artémis est ravie car les chèvres l’adorent, elle se voit déjà changer de métier et élever des chèvres. J’avoue que je suis impressionée par le nombre de chèvres, moi qui me demandait si 60 cabécous ça ne faisait pas trop pour une petite ferme de campagne !  

à suivre

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16/09/2020

Préparatifs mariage

Fin juillet les chose s’accélèrent. Je suis en vacances, Athéna vient pour le week-end. nous avons de grandes discussions et Jérémy s’amuse à nous répéter cent fois : Et sinon on les met où les tables ? 

Artémis et Athéna prennent des notes installées à a grande table dehors, des listes, des listes et encore des listes, des questions dont les réponses viendront peut-être plus tard. 

Un chapiteau avec toit ? Hors de prix, plus cher qu’une salle des fêtes. Juste le plancher ? idem ça reste cher. Et même si je suis nulle en maths, j’ai fait des devis pour 50 m² et je sais que c’est trop petit. Ah c’est vrai c’est le 15 août, même si c’est un samedi et que beaucoup de magasins restent ouverts, c’est un jour férié. Un groupe électrogène ? Ça coûte cher, on ne peut pas louer qu’une journée, ça fait du bruit. Une fois la musique à fond ça pourrait aller. Le DJ en a peut-être un ? Noter de lui demander. Des barnums au cas où il pleuve, oui mais il en faut combien ? 
La météo elle dit quoi ? 
Pour ma part j’ai toujours préféré le mot barnum au mot tonelle mais nous avons employé les deux mots tout le long des événements. je ferai de même ici. 

Parenthèse  : des barnums j’en ai eu des tas du temps de ma maison à MaVille. D’abord les classiques (ceux que nous utiliserons pour le mariage) poteaux en fer toile en plastique blanc très étanches mais peu costauds. Ces barnums se sont cassé, envolé, je les ai attachés au mur, fixé avec des pierres au sol, retrouvé chez la voisine. puis j’ai eu des barnums en toile parasol, moins étanches mais plus jolis, puis enfin des vrais avec des jolis piliers en alu qui restaient tout l’hiver sans la toile. J’ai connu tant d’angoisse avec ces barnums, quand la toile se remplissait d’eau sur les bords et que j’avais peur que tout s’écroule, quand je vidais l’eau en appuyant avec un balai en m’arrosant au passage, quand il pleuvait à torrents ou qu’il y avait de l’orage la nuit que j’ouvaris la fenêtre de la salle de bain à l’étage pour voir si ce n’était pas la catastrophe. C’est ainsi qu’un jour la balustrade en fonte a cédé que j’ai falli me retrouver en bas, que je me suis égratigné le bras, la balustrade est tombé sur la marquise en verre faisant un bruit d’enfer. Ma vieille voisine a cru à un cambriolage et s’est barricadée dans sa chambre au lieu de me porter secours, sympa ! 
Bref les barnums je ne veux plus les voir ! Un jour un petit malin de ma tribu en avait apporté un à la Sauvageonne, un classique blanc qui ne tient pas, et insistait pour que je le monte, j’ai refusé en disant qu’au premier coup de vent il s’envolerait et que personne ne serait là pour m’aider, la suite de mon récit sur le mariage prouvera que j’avais raison ! 
Fin de la parenthèse. 

Et sinon on les met où les tables ? 

Nous faisons le tour de la maison changeons plusieurs fois d’endroit : les tables entre les deux granges ? Pas beaucoup d’endroits plats et puis les gens vont être très éloignés les uns des autres. Artémis veut faire des animations, tout le monde doit la voir. À l’endroit perché de la cérémonie ? C’est à peu près plat mais les sangliers ont fait la fête cet hiver, il y a des trous partout, il faudrait les reboucher. Avec quoi ? Du sable ? Non les pieds des chaises vont s’enfoncer dedans. 

Devant la maison ? Ce n’est pas bien large, et il reste un tas de sable. Et puis moi je n’aime pas le principe de virer les tables pour danser. Pas sûr qu’en fin de soirée on trouve des bonnes volonté pour tout débarasser et puis je trouve ça bien que ceux qui ne dansent pas gardent leur table, pas de problème me disent les filles on les éloignera, là dans le chemin et les grands parents pourront s’asseoir. 
Jérémy nous fait rire en nous disant que le chemin est un droit de passage piéton, certes très peu fréquenté car il a été dévié pour un sentier plus pratique, il arrive qu’un joggeur égaré, un cavalier ou un mortard trial y passe. Les motards font souvent demi tour car en voyant une maison ils pensent s’être trompé. 
- C’est un endroit public dit Jérémy, il ne faudra pas danser dessus ! 
Nous éclatons de rire. 

Artémis qui est très organisée veut faire un déroulé des événements et de ce que nous devons faire : par exemle quand nous débarasserons les tables. il est vrai que nous avons peu de place, la cave qui sert à la fois d’atelier et de garde manger sera déjà pleine et toutes les tables seront utilisées. Nous achèterons des grands bacs pour y mettre la vaisselle. 
Il faudrait que le DJ vienne voir les lieux, et aussi Monsieur Duboncochon. 
Moi je m’affole pour le parking. Déjà en temps normal toutes nos voitures prennent une place folle dans la pente entre deux granges, alors les invités, les camions, où va t-on mettre tout ça ? 

Athéna a encore des problèmes avec le pâtissier qui ne lui a pas envoyé de devis. Nous allons toutes les trois à Souzac à 10 km environ de chez nous. La boulangère a du mal à comprendre : oui je vois mais vous voulez quoi ? 
Pour ma part j’ai déjà appelé trois fois, j’ai laissé deux messages au pâtissier en lui disant de rappeler ma fille ou moi. Athéna et Jim était allé le voir début juin pour lui demander un devis. 
Hélas nous constaterons souvent les mêmes problèmes dans ce coin du Sud, ce département que nous avons souvent constaté. Je sais que je vais me faire lyncher, en particulier par Jérémy, mais on dirait que les gens ne veulent pas travailler. (Je précise que ce n’est pas le cas à Grande Ville du Sud). Il faut sans cesse rappeler les artisans, presque les supplier, ils vous disent oui mais ne donnent pas suite. Parfois cela tient juste à des détails : ex le DJ était très bien mais il n’a jamais envoyé son RIB à Athéna pour se faire payer, un comble ! Il fait très bien son boulot mais côté organisation administrative il lui faudrait une secrétaire. 
Rien à dire par contre sur Monsieur Duboncochon dont je parlerai plus tard qui a été parfait. 
Le pâtissier avait répondu un vague mél à Athéna en lui disant ” j’attendais vos photos ” soit disant photo du thème qu’elle voulait alors que c’est lui qui devait envoyer des photos de ses réalisations pour qu’elle choisisse. Elle avait répondu au mél mais ça n’avait toujours pas avancé. 

Bref source de stress. Athéna en voyant cela avait finalement commandé le pain à Carouf plutôt qu’au pâtissier. Nous sommes donc là bas pour râler. La boulangère montre le post it collé près de la caisse depuis début juin (c’est à dire la demande de devis du gâteau) et demande à Athéna ce qu’elle savoir Athéna dit : 

- Ce que je veux ? Je n’ai rien ! Pas de chiffrage, pas de confirmation !

La dame essaye de rappeler le pâtissier qui dort, normal pour un pâtissier, elle dit qu’il va la rappeler… mouais. Et elle dit à Athéna : il faut prendre RV avec lui :
Athéna proteste : Non on revient la semaine prochaine, on sera à une semaine du mariage ce sera trop tard ! Si il ne peut pas le faire qu’il le dise !

La boulangère proteste ” mais non, mais non, bien sûr il peut, surtout pour un mariage, il sait que c’est important (mouais). Elle dit dix fois que ce n’est pas elle, qu’elle passe juste les messages.
Oui ça on sait, c’est regrettable, mais comme nous dira Artémis plus tard, vu qu’on a personne d’autre en face à un moment donné il faut bien râler après quelqu’un ! 
Athéna dit ” dîtes lui de rappeler avant lundi midi sinon je prends quelqu’un d’autre ! “. L’aide pâtissier pointe son nez, acquiese, oui il est au courant mais ce n’est pas lui le patron. 

En sortant Artémis dit à sa sœur : bravo Athéna je suis fière de toi. Moi aussi je suis fière d’elle. Nous ne sommes pas intervenues ni l’une ni l’autre, nous n’en avions pas ni le besoin ni l’intention. 

Je propose aux filles de passer à Petite Colline, au fond d’une petite boutique de vêtements et bijoux s’est installé un dépôt de pains et de gâteaux, ma sœur et moi y sommes allés pour voir si le pain est meilleur. L’homme est charmant. Athéna lui explique la situation et demande si il est possible d’avoir un devis. Seul hic il ne livre pas à domicile et Athéna ne pourra  pas avoir sa déco selon son thème. Il nous dit qu’il débute,qu’il va contacter le pâtissier. 

Nous rentrons. Nous sommes à la piscine Athéna et moi à faire bronzette quand son téléphone sonne. Je me dis que c’est le pâtissier de Souzac qui a du se faire remonter les bretelles. Après avoir raccroché Athéna me dit : c’est celui de Petite Colline, déjà ! Il n’est vraiment pas cher. Je lui dis qu’elle devrait le prendre, ça  lui ferait les pieds à l’autre ! Mais Athéna tient à sa déco et c’est vrai que nous serons tellement débordés qu’aller cherche le gâteau le jour du mariage compliquerait les choses. D’autant que je vous laisse deviner qui va s’y coller ! 

Et sinon on les met où les tables ? 

Athéna repart le dimanche. Elle n’est pas encore en vacances. Artémis est en vacances, ensemble nous devons aller voir tonton Cricri de ce RV dépendent beaucoup de choses. Athéna a également rendez-vous avec le DJ à Montdran, ville entre Petite Ville du Sud et Grande Ville du Sud pour lui donner sa playlist. 
 Et sinon on les met où les tables ? 

Jérémy me répète ça cent fois au téléphone ou m’envoie des SMS, je ris à chaque fois. 

Le dimanche Athéna m’envoie un SMS : le DJ va venir ce soir à 21 H pour voir l’endroit tu t’en occupes ? Montre lui les coins que l’on a choisi avec Artémis ! 

En effet mes filles ont décidé des endroits pour la sono. Des lieux totalement irréalistes à mon sens. Une petite butte au dessus de la terrasse, qui n’est pas plate, le auvent de la maison trop petit. Je propose la petite terasse en contrebas de la maison, mais plate. Non me disent mes filles on ne pourra plus aller dans la chambre et dans la grange. Aucune importance personne n’ira dormir. Et les prises proteste Jérémy qui a supervisé les travaux d’électricité ! Et M. Duboncochon aussi il voudra une prise ! 
 

Camomille est encore à la Sauvageonne quand tous ces événements ont lieu, nous nous en amusons, elle est ravie que la fête ait lieu à la Sauvageonne. Un mariage à la Sauvageonne, c’est symbolique. 

D’ailleurs pour ma part j’ai toujours rêvé d’une grande fête ou d’un mariage (y compris le mien) à la Sauvageonne.
Mais ça ne s’est jamais fait toujours pour les mêmes raisons : pas de grange assez grande pour devenir une salle des fêtes, et surtout surtout des hectares de terrain mais rien de PLAT ! 

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18/09/2020

Préparatifs mariage (partie 2)

Le dimanche le DJ m’apelle pour me demander si 21 h ce n’est pas trop tard pour venir. J’ai presque envie de rire, c’est l’été il fait chaud et 21 h à la Sauvageonne nous sommes souvent dehors et pas près de nous coucher. Mais bien sûr lui il vit et travaille ici et pense peut-être déranger. 

Quand il arrive Camomille est partie faire un tour à pied et Martine est dans la maison. Il monte à pied, il a laissé sa voiture en bas je ne l’ai pas entendu arriver.Je lui dis qu’il aurait pu monter en voiture, il me réponds que sa femme et son fils sont dans la voiture. Je dis à Lucas qu’ils peuvent venir les pauvres, mais non il ne veut pas déranger. Je commence à lui montrer les lieux, les idées que nous avons eues. Il trouve la maison très belle et dit que ces vieilles pierres avec les spots violets ça va être magnifique. Il finit par choisir le lieu idéal, la terrasse, il m’explique que le pont va monter très haut, si ça ne dérange pas de couper cette branche. Oh non ça ne dérange pas du tout ! S’il n’y avait que moi j’en couperai plus d’une ! Cette arbre est un parasol idéal mais certaines branches poussent n’importe comment et d’autres sont presque mortes, mais Martine ne veut pas qu’on y touche. Il précise qu’il sera avec son éclairagiste et qu’il faut prévoir un repas pour deux personnes, je lui demande si il l’a dit à ma fille, il me dit oui. Martine le trouve charmant cet homme, il la salue, s’excuse du dérangement. 

Ensuite il me dit qu’une fois qu’il aura déchargé le matériel il redescendra pour garer son camion je dis oui c’est mieux d’autant qu’on aura déjà le camion frigo, et que tous ces véhicules m’inquiètent je l’ai déjà dit.  En partant il remercie Martine pour l’accueil. 

Le lendemain lundi, Athéna m’appelle pour me dire que le pâtissier a enfin appelé, ils ont rendez-vous lundi prochain avec lui à Souzac. Je lui demande si il s’est excusé : même pas. Plus tard elle m’envoie un SMS pour me dire que le prix du devis l’a tellement affolée qu’elle va faire un footing pour se défouler. De nouveau je lui demande si elle est vraiment sûre de ne pas vouloir changer de crèmerie, non elle tient à sa déco. 

Je n’écris pas pendant l’été ou très peu, et je m’aperçois que dans la chronologie j’ai oublié un événement. Le week-end précédent Athéna et Jim sont arrivés très chargés, la remorque pleine, et un cerceuil peint en orange sur le toit de la voiture. Martine a demandé si c’était pour elle. Ils avaient enlevé les poignées pour faire moins cerceuil mais au rond point de Petite Ville du Sud, ils ont eu peur de se faire arrêter en voyant les gendarmes. Le cerceuil servait aussi de coffre de toit, Artémis, Athéna Jim et moi avons fait des aller et retour pour vider et remplir. Des victuailles, des packs de bouteilles, la déco. Rock tout excité court partout et tente d’attraper les bouteilles, le seau à bonbons. Nous répartissons tout cela. Dans la ruine, une cave voutée qui sert de débarras le cercueil avec son squelette articulé appelé Bob, la décoration pour les tables. Dans la cave une partie des victuailles, dans l’autre cave en contrebas de la grange les bouteilles. Autant dire qu’à la Sauvageonne on marche souvent, que l’on monte que l’on descend, on ne compte pas ses pas !
À noter qu’avec toutes ces caves débarras on pourrait faire 6 wagons de déchetterie, sauf que Martine ne veut pas, alors on y va en douceur petit à petit…
Il faut cacher la déco pour garder la surprise et aussi les bouteilles de coca et d’eau car il y v y avoir a encore beaucoup de vacanciers de passage à la Sauvageonne et les jeunes piocheraient dans le stock ! 

Athéna me dit d’appeler Benjamin (mon ex-mari) pour nous mettre d’accord pour le resto du lendemain. C’est lui qui préfère un repas buffet à la Marguelonne plutôt qu’un brunch à la Sauvageonne, ce en quoi il a raison car nous avons déjà tellement de choses à faire que le lendemain va être difficile. La Marguelonne est un hôtel restaurant, le seul hôtel qui est encore ouvert à Petite Colline où Benjamin séjournait souvent avec femme et enfants.
Toutes les chambres ont été réservées pour le vendredi et le samedi par les invités du mariage : Benjamin et ses enfants Priscilla et William, Papy et Mamie, Didier sa femme et son fils (frère de Benjamin, parrain d’Athéna), Iliana (sœur de Benjamin) ses trois filles avec leur amoureux, je ne nomme que Pascaline la styliste couturière sinon ça fait trop de prénoms… D’ailleurs je vous conseille d’apprendre ce paragraphe par cœur pour la suite ! Hihi !
Et enfin trois chambres pour les trois fils de Camomille et leurs chéries (il va encore falloir trouver des pseudos !)
Timothée et Sandrina, Chris et  Lucinda, Luigi et Marion. (Détails dans le GPS que je vais republier après MAJ)

Revenons-en au repas du lendemain. En passant toujours par l’intermédiaire de mes filles, ce n’est pas facile.
” Papa ne veut pas de brunch, il veut un repas. Tu as le devis ? bon ok je lui dis le prix. Alors il a dit… Bon au fait… et puis zut appelle le ce sera plus simple ! “
Sur le coup j’hésite. Non pas que j’ai des mauvaises relations avec lui, mais les rares fois où je le croise il fait comme si je n’existais pas. Pas un mot et si je lui parle il ne répond pas. 
- non non je ne vais pas l’appeler !
- mais si ! ça va bien se passer ! 
Benjamin a perdu sa femme des suites d’une longue maladie. J’ai écrit un petit mot de condoléances pour l’enterrement qu’Athéna a transmis. Personne ne se réjouit bien sûr cependant tout le monde y compris moi se demandait comment allait se passer le mariage pour lui. Depuis 6 ans il ne travaillait plus il était aidant, elle était incapable de se nourrir seule, de se vêtir, marchait difficilement et de plus faisait des crises tel un enfant gâté se roulait par terre et trépignait quand elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait. Bref un enfer pour lui. Aussi même si c’est triste je me suis dit que c’est un mal pour un bien. 
Contre toute attente Benjamin a été très agréable au téléphone et charmant tout au long du mariage. En y repensant je me suis rapellée que sa femme était jalouse de moi au début, ce qui fait qu’il évitait probablement de me parler devant elle. Une fois malade même si elle ne devait plus se rendre compte de grand chose, l’habitude était prise. 

Nous nous mettons d’accord pour un repas qui nous convient, et sur ce que nous allons payer car nous partageons les frais. Plus tard Athéna me dira qu’il ne se rappelle de rien et qu’il faut lui redire. Hihi ! 

Le lundi soir je me rends à Montdran pour le RV avec le DJ, celui où Athéna va le rencontrer. Nous avons RV dans un bar, il fait une chaleur torride. Quand j’y arrive le bar est fermé, il n’y a que les tables dehors à l’ombre où Athéna attend. Elle n’est pas contente : le bar est fermé pourquoi il nous donne RV là, et pourquoi il ne vient pas cinq minutes avant ? Elle me dit qu’elle n’était pas au courant qu’il fallait prévoir un repas pour le DJ et son accolyte, ça ne lui plaît pas. Je calme le jeu, je dis que c’est normal, dans un mariage on fait manger les intervenants, d’ailleurs il y a des mariages où ils sont bien plus nombreux : photographes and co. On ne va pas les priver de manger ou les envoyer au MacDrive et pus il y aura bien assez à manger pour eux. Il a oublié de te le dire OK, c’est le Sud, tu devrais être habituée, ne répète pas ça à Jérémy ! 
Athéna reçoit un appel de Jim, le DJ l’a appelé et lui donne l’adresse d’un autre bar. Athéna est de mauvais poil :
- c’est n’importe quoi, il appelle cinq minutes avant pour changer d’adresse ! Et pourquoi il appelle mon mari ! Il n’est pas foutu de noter Athéna et numéro de téléphone ! 

Je lui dis que ce n’est pas grave, mais Athéna n’est pas du genre patient. Elle n’est pas contente parce que le bar est au Nord de la ville et qu’elle doit repartir ver le Sud. Ensuite elle me donne l’adresse du bar et s’énerve parce que selon elle je ne vais pas assez vite à la noter sur mon GPS. ” Mais bon sang tu tapes le nom du bar sur gogol, itinéraire et c’est bon “. Je ne lui réponds pas que je n’aime pas les gogol cartes ni les gps sur tél. Inutile de s’énerver. Du reste je n’aurais pas besoin de gps, je vais suivre la voiture d’Athéna. Nous arrivons dans une zone commerciale. En fait c’est un plutôt un magasin qui vend du vin, tout au fond des tonneaux tables, un bar en bois. Je meurs de soif il fait très chaud. Athéna me demande si je vais reconnaître le DJ, oui je le reconnais, il est assis à un tonneau avec sa femme et son fils, ils ont déjà un verre. Cela m’étonne toujours que les gens donne des RV pour leur travail avec leur famille, mais visiblement ça se fait souvent dans le Sud. 
Après les présentations il nous demande si on veut garder le masque ou garder des distances, je réponds qu’on s’en moque c’était juste pour rentrer dans le bar. L’épouse charmante nous demande ce que l’on veut boire, va chercher à boire et un plateau de charcuterie. Athéna donne la liste de ses musiques, Lucas demande si on veut danser entre les plats, je réponds que non, nous n’aimons pas les repas qui durent des heures, nous préférons manger et danser. Athéna parle aussi de la musique pour l’apéritif. Il dit ” il faudra penser au paiement, car ce n’est jamais agréable de réclamer les sous pendant la soirée “. Athéna ne dit rien, en sortant je lui dirai : mais pourquoi tu ne lui as pas dit qu’il ne t’a jamais envoyé son RIB ? Elle me répond ” ce n’est quand même pas à moi de le relancer pour payer ! “. 
Ensuite nous parlons d’autres choses, du petit pressé d’être en vacances, du métier de Madame, du métier d’Athéna qui intrigue toujours les gens. En partant Athéna lui demande si il a bien noté son numéro de téléphone Lucas répond oui oui j’ai une chemise où j’ai tout noté. ” Ah bon parce que ce n’est pas la peine d’appeler mon mari, l’organisation c’est moi ! “

Le bar ferme, nous sortons il est 19 h 30 il fait toujours aussi chaud, nous nous disons au revoir. Je demande à Athéna si elle veut manger un MacDo, ” oh non je rentre chez moi ” ma fille est visiblement d’une humeur de dogue, nous partons chacune de notre côté. Quand je raconte à Camomille que ma fille était de mauvais poil elle me dit : ” elle exagère avec tout ce que tu fais pour elle ! Tu t’es tapé une heure de route pour ce RV  ! “. 

Un autre jour je ne sais plus lequel, je vais avec Artémis voir tonton Cricri. Rendez-vous n’est pas le mot, Jérémy nous a dit qu’il joue à la pétanque derrière le bar chez Nanou avec lui, que nous n’avons qu’à passer pour parler au maie jsute après. De ce rendez-vous dépend beaucoup de choses. Artémis et moi attendons donc assise à une table la fin de la partie. Artémis est habituée à la pétanque, d’ailleurs elle joue souvent, mais moi j’ai du mal je trouve toujours ça interminable : ils ont fini là ? Qui est-ce qui gagne ? Encore combien de parties ? 
Ce qui fait rire ma fille. 

Après la partie, Artémis demande à tonton si nous pouvons lui parler, il nous rejoint. Voilà nous gardons la salle des fêtes, mais nous ferons la fête ailleurs. Tonton est d’accord pour que nous empruntions les tables, les chaises, la vaisselle. Au début Athéna voulait tout en carton.quand elle a annulé sa réservation de vaisselle. Je n’étais pas d’accord. OK pour le mariage campagnard mais des vraies assiettes et des vrais couverts. Nous prendrons donc les assiettes et couvents de la salle des fêtes, Athéna a des verres à vin et des flutes couleur de son thème orange et bleus. Tonton Cricri nous prête aussi son camion frigo moyennant trois francs six sous. Jérémy sera même étonné mais je l’ai dit il aime beaucoup Artémis. 
J’ai souvent souri parce qu’Athéna ne se rendait pas compte elle me disait : mais maman je t’assure nous n’avons pas besoin de camion frigo, alors que j’insistais. Et vu comme il était plein comme un œuf je ne sais pas comment nous aurions fait sans !
Nous prévenons donc Athéna : tout roule. Et revoyons encore une fois le planning et la liste des choses à faire. 

Petites choses en vrac : avec mes filles nous achetons des décorations à la FouilleFoire, des guirlandes lumineuses pour les arbres. Plus tard j’y retourne seule pour acheter une soixantaine de verres à eau. J’achète aussi des grands bacs pour la vaisselle. Didier a apporté le vin rouge du Cahors chez Artémis. 

nb : le prochain billet sera le gps remis à jour, et la suite du mariage arrive ! 

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24/09/2020

Préparatifs mariage (partie 3)

Lundi Athéna et Jim arrivent pour leur vacances à la Sauvageonne. Ils sont de nouveau très chargés. Derrière leur voiture la remorque avec les deux motos. Athéna et Jim sont des motards et le mariage sera un peu un mariage de motards.

Ils ont rendez-vous à Souzac avec le pâtissier, Athéna m’appelle en voiture, elle me dit : on est à la bourre, on va essayer de décharger vite fait, tu pourras garder Rocky ? Et si jamais on a pas le temps de décharger, on pourra prendre ta voiture pour aller voir le pâtissier ?
Je réponds oui bien sûr. Finalement les tourtereaux ont le temps de décharger les motos, décharger la voiture, me laisser le chien en garde. Comme il est tout fou et que ni moi ni Martine ne pouvons lui courir après, ni le retenir en laisse vu sa force herculéenne, il est attaché au portique à une longue chaîne. Martine va souvent le voir et s’assoit à côté de lui pour lui tenir compagnie, aussi gaga avec les animaux qu’avec les enfants !

Quand ils reviennent je suis surprise de la rapidité du rendez-vous, je demande pourquoi ils devaient voir le pâtissier, Jim me dit :
- Pour choisir le parfum des macarons ! Et éventuellement payer l’acompte, quoiqu’il a failli oublier, mais comme on a pris un gâteau aux noix il y a pensé !
- Il s’est excusé ?
- Non toujours pas !

Je suis ravie, j’adore les gâteaux aux noix mais je continue à penser que ce type aurait mérité qu’on change de crèmerie ! Beaucoup plus tard avec Athéna nous sommes retournées voir celui de Petite Colline, M. Privat pour lui commander un gâteau, une croustade délicieuse pour le lendemain du mariage. C’était l’anniversaire de la sœur de Jim qui tenait à marquer le coup. Et moi j’étais contente car cet homme méritait bien d’avoir plein de clients !

Bref comme dirait Martine nous avons encore beaucoup de choses à penser, le lundi soir M. Duboncochon doit venir voir les lieux. Pour ma part je tombe un peu des nues, j’avais ententu parler de traiteur, je pensais que tout le repas était un buffet froid, et Athéna me dit ” mais ça fait longtemps qu’on en a parlé ! On a toujours dit qu’on voulait un cochon grillé ! Nous voulons un mariage campagnard  “.
M. Duboncochon vient donc sur place faire cuire ses porcelets au feu de bois. Une super idée en effet pour qui aime la simplicité et Athéna et Jim veulent un mariage simple, à la bonne franquette. Cela change des mariages dans les châteaux auxquels le reste de ma tribu nous a habitué. D’ailleurs nous avons eu beaucoup de questions car pour certains le concept ” salle des fêtes sans serveurs ” leur était totalement étranger. Alors maintenant qu’il n’y a même plus de salle de fêtes mais une colline avec la Sauvageonne dessus !

Lundi soir M. Duboncochon arrive avec son épouse. Celle-ci est aussitôt séduite par Rocky. Nous faisons visiter les lieux et trouvons un endroit à peu près plat près de la piscine. M. Duboncochon nous dit qu’il a une camionnette et une remorque avec le bois, nous lui montrons le deuxième chemin, celui entre les deux granges qui est assez raide : pensez vous pouvoir monter jusque là ? À priori ça ne lui fait pas peur. Mais Jim lui n’est pas rassuré à cause de l’herbe sèche, jaune depuis des mois. Et si il y avait une étincelle ? Nous lui montrons alors la plage de la pisicine : ah oui, là c’est mieux, c’est plat, il nous faudra deux tables pour découper. Il remarque le robinet “Ah si vous pouviez mettre un tuyau “. Hélas il n’y a plus d’eau, le tuyau a gelé et ça fait au moins deux ans que je tanne Jérémy pour qu’il remette de l’eau sur la plage ! La douche, trop vieille est foutue, passe encore, mais avoir au moins un robinet ce serait bien .
On va réparer ça nous dit Jim, je jubile intérieurement ! Super idée ce mariage !

Puis nous discutons détails, l’heure à laquelle les cochons seront cuits, les pommes de terre sarladaises qui nous font baver d’envie, les restes qu’on nous donnera dans des plats en aluminium, Monsieur nous précise qu’il viendra avec sa femme et sa fille pour l’aider, c’est amusant ces entreprises familiales. Il nous montre des photos de ses précédentes prestations. Nous parlons de la météo qui nous inquiète un peu… beaucoup… qui va devenir une obsession mais j’y reviendrai. Le charcutier nous assure qu’il fera beau. Pour ma part je n’en doute pas : je n’arrête pas de dire à Athéna : tu vas voir qu’on va crever de chaud toute la journée et pour préparer on va se plaindre de la chaleur !

Athéna me raconte qu’elle a du aller deux fois chez ses grands parents pour essayer la robe cousue par sa cousine Pascaline. J’ai vu quelque photos au début, mais là nous sommes proches du chef d’œuvre, donc je n’ai pas le droit de voir. Je sais qu’elle est moyennageuse, avec un beau laçage bleu au dos, et de jolis manches. Comme le veut la tradition c’est la maman qui payer la robe, il paraît que j’ai de la chance le prix est raisonnable. J’étais moi aussi assez simple dans mes goûts, je n’ai jamais aimé les robes de princesse énormes et encombrantes, j’ai préféré une robe longue et droite avec un drapé grec et j’aime aussi les robes courtes comme lorsque c’était la mode des robes ” charleston “. D’ailleurs Athéna avait une robe charlston pour le mariage civil. Tout ça pour dire que je suis effarée par les prix des robes de mariée qui ont du quadrupler depuis l’époque où sœurs, amies et moi même nous sommes mariées.

Artémis et Athéna sont occupés à placer virtuellement les tables devant la maison avec des quilles en plastique et des ballons pour marquer les emplacements. Rocky est ravi et joue avec les quilles qu’il emmène et écrase. Jim est en train d’installer l’estrade sur le petit terre-plein au dessus de la terrasse où les filles installe les tables. C’est difficile à expliquer à l’écrit tous ces niveaux de terrain ! Talus, pente, tertre, muret de pierres sèches, et même falaise abrupte. L’estrade sera adossée au muret de pierres sèches, derrière il y a un petit chemin et derrière la falaise mais pas une falaise comme à la mer, non des arbres, des buis, des genièvres.

Quand Jim nous appelle pour nous montrer l’estrade, Artémis est très étonnée. Coté droit des tasseaux de bois pour soutenir environ 20 cm de hauteur, mais côté gauche environ 70 cm. Plusieurs fois Artémis demande : mais ce côté est pareil que celui là ?
Athéna rit, difficile à croire mais l’estrade est plat, pas le sol qui pourtant semble relativement plat à cet endroit. Je lui explique que Jim a pris un niveau, si il a fait comme ça, c’est que l’estrade est bien plat ! Côté gauche Jim a même prévu une marche car la mariée aurait du mal à monter. Bien sûr une fois la déco fini on ne fera plus attention à tous ces détails, mais c’est bien de voir les préparatifs. Jim fixe ensuite l’arche. Athéna grimpe sur un escabeau géant et accroche partout des fils, du fil à linge, puis de la cordelette, il y a des arbres partout, ça aide, mais elle les fixe aussi au montant du auvent, au toit des granges.

Jérémy lui nous parle beaucoup des prises de courant. Nous devons décider où se branchera le DJ et où se branchera le camion frigo, tout doit être branché dans la maison car nous avons refait l’electricité. Dans la maison, pas dans les granges, la facture était déjà salé pour la maison, alors les prises et les fils des granges on verra ça plus tard, une par une comme pour les toits.

Le mardi les parents de Jim sont en vacances. Ils ont loué un grand gîte où ils logent à 12. La sœur de Jim, mari et fillette, les cousins, les oncles. Nous les appelons les alsaciens quand nous en parlons. Ils sont tous adorables, je ne les verrai que plus tard. Toute ma tribu a adoré la famille de Jim, drôles et dont l’accent nous amuse.
Les parents de Jim Chantelle et Étienne je les ai déjà vus deux fois je commence à les connaître. Ils sont gentils, drôles et très enthousiasmés par le mariage. Mardi matin Athéna a prévu une réunion avec eux et avec son père Benjamin. Benjamin est arrivé lui aussi en vacances avec ses enfants Priscilla et William, ils logent chez Papy et Mamie. J’ai parlé de ses enfants dans un ancien billet. Eux aussi sont très excités par le mariage, William a été adorable pendant les prépararifs, il courait partout pour aider.

Artémis n’a pas pu venir à la réunion, nous devons les rejoindre après Jérémy et elle au restaurant chez Nanou. Elle veut absolument que je lui fasse un compte rendu de la réunion.
Nous parlons de beaucoup de choses, de la MC (maîtresse de cérémonie) qui doit arriver vers 16 h, qui devra voir la mariée et qu’il faudra occuper en attendant, il faudra aussi que quelqu’un s’occupe d’elle pendant le cortège avant le vin d’honneur auquel elle est invitée.
Je parle du parking et Benjamin est d’accord pour faire le voiturier. C’est parfait car il connaît la Sauvageonne comme personne.
J’en profite pour lui parler du repas à la Marguelonne, je lui montre le devis et le menu.
Nous parlons tables et chaises et nous désignons une équipe apéro qui devra s’occuper de préparer l’apéro et faire de menus tâches pendant que la plupart des invités seront partis pour faire des photos. Brancher la tireuse à bière qu’Étienne a apportée, sortir les glaçons, mettre les pistaches et cacahuètes sur la table, Athéna les emmène dans la cave très encombrée pour leur montrer ce qu’il faut sortir, assiettes, plats. Il faudra aussi enlever les rideaux. En effet Athéna ne veut pas que l’on voit avant les tables du repas qui seront cachées, il faudra aussi descendre toutes les chaises de la cérémonie pour les mettre autour des tables. L’équipe apéro c’est Étienne, William et tonton Alain.

Une fois la réunion terminée, je dis qu’il faut aller au resto on va être en retard. Mais il faut décharger les voitures des alscaciens. Tout ça ? Le crémant d’Alsace, le blanc, le rosé,des plateaux, des sacs, encore des sacs, des sacs poubelle. La cave se remplit. Tout ce qui était rangé à des endroits accessibles devient inaccessible. Je finis par ruser, je cache le couteau et les pelles à tarte pour le gâteau au milieu des outils. Idem pour les bouteilles d’eau dont j’aurais besoin tout de suite ou d’autres petites choses.

Nous partons à trois voitures. Artémis et Jim nous attendent sur la terrasse derrière le restaurant. Le repas est délicieux, c’est un resto routier où tous les plats arrivent en même temps, le même menu pour tout le monde et où on mange comme 10 pour trois fois rien. Pâté melon, entrecôte, frites, fromage, glace, café. Et Nanou (la tante de Jérémy, z’avez qu’à suivre) est adorable. Je fais un compte rendu à Artémis en essayant de ne rien oublier. Artémis invite son père et ses enfants, et avant que l’on ait pu dire ouf, Chantelle a payé pour Athéna Jim et moi. Le mariage commence bien l’ambiance est au top !

L’après-midi nous retournons tous à la Sauvageonne. Martine y est restée, elle avait des invités : ses petits enfants, mon neveu Chris et sa femme Lucinda qui sont en vacances à l’hôtel dans un village médiéval à quelque kilomètres de Petite Colline. Quand ils ont annoncé qu’ils venait pour le déjeuner, nous avions déjà prévu d’aller chez Nanou, mais Martine a été ravie de leur faire à manger, et nous leur avions dit : restez à la Sauvageonne surtout, on revient après !
Ils sont contents d’être là de regarder les préparatifs. Ils trouvent que la piscine est mieux que la magnifique piscine de l’hôtel car elle n’est pas ” partagée ” avec les autres clients.

Benjamin demande à William de l’aider à déplacer le tas de sable, Benjamin remplit la brouette mais il a mal au genou et ne peut pas monter la brouette pour jeter le sable plus haut dans le champ. Artémis aide avec un rateau, pui Jérémy s’y met aussi. Je suis ravie, enfin débarassée du tas de sable !


Ensuite Jérémy monte son camion de boulot près de la piscine sur la colline (là il n’y a même pas de chemin) et répare la fuite du robinet avec l’aide de Benjamin, ce n’est pas si facile que prévu, il faut couper le tuyau, le refixer, Jim arrive avec sa perceuse spéciale pierre. Ça c’est du travail d’équipe ! Je m’amuse à voir mes deux gendres travailler avec leur beau père, je les prends en photo.
Robinet réparé ! Jim branche le tuyau d’arrosage.
Fini la procrastination ! Je dis à Athéna qu’elle a vraiment raison de se marier à la Sauvageonne !
Beaucoup plus tard bien après le mariage, Jérémy s’est bien amusé à m’arroser pendant que je me baignais : Ah tu les as voulu ton robinet et ton tuyau, tu les as !

Petites choses en vrac :

Je dors mal presque toutes les nuits, je tourne et retourne dans ma tête : ne pas oublier ça et ça et ça !

Au café du centre je parle du mariage au patron et je lui dis d’être attentif, les mariés vont passer devant le café le jour J !

Athéna a eu droit aussi à une mal élevée de dernière minute : c’est bien connu il y a toujours des gens qui oublient de répondre au faire part de mariage qui laissent passer la date. Mais il y a pire : une amie qui lui avait dit ” oui je viens “. Athéna l’avait contactée à plusieurs reprises pour lui dire que c’est bon, malgré le coronatruc le mariage est bien maintenu, et la dernière fois cette amie lui avait dit : ” je verrai il faut que je trouve de l’argent “.
Athéna était furieuse. ” Je veux bien qu’on me dise dès le début non je peux pas venir mais qu’on me dise oui et après non ! “
Je l’ai rassurée cent fois, lui ai dit que c’est souvent comme ça, je lui ai parlé de mon mariage où les oncles et tantes les plus proches s’étaient défilés.
- ne te traumatise pas avec ça ! Dis toi que tu fais des éconmies et que les meilleurs seront là ! Dieu reconnaîtra les siens comme on dit !

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02/10/2020

Preparatifs mariage, les jours d'avant

La semaine avant l’arrivée d’Athéna et Jim c’était la canicule.
Nous sortons d’une semaine de canicule. Le temps doit se dégrader à partir de mercredi avec des orages locaux. Samedi il doit faire beau mais un orage est prévu à 21 h 30, mais ça dépend des sites météo, ça peut être à 22 h 30, ou dans la nuit…
Orages locaux ! Et orage locaux chez nous ça veut tout dire et rien dire. Il peut y avoir un orage avec pluie diluvienne à Petite Colline et rien à la Sauvageonne; On peut voir de gros nuages passer au dessus de nous et éclater de l’autre côté de la vallée. C’est souvent très court, très soudain on se retrouve mouillés jusqu’aux os, puis une heure après il fait beau. Mais cela peut être aussi avec un vent à décorner les bœufs. Les coups de vent sont assez surprenants d’ailleurs.
Parfois il fait un temps magnifique, vous bronzez tranquillement, pas un nuage et tout à coup sans prévenir un violent coup de vent emporte le parasol par dessus le toit de la grange !
Vous comprenez pourquoi je ne veux plus de barnums, d’ailleurs on ne compte pas le nombre de parasols qui se sont cassés, même bien fixés, ils se retournent et c’est fichu.
Nous avons même ce que nous appelons des ” mini tornades ” où les arbres se tordent comme serrés dans une main géante. Petits nous adorions ça, nous nous asseyons sur la rembarde de pierre sous le auvent à l’abri pour assister au spectacle.

Bref avant le mariage, la météo est devenu l’angoisse et les sites de météo sont consultés tous les jours. Après ” sinon les tables on les met où ” c’est ” et si il pleut on fait quoi ? “.
Mais je continue à dire que l’on va crever de chaud le 15 août. Et j’ai raison !

Athéna continue la déco petit à petit, elle accroche deux voilages d’ombrages triangles à l’endroit de l’apéritif. Le mardi j’ai un coup de fil de la dame qui s’occupe des toilettes mobiles, je lui tire mon chapeau en passant car elle s’occupe de tout toute seule, téléphone, devis et c’est elle qui vient avec le camion. Elle me dit qu’elle a des problèmes de planning et demande si elle peut venir mardi plutôt que vendredi. Je suis d’accord au contraire, nous aurons tellement de choses à faire le week-end et puis on ne va pas se plaindre d’avoir les wc plus longtemps. Quand elle arrive je sors de la douche, elle me dit qu’elle est dans le chemin, je cours en peignoir, j’appelle Athéna en passant. Je descends et je dis à la dame, je vous montre l’endroit à pied. C’est un des rares endroits plats, à côté de la grange la plus basse, entre le mur et un muret et un grand arbre qui cache le tout, l’endroit idéal pour des toilettes. La dame monte le camion, elle a du mal à faire demi tour en haut, Jim la guide. Puis elle installe la cabine tandis que nous papotons. Elle nous explique comment ça marche, Athéna et moi sommes toutes ouies. Elle ajoute un déodorant, avec le soleil il embaume de très loin. Jim se moque de nous ” on dirait que vous découvrez les toilettes chantiers ! “. Lui au contraire a plutôt de mauvais souvenirs de ces toilettes installées plusieurs mois pour une vingtaine d’ouvriers du bâtiment. Mais là cela n’a rien à voir. il y a un tapis par terre, l’eau du lave main est chaude, à cause de la chaleur, il y a une lumière solaire pour la nuit. Et le top du top, j’ai testé : on peut ouvrir la porte et admirer le paysage assise sur le trône ! Personne ne passe à cet endroit à pied. Vous allez sûrement me dire c’est un détail les toilettes, mais moi je suis contente avec très peu ! Et puis plus tard mes nièces seront ravies aussi de cette nouveauté. 

Mercredi soir Athéna et Jim vont dîner avec la famille de Jim. Ils me laissent Rocky, je suis seule avec Martine. C’est le moment où la météo a dit que la canicule c’est fini mais il n’a pas plu de la journée. Et voilà que la tempête se déchaîne, une de celle qu’on ne voit qu’une fois pendant l’été. Il pleut à torrents, le vent souffle. Les voiles d’ombrage menacent de s’arracher. La table de ping pong pliée pourtant lourde s’écroule. Tout s’envole. Martine se réfugie dans sa chambre, je ramasse tout ce qui traîne. Puis cela se calme, je vais lire dans ma chambre, pour une fois je ferme à clé car la porte ne tient pas fermée. La porte de la maison, une ancienne porte énorme ne veut pas tenir fermée non plus. Au bout d’un moment je vais faire un tour dehors et je constate affolée que la porte de la grange s’est aussi ouverte. Mon Dieu Rocky ! Je suis complètement paniquée ! Rocky est déjà allé sur la route, la voisine l’a ramené, depuis Athéna l’attache, je ne sais pas depuis combien de temps il est parti, et pas sûr qu’il ne me réponde ni ne m’obéisse. Je téléphone à Athéna qui n’a pas envie d’être dérangée et qui me dit que je n’ai qu’à l’appeler, elle a bien fermé la porte d’en bas, mais ne savait pas que celle d’en haut pouvait s’ouvrir avec le vent, et elle me dit que son chien a peur de l’orage, dommage que je ne l’ai pas su avant ! 
Pendant que je suis au téléphone, Martine continue à appeler Rocky. Et le voilà qui revient. Je dis ” c’est bon “ et je raccroche. Nous emmenons le toutou dans la maison. Il reste avec nous pendant que nous mangeons. Puis je regarde un film, de temps en temps Rocky va voir Martine qui lit au lit. Il a besoin de compagnie ce petit. Quand il fait nuit je l’emmène dans sa grange et je ferme la porte à clé. 
Plus tard je rappelerai à Athéna les peurs que nous avons eu avec son chien et le précédent, je lui fais remarquer que je m’inquiète toujours plus qu’elle, et que maintenant il faut l’attacher tout le temps. Je lui dis aussi : je n’ai pas envie que ton chien se fasse écraser à deux jours de ton mariage ! 
Encore une fois en cas de grosse tempête, je suis seule avec ma maman ! Mais je suis plutôt contente et je me dis :  il vaut mieux ce soir que le soir du mariage ! Et puisque nous avons eu la tempête, il n’y en aura pas d’autre ! 

Le jeudi Benjamin et ses enfants nous rejoignent nous retrouvons Jérémy à la salle des fêtes. Jim a sa remorque, Jérémy son camion et moi bien sûr ma vieille break qui a bien servi. Un pincement au cœur en voyant la taile de la salle, dommage !
Pendant que les hommes chargent les tables et les chaises, avec Artémis je prends la vaisselle. Nous comptons les assiettes que nous mettons dans une grand boîte plastique à roulettes, pour les couverts j’ai prévu des paniers souples. 


Retour à la Sauvageonne. L’après midi les parents de Jim et tonton Alain nous rejoignent, l’équipe des alsaciens. 
Les tables sont installées. Notre grande table familiale sera la table des mariés. Comme pour l’estrade, il faut un sacré paquet de cales pour qu’elle soient droites. Athéna regarde son plan de table, les tables qui devaient être espacées seront collées, mais elle arrive tout de même à faire ce qu’elle voulait. 

Les hommes commencent à monter des barnums dans le champ. Dans mon idée ils seront prêts à servir en cas de pluie, il y a bien assez d’hommes pour les porter. Mais Jim et Benjamin ne sont pas d’accord, ils disent qu’il faut les fixer au sol, que le pluie pourra être diluvienne, qu’ils  n’auront pas le temps, qu’il vaut mieux les placer maintenant. Les discussions commencent à être âpres entre eux et moi. Benjamin se retient un peu il se contente de dire non, Jim m’envoie paître. Ils mettent un grand barnum pour essayer, Athéna trouve ça nuL Et je suis d’accord, cela cache la lumière, gâche le décor. Athéna et Jim s’éloignent pour discuter, Athéna tient à sa déco, et les barnums vont gâcher le décor. 


On en parle plus trop les hommes disent qu’on verra selon la météo, on laisse le barnum en place. Athéna continue sa déco, elle peint le cercueil et une colonne. 
Les hommes fabriquent un parking avec des rubalises, j’avoue que je suis bluffée, ils ont prévu une seule entrée et sortie, en contrebas d’une des granges, et finalement toutes les voitures seront garées sans déborder sur le chemin ou chez les voisins. 
À ce propos Servane m’a fait rire quand elle m’a demandé plus tard : on se gare où ? Je lui réponds : il y aura un voiturier. Elle me dit : ça veut dire que je donne mes clés et il gare ma voiture ? J’éclate de rire… Euh non quand même pas, ce n’est pas un palace ! 
Le jeudi soir le DJ envoie un mél à Athéna pour lui dire que la météo n’est pas bonne qu’est-ce qu’elle a prévu. Je m’étonne qu’il en parle seulement maintenant. Athéna lui répond que l’on aura des bâches et des tonnelles et qu’au pire il pourra s’installer dans la grange juste derrière lui. Car hélas dans le contrat si il pleut, le DJ remballe et s’en va ! 

Après installation des tables, je dis que M. Duboncochon n’a pas de tables, Artémis dit qu’il y a une table à la piscine, je réponds qu’une table en résine pour poser des plats chauds, mouais. Jérémy me propose de retourner à la salle des fêtes avec ma voiture. Nous y allons donc ensemble. Jérémy conduit, j’adore conduire mais je suis épuisée, ça me fait du bien de me faire conduire. Nous papotons et Jérémy arrive à me convaincre pour les barnums installés d’avance : je n’ai pas envie qu’Athéna parte en pleurant dans sa chambre parce que c’est raté. 
Les tables sont très longues, Jérémy plie le siège avant, et me dit de m’allonger à  l’arriière avec les tables, il rit. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait ça, une fois c’était pour emmener du lino, il adore mettre sa belle-mère dans le coffre ! Nous arrivons dans la cour de ferme de Tonton Cricri et de son jeune aide qui rigolent bien en me voyant descendre. Je dis bonjour et je pars avec ma voiture, Jérémy prend le camion frigo. 


À la Sauvageonne Jim décharge les tables à la piscine, puis Jérémy arrive avec le camion frigo, il fait demi tour et le gare dans la pente, il est bloqué avec des grosses pierres. Plus tard, trop tard Jim et Jérémy penseront qu’il fallait mettre des chandelles pour les vidanges. Car le fait que tout ce qu’on a chargé descendait vers le fond n’était pas idéal. Jim commence à charger tout ce qui est dans la deuxième cave, bouteilles d’eau, de vin, le fût de bière. Le crémant d’Alsace… Le Cahors est dans la cave. Crémant d’Alsace et Cahors cela représente bien les deux mariés ! 
Athéna et moi allons à Petite Colline Athéna va payer le bouquet et voir les fleurs de près, c’est moi qui doit aller le chercher le samedi matin. Nous commandons aussi le gâteau pour le lendemain chez M. Philippe. 

Le vendredi matin Athéna me demande si elle a des cernes. Elle n’a pas dormi beaucoup, moi non plus. Je prépare des petits mots pour mettre dans les boîtes aux lettres “excusez nous mariage etc…” à noter qu’Athéna me laisse tout écrire moi même, ben voyons. Je fais le tour en voiture. Les maisons sont loin mais le bruit porte quand même. Athéna prépare des enveloppes avec des chèques pour tous les intervenants. Lucs DJ (qui n’a jamais envoyé son RIB), le pâtissier, la MC etc. Elle me dit que les enveloppes sont dans ma chambre devant le miroir. Au cas où on sait que maman retient tout ! 

Benjamin apporte son side car qu’il met à l’abri sous un mini barnum. L’après-midi les amis d’Athéna et Jim Caroline et Pierryves arrivent. La famille de Benjamin s’est également installée à l’hôtel Marguelonne. 

Athéna et ses amis continuent à préparer mais pas trop car la déco doit rester une surprise et il y a encore beaucoup de gens qui doivent arriver, ou passer dire bonjour avant le mariage.  On accroche quelques ballons, Artémis et Athéna mettent du tulle autour des chaises de la cérémonie. 
Les hommes placent les barnums, il y a une dizaine dont deux grands. Ils ont acheté du scotch solides et étanches pour les relier entre eux et éviter que la pluie ne tombe entre deux. Il y en a un au dessus des DJ. J’ai mis une petite table et des chaises sur la terrasse pour qu’ils mangent. Benjamin attache les poteaux entre eux avec du serflex et Jim me demandent où sont les pieds, des pieds en plastique que l’on remplit d’eau, souvenir de mes anciennes tonnelles que je ne veux plus voir. Le trempoline est monté dans le grand champ, je n’ai même pas vu qui l’a fait. Ah oui je vois où j’étais ! 

Le vendredi à 15 h j’avais rendez-vous avec le beau-frère de Jérémy propriétaire d’un gîte à Petite Colline, gîte que j’ai réservé pour les mariés, leurs amis et moi bien. C’est très grand mais je me disais qu’au pire on dépannerait quelqu’un. Je laisse mes affaires, je prends le code et je repars à la Sauvageonne. 

Le vendredi soir c’est l’arrivée échelonnée de la tribu Nathanaëlle. Nous avons prévu un dîner sur le pouce avec assiettes et verres en plastique, ce n’est pas le moment de remplir le lave vaisselle. 
Nous mangeons sur les tables du mariage. L’ambiance est sympa. Timothee, Chris, Luigi et Marine s’amusent sur le trempoline bien qu’ils aient dépassé l’âge et le poids autorisé. 
Tout le monde se couche tôt. Côté adultes il n’y a que Martine, Servane et Pierre qui dorment à la Sauvageonne. Côté jeunes Artémis et Jérémy dans ma chambre, dans la ” grange jeunes ” Jolinette et Roméo, Marine, Manuréva, Manivelle. Coralie doit arriver le samedi.

J’emmène au gîte les mariés, leur amis dans ma voiture. Je suis épuisée mais je dors mal, je ne suis pas chez moi et j’ai encore trop de choses à penser. 

J’oubliais : bien entendu nous avons eu très très chaud toute la journée ! 

Petites choses en vrac : 

Les couchages ont été le sujet de beaucoup de discussions, et cela depuis des mois ! Au début on se disait qu’il y aurait beaucoup de trop de monde à la Sauvageonne. Lorsque la salle des fêtes était prévus, les mariés leurs amis et Martine avaient un gîte juste à côté de la salle des fêtes. Solution annulée bien entendu. Ensuite je devais emmener Martine dans le gîte de Petite colline et elle comptait laisser sa chambre à Cédric et Marianne. 
Camomille avait réservé depuis longtemps l’hôtel pour ses trois fils. Pour ma part je laissais ma chambre à Artémis et Jim. 
Au dernier moment Athéna m’a demandé si je pouvais héberger Benjamin qui avait donné toutes ses chambres d’hôtel. J’ai proposé qu’il dorme plutôt à la Sauvageonne. Quand Jean-Louis a appris que le DJ serait devant la grange, ils ont réservé une chambre d’hôtes à Saint Léon. Il ne restait que mon frère et sa femme à la Sauvageonne. Sauf que Cédric n’a rien compris et a réservé une place au camping pour sa tente. 
Au final je me disais qu’il n’y aurait personne à la Sauvageonne ! J’ai dit à Martine de garder sa chambre, ce qui est plus simple pour une persone âgée. J’ai dit à Athéna et Jim de rester aussi à la Sauvageonne, inutile d’aller au gîte le soir du mariage, je m’occuperai de leurs amis. Je raconterai tout ça. 

ps : je vais essayer de faire un croquis des emplacements, comme je ne suis pas très douée, cela risque d’être long, donc ce sera pour un billet à part ! 

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06/10/2020

Préparatifs mariage - plan

En attendant la suite voici le plan (clic pour voir en grand)

 

09/10/2020

Le jour J

Il s’est passé tellement de choses, que jaurais du noter la chronologie, mais j’écris peu en règle générale à la Sauvageonne et bien entendu encore moins durant cette période où j’étais débordée. Donc j’avais oublié un détail : durant ces jours Jérémy a fait beaucoup d’aller et retour, pour aller chercher le camion frigo (qu’il était le seul à pouvoir conduire) et aussi pour ramener un buggy emprunté pour l’occasion, car Jérémy et Artémis conduisaient la voiture balai du cortège.
Le buggy a fait forte impression. Et Jérémy s’est bien amusé. Il a sauté partout se moquant bien de tous ces dénivelés de terrain. D’aileurs certains ont dit que le grand champ ne sert qu’à Jérémy car quand il n’a pas de buggy il a un 4X4 ! 

Et puisque j’en suis aux oublis, un mot sur les témoins, Artémis est le témoin de sa sœur et Pierryves le témoin de Jim. Les deux couples de jeunes sont donc très impliqués dans les préparatifs avec leur conjoints respectifs bien sûr. 
Autre chose : le dress code est bleu et blanc.
Parenthèse : Il semble que ce soit la mode de donner un thème aux invités là je parle des mariages de mes neveux Rien d’obligatoire bien sûr, on peut se contenter d’un petit détail dans le thème, broche, foulard, cravate. Petite digression je n’ai pas de chance, ce n’est jamais ma couleur préférée ! Pour Chris c’était le rose, j’aime bien le rose mais le rose vif, et je ne me voyais pas en robe rose vif, j’ai donc opté pour du pâle un peu fade à mon goût. Pour le mariage de Timothée la mariée a choisi le mauve, ce qui fait penser à Miss Marple…  ou à ma grand-mère. Là je crois que je me contenterai d’une broche. 
Pour le bleu j’avais deux robes bleues un bleu électrique et une turquoise. 
Puisque je suis dans les vêtemetns, bonne nouvelle pour Moune, j’ai l’autorisation d’Athéna de publier des photos des mariés, les visages ne seront pas forcément mis en valeur, ce n’est pas le but mais on verra la robe et le costume du marié ! 

Nous sommes donc le jour J. Le mariage a lieu à 17 h mais nous n’en avons pas fini avec les préparatifs. Et avant que je n’oublie le ciel est très bleu et il fait une chaleur à crever.

Le matin je me réveille au gîte, seule Athéna s’est levée et fait du café. Je n’ai pas envie de rester là à ne rien faire en attendant que les jeunes émergent. J’ai envie d’aller à la Sauvageonne, Artémis m’envoie des sms pour me dire qu’elle range. Athéna me dit qu’elle doit prendre de l’argent et envoie un message à son père pour lui demander si il peut passer les prendre puisque lui aussi dort à Petite Colline. J’attends Athéna qui prend des sous au distributeur au coin de la rue et je l’entends éclater de rire. Ses deux cousins qui vont faire un footing l’entourent et la situation les fait rire. ” Qu’est-ce que tu fais là ? “. On dirait que toute la tribu habite Petite Colline ! Je les prends en photo. 

À la Sauvageonne je retrouve Artémis et Jérémy. Jérémy me propose d’aller à la chèvrerie avec moi. 
Jérémy prend des petits chemins que je ne connais pas pour aller à Mauvaise Pente. Le jeune qui nous reçoit à la chèvrerie nous dit que lui aussi il s’est marié et que ça n’a pas été facile avec le virus, mais qu’ils ont fait aussi un mariage campagnard. Je suis étonnée que les plateaux de fromages soient si petits, je m’attendais à quelque chose de plus gros. Jérémy se moque de moi en me disant que j’ai bien raison d’avoir une si grande voiture ! 
En passant, nous nous arrêtons à Peite Colline où je dois aller chercher le bouquet de la mariée chez la fleuriste un bouquet très simple à tiges longues. 

À la Sauvageonne les équipes sont au boulot. Le thème de décoration choisi par Athéna est le film ” Coco” de Walt Disney. Des squelettes, des têtes de mort, mais gaies. Pour Athéna la mort n’est pas triste, elle adore son métier, elle et Jim adorent visiter les cimetières, elle dessine des monument funéraires. Bref je sais que ce choix peut étonner, mais je ne vais pas développer. Vous constaterez sur les photos que ça n’a rien de macabre. 

Au dessus du coin apéritif de grosses boules de papier violettes et blanches. Sur une table où Athéna a mis un arbre généalogique et des décorations diverses : un âne squelette, un mini cerceuil, une urne pour les cadeaux. Près des tables le cerceuil debout avec son habitant un squelette articulé appelé Bob coiffé d’un sombrero qui sera dévoilé plus tard dans la soirée. Sur la table apéritif un cerceuil gonflable avec un squelette dans lequel seront stockées les bouteille de crémant, lui s’appelle Bobby. Assiettes, serviettes avec les décos du dessin animé. La tablee n’est pas encore mise car la tribu doit manger le midi. 
Benjamin et Artémis fixent le cercueil et son squelette debout à un arbre et le cache avec un drap. Les hommes fixent les barnums, les relient avec du scotch et fixent les projecteurs un peu partout. Il y a des rallonges partout qui passent pas les fenêtres de la Sauvagonne. Atéhéna et Caroline fixent des guirlandes de fanions et des ballons au dessus des tables accrochées au barnums. 

Côté cérémonie, les cousines disposent de grands voiles au dessus des chaises, le tout accroché à des fils. Jim monte même sur la falaise pour tendre les fils. 

Je cours partout. 
Louisianne tu as du scotch ? 
Louisianne où sont les trombones ? 
Louisianne tu as des ciseaux (j’ai déjà donné trois paires de ciseaux je n’en ai plus !)
Maman tu ne peux pas faire quelque chose d’utile, tu vois bien qu’on est débordés ! 

Le midi ma tribu devait déjeuner avec nous mais finalement ils préfèrent tous aller au café du centre. Je vais de nouveau à Petite Colline avec Jérémy chercher des pizzas que j’avais commandé à l’avance. J’en ai un peu assez de ces aller et retour. Il n’y a que les jeunes (neveux et nièces) qui mangent en quatrième vitesse s’en vont. Il était convenu que tous se préparent ailleurs qu’à la Sauvageonne.
Athéna et Caroline commence à dresser les tables, la déco ce sont des cactus, des jolis nappes en couleur. Je prépare une petite table sur la terrasse pour les DJ. Il y a des draps partout, pour cacher le coin des tables, et aussi celui de la cérémonie. Les vieux draps de ma grand-mère blancs, lourds, très épais, parfois brodés ceux qui étaient à la maison de campagne. 

Pendant tous ces préparatifs, moi qui ai le sens du détail je passe mon temps à ramasser des choses, une bouteille d’eau qui traîne, une canette de bière, l’escabeau oublié, un rouleau de ficelle, un sweat sur une chaise… Même si nous avons encore du temps je sais que ce genre d’objets risquent d’être oubliés. Jim et Benjamin râlent parce que je n’arrête pas de ranger. 
L’après-midi à un moment où tout est calme, il n’y a que Benjamin sous les tonnelles.  Sous le soleil de plomb arrrive un de ces coups de vent que j’ai déjà décrit. Les barnums se soulèvent, le drap qui cache le cercueil s’envole ainsi qu’une guirlande. Je crie ” non non non ! “. Benjamin me dit de lâcher ce j’ai dans les mains pour l’aider. Ensuite Jim et lui refixeront plus solidement les barnums. Je recouvre le cercueil. 

Mes filles préparent le coin apéritif. Elles ont le sens de la déco elles mettent des petites tables avec chaises en fer forgé, avec un vieux lit en fer forgé et un ” fatboy “elles font un canapé, elles sortent des tables basses en rotin pour faire de ci de là des petits coins sympas, une vieille brouette en bois est décorées de fleurs. 

En début d’apèrs-midi une autre corvée m’attend : Carouf traiteur. Athéna m’a prêté sa voiture. Je n’aime déjà pas les courses un samedi mais là encore moins et personne ne veut m’accompagner. J’ai déjà la facture avec un chèque de Jim et la CB d’Athéna au cas où les chèques ne seraient pas acceptés. 
J’arrive au rayon traiteur avec un caddie, une jeune femme (appelons la Annie) me dit ” oui je vois c’est pour la commande “  et m’emmène vers la boulangerie. Elle me donne un caddie : 200 petits pains un plein caddie. Elle me dit que le caddie est celui de la boulangerie et qu’il faudra le rendre. Bon je ne dirais rien, je suppose que c’était trop compliqué d’en prendre un ” normal ” à l’entrée que j’aurais ensuite remis à sa place. 
J’avoue que je ne voyais pas du tout les choses comme ça : je pensais aller à l’arrière du magasin comme pour un drive quitte à payer avant à la caisse. 
Puis Annie charge mon caddie ce qui n’est pas simple, et me donne une cagette ce qui est insuffisant. Annie me dit qu’elle va m’accompagner à la caisse. Il y a du monde partout. Je propose la ” caisse 10 articles ” où il n’y a pas de clients,  vu que pour moi, il y a juste à payer en présentant ma facture. Elle me dit non, c’est pour 10 articles ! OK OK ! 
Mais Annie commence à perdre patience, finalement elle m’entraîne à la caisse 10 articles, moi je fais passer l’énorme caddie de pain de l’autre côté puis je tends ma facture. 
- Mais je dois tout scanner ” dit la caissière ! 
- C’est une blague ? dis-je, j’ai la facture !
Elle ne scanne pas tout, mais à chaque article : ” verrines saumons truc, navettes machin ” Annie doit trouver l’article correspondant et le sortir. Puis arrive le moment des salades et plateau de légumes. 
- Ah ben ils ne sont pas là les légumes… il faut appeler le rayon fruits et légumes… (qui ne répond pas bien entendu) ils sont en train de vous arnaquer !  
Comme je commence à en avoir vraiment assez, je dis que je vais charger le caddie de pain et que je reviens. Heureusement ma voiture (celle d’Athéna) est garée juste devant. Ça me prend un temps fou de décharger les pains. Là je commence à regretter de ne pas avoir insisté pour emmener quelqu’un, et aussi de n’avoir pas pris ma voiture, le coffre est beaucoup plus grand. Une fois que j’ai rempli le coffre, je met des pains sur le siège arrière. Puis je retourne à la caisse, je tends le caddie à Annie qui le repousse : ” c’est vrotre caddie ! ” ah oui elle avait oublié ! 
La caissière m’explique que le rayon fruits et légumes n’a pas fait son boulot donc j’aurais pour le même prix (trop aimable) des salades en sachet et des plateaux de légumes. 
Je prends un autre caddie avec un énorme siège bébé juste devant mais je n’ai plus envie d’aller dehors chercher un jeton…
Enfin je paye, je donne le chèque et la pièce d’identité de Jim. La caissière me rend la carte d’identité. Puis je commence à partir avec mes deux caddies. Mais non il faut attendre, Annie va chercher la dame de l’accueil. C’est un gros chèque il faut appeler la banque, mais c’est le 15 août aussi… Je dis que je peux payer en CB. ” Suivez ma collègue ” me dit la caissière. 
Je vais à l’accueil où la jeune femme me dit qu’elle s’occupe d’abord de cette dame qui attend. Grr. Je suis à deux doigts de partir avec mes caddies, après tout j’ai payé ! La jeune femme appelle la banque, attends la musique, discute puis me demande : c’est quoi sa date de naissance ? 
Là je m’énerve ce qui m’arrive très rarement  : mais je vous ai donné sa carte d’identité ! (à la caissière c’est vrai mais bon !) C’est un mariage je n’ai pas le temps ! Laissez moi payer en carte bleue ! 
Je dis quand même la date de naissance de mon gendre et la dame me laisse partir, c’est bon on a l’autorisation ! 
Grr à bas les traiteurs d’hypermarchés ! 

Encore un temps très long pour charger tout ça, une seule cagette c’est largement insuffisant. Puis je reprends le volant. Artémis m’appelle, ce qui ne m’arrange pas je n’ai pas ma voiture, donc pas de bluetooth.
Tu t’en sors ? Oui oui ça va, je suis presque arrivée mais il va falloir m’aider c’est énorme.
Dès que je raccroche Athéna m’appelle (elles ne peuvent pas se concerter ! ) oui oui ça va mais c’était le bazar, il va falloir m’aider à l’arrivée. 

Je gare la voiture près du camion frigo, en pente, entre les barnums et le camion. Artémis ouvre le coffre avec prudence, tout risque de tomber. Puis nous déchargeons. Je vais chercher des paniers et des cagettes à la cave pour la quantité astronomique de pains. Athéna croyait acheter des pains individuels mais c’était des baguettines. Cela dit même pains individuels il y avait trop. 
Le camion frigo est cette fois rempli à bloc. Jim s’occupe de garer la voiture au parking. 

Après le camion frigo, je vois la MC (maître de cérémonie) arrivée un peu trop en avance. Elle a eu le temps de voir la mariée, je lui demande si tout est prêt, elle me dit oui. Nous devions utiliser l’enceinte portable de Jérémy mais elle a finalement apporté la sienne. Je dis à Jérémy que j’ai rangé son enceinte dans la maison car elle était au soleil. 
La MC me dit que tout va bien, sa tablette et ses textes sont prêts, ainsi que le micr, l’enceinte, le pupitre. Elle doit se changer et ce sera bon.  

Il fait toujours une chaleur à crever

Puis vient le moment où il faut s’habiller. William qui a continué à aider et courir partout va se changer dans la chambre où son père doit dormir…

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12/10/2020

Le mariage

Je prends mes affaires pour m’habiller dans la chambre de ma mère. La mariée et ses cousines se préprarent dans ma chambre. Jim n’arrête pas de tourner, tout le monde lui dit ” Tu n’es pas encore habillé ? “. Il faut dire qu’il est occupé : 
M. Duboncochon arrive, Jim l’accueille il faut monter son camion et sa remorque, déplacer le side-car et son mini barnum ainsi que des petites tables que l’on remettra ensuite. Mes nièces qui se baignaient sont surprises de voir la plage de la piscine envahie. Puis le DJ arrive, Jim lui dit qu’il ne pourra pas faire demi tour en haut, qu’il monte en marche arrière. Il se gare près du camion frigo. 
À noter que malgré leur promesses, ni l’un ni l’autre ne déplaceront après déchargement leurs camions dans la parking. Ce qui froisse un peu mon sens du détail, mais ils ont sûrement raison vu la suite des événements. 

Quand les premiers invités arrivent Jim n’est pas encore prêt, mais il finit par aller s’habiller. Benjamin fait le voiturier. Caroline et moi devons dire aux invités d’aller s’asseoir à l’endroit de la cérémonie, ce qui n’est pas une mince affaire, les gens sont toujours un peu indisciplinés. Je vais voir la MC et lui dit que je lui donnerai le feu vert pour la musique. Il ne reste plus cachés derrière les rideaux blancs que ceux qui vont entrer en cortège. Les 3 enfants d’honneur, les témoins, le marié, les parents et bien entendu la mariée (toujours cachée) et son père. 
Arémis et moi allons taper à la porte de la chambre pour demander quand la mariée sera prête. Dix minutes ! Nous répond t-on. Dix minutes c’est énorme ! Les invités sont en train de cuire au soleil, à part les grands parents à qui on a trouvé une petite place à l’ombre, J’envoie William chercher des bouteilles d’eau et des gobelets, Caroline l’aide à faire la distribution. Les bouteilles se vident très vite et William veut mettre un sac poubelle à disposition ce qui ne me plaît guère : non c’est moche, les sacs poubelles on les cache ! Pauvre petit. 

Enfin on nous dit que c’est bon, je fais un signe de loin à la MC. La musique du dernier des mohicans démarre, les enfants rentrent. La musique s’arrête, la musique redémarre, les témoins entrent, la musique s’arrête, le marié entre avec sa maman, re bug de musique. La musique redémarre, c’est à mon tour d’entrer avec Étienne. 
Là je sais qu’il va y avoir un temps d’attente car la mariée a choisi le moment où elle doit entrer, mais la musique s’arrête encore. Là je tuerai bien volontiers la MC ! Elle m’a dit que tout était OK ! Artémis m’avait dit avant : je te parie qu’elle a une Aïe truc et que ça va bugger avec l’enceinte ! Ce qui n’était pas le cas. Mais c’est sûr j’ai envie de la tuer ! 
Elle finit par dire que son enceinte n’a plus de batterie parce qu’elle est restée au soleil (tu parles Charles) qu’elle est désolée et qu’elle va chercher le chargeur dans la voiture ! 
Là de nouveau j’ai des envies de meurtres !
Tu vas le brancher où ton chargeur banane ? On est à 20 mètres de la maison, on a plus de rallonges, le temps d’en trouver une, sans compter que ta voiture est à 50 mètres. Grr !
Mais bon je me contente de penser tout ça très fort et je dis à Jérémy : va chercher ton enceinte stp. Jérémy est très efficace, il saute le muret rapporte son enceinte, tend son micro à la MC. Il reste à prier pour que la connexion entre son matos et l’enceinte marche, vu qu’elle vient de nous prouver son manque de professionnalisme, mais ouf ça marche ! 

La musique démarre et ne s’arrête plus. La mariée entre au bras de son père. Athéna est magnifique dans sa robe moyennageuse. Ellle va s’asseoir à côté de Jim sur l’estrade et sous l’arche fleurie en plein soleil. Enfin la cérémonie commence. Je suis au premier rang avec Benjamin et les parents de Jim. J’entends un léger bruit à la piscine M. Duboncochon qui casse les buches pour son foyer, cela froisse un peu mon sens du détail. 
Je remarque aussi à ma droite en bas du talus une échelle couchée contre le talus et une chaise oubliée. Tant pis je dois être la seule à le remarquer ! 

Les premières à parler sont les mamans. La maman de Jim qui parle d’Athéna et moi qui parle de Jim. J’ai écrit mon texte depuis longtemps et j’ai eu des compliments ” on voit que tu fais du théâtre ! “. À ce moment nous devons poser un morceau de la maison qui est le thème de la cérémonie, une maison qui se construit petit à petit à chaque intervention et qui sera celle des mariées. Une petite maison en bois fabriquée par Jim. 

Après mon intervention j’ai un moment de panique ! J’ai oublié les bulles ! J’avais donné à Marine la mission de distribuer les bulles pour la sortie et je lui avais montré le mini sac à mains où elles étaient rangées, mais j’avais oublié de lui donner. Impossible de quitter la cérémonie, je me lève quand même je fais un signe à Marine qui me rejoint près du portique et je lui dis que les bulles sont dans ma chambre. Elle ne met pas très longtemps mais Camomille me lance des regards un peu paniqués et ne comprend pas. Quand Marine revient Camomille qui n’a pas compris me passse le sac à mains, je lui repasse. Marine a bien distribué les bulles avant la fin. Cela dit est-ce à cause du soleil de plomb ou du peu de place, on ne les voit pas tant que ça sur les photos. 

La cérémonie continue.
Quand on raconte l’histoire des mariés, on dit que Jim s’est installé dans une région où il fait beaucoup trop chaud, et qu’il n’en pense pas moins à cette minute ! Jim s’essuie le front. Hé oui le texte était écrit, Athéna savait qu’il ferait très chaud et la météo ne l’a pas démentie ! 
Moment émouvant les mariés ont un petit mot pour ceux qui sont partis. ” Nous avons voulu qu’ils soient là car ils ne nous ont pas laissé d’adresse en partant “. Et les mariés posent chacun leur tour des cadres avec nos disparus sur une jolie musique, Eugène mon père bien sûr, le parrain de Jim, l’épouse de Benjamin et sa sœur, et même Balco le toutou adoré de nos tourtereaux parti au paradis des chiens. 

La MC n’est pas très efficace, elle bafouille, écorche des noms en particulier celui de l’entreprise funéraire où les mariés se sont rencontrés. Plus tard Artémis et Athéna diront que les intervenants parlaient mieux qu’elle. On ne lui demandait pas d’apprendre son texte par cœur mais il y a quand même un minimum ! Comme je l’ai dit et répété : Elle n’a pas apporté de plue value. Si elle fait ce que n’importe quel péquin peut faire on regrette d’avoir payé pour ça. 

Ensutie c’est le tour de la sœur de Jim de parler, puis en dernier Artémis qui a écrit un beau poème. Artémis est magnifique dans sa robe grecque bleue électrique, elle pose le toit de la maison. La petite maison est construite.

Ensuite les mariés prononcent leur vœux, Athéna a écrit un texte, et Jim improvise… très bien d’ailleurs pour quelqu’un de peu bavard comme lui. 
Dernier acte que la MC a oublié d’annoncer : le père de Jim doit remettre aux mariés la clé de la maison, geste symbolique. Sauf qu’il devait en apporter une et qu’il a oublié ! 
J’ai du courir à la dernière minute, juste avant que nous entrions en cortège, chercher la clé du compteur, clé ancienne énorme en lui disant bien de me la rendre car elle est encore utilisée. 
À ma demande la MC doit dire qu’après quelque photos, ceux qui le souhaitent peuvent faire le cortège jusqu’à Petite Colline pour faire des photos. Mais personne n’a rien compris à ce qu’elle a dit. Les mariées font une sortie, puis une entrée, on prend des photos avec les parents en premier (à ma demande car j’ai encore des choses à faire après) et je meurs de soif, puis quelque autres photos avec les grands parents devant l’arche. 


Pendant ce temps je dis à William qui’l faut sortir des bouteilles d’eau, il n’était pas prévu de boire avant le cortège mais c’est indispensable, Caroline aide et je cours chercher des gobelets à la cave. 
Je file aussi me changer ma robe bleue éléctrique à frous frous est bien trop chaude, je met une robe bleue turquoise en coton indien plus légère et plus décontractée. Je crois que je n’ai même pas embrassé ni félicité les mariés, ça viendra plus tard ! 
Je dis tout de même à la MC de rester boire un verre, ce qui était prévu et d’attendre notre retour quand nous partirons. 

C’est le moment de faire le cortège. Pour ma part il est prévu que j’emmène dans ma voiture Chantelle et que nous rentrions plus tôt que le reste de la troupe pour aider à la préparation du vin d’honneur (que mes filles ont appelé le plus souvent l’apéro). À la Sauvageonne quelques uns vont rester, l’équipe apéro, les grands parents, la MC et d’autres sans doute.
Le cortège se forme, le marié sur sa moto, la mariée dans le side-car conduit par son père, Didier parrain d’Athéna qui s’est remis à la moto pour l’occasion, le couple des témoins Pierryves et Caroline, tonton Guy qui a une moto qui fait un bruit d’enfer, ensuite viennent les voitures et en dernier le buggy-balai avec Artémis et Jérémy histoire d’ajouter un engin en plus pour faire du bruit. 

 

Nous partons pour Petite Colline, au début je suis derrière une voiture du cortège qui fait un détour et je me retrouve juste derrière les motos. Chantelle est toute heureuse, elle me dit : là c’est la fête !
Je souris mais je sais que j’ai encore beaucoup de choses à faire avant d’être complètement détendue. 
Je constate que les virages et les côtes génèrent des bruits d’enfer de motos, nous ne passons pas inaperçus !
Quand nous arrivons dans Petite Colline en klaxonnant la mariée fait des grands signes à tout le monde. Nous passons devant le café du centre mais hélas le patron (que j’avais pourtant prévenu) n’est pas en terrasse. J’ai su après que le patron était bien là pour la descente. 
À noter que Benjamin avait été un peu effrayé à l’idée de monter à la tour, il n’était pas sûr que sa moto et son side ainsi chargés pourraient monter. Sa moto est une ” vintage ” vieux modèle de 1967, ne m’en demandez pas plus je n’y connais rien… Mais le side et son chargement ont pu monter sans problèmes. 
Nous avons pris des photos avec les mariées, les cousins, cousines..Puis Chantelle et moi nous sommes rentrées à la Sauvageonne. 

 


 

L’éuipe apéro a bien enlevé les draps autour des tables, sauf un parce qu’il fallait des ciseaux donc je le fais. La MC papote avec les anciens sur un canapé. La tireuse à bière est installée ainsi que les verres, le crémant dans le cercuil gonflable. Mais à part quelque cacahuètes qui étaient déjà prêtes sous le auvent je ne vois rien à manger. Je demande à William ce qu’il devait mettre il ne se souvient de rien. Pour ma part je sais que l’on commence par le sec, olives, saucissions, avant d’attaquer les verrines et tout ce qui est traiteur. Mais c’est à William qu’Athéna a donné les infos. Je n’ai pas le temps de faire grand chose, le cortège revient. Tonton Alain met son gilet jaune pour faire le voiturier. 


Je dois aller plusieurs fois voir la mariée pour lui demander des infos pour l’apéro ce qui n’est pas idéal. Je réussis à trouver du saucission, mais je ne me vois pas ouvrir l’énorme bocal d’olives seule. Et puis tout va très vite, les gens commencent à boire, moi aussi je prends du crémant, je demande à Athéna si il y a une animation, c’est Artémis qui gère, Athéna me dit : ” où en est la sono ? Je devais avoir de la muisque à l’apéro ? ” .
Je cherche partout le DJ et son accolyte ils sont derrière le bar, je dis à Lucas qu’il faut de la musique, il va mettre du son. 
En passant j’ai vu que le matériel est énorme et prend une place d’enfer. 


Voyant qu’il est impossible de rattraper le bug de l’équipe apéro, j’entraine Chantelle pour m’aider pour l’apéro traiteur au camion frigo. Je met une vieille table un peu bancale devant le camion frigo (un peu en pente évidemment) je l’avais mise de côté, alors que Jim et Jérémy m’avait soutenu que je n’avais pas besoin de table à côté du camion frigo… 

Bref revenons au camion frigo. Je décide de tout sortir, je ne vais pas faire des voyages pour apporter petit à petit comme le font les traiteurs. Il s’avère très vite que nous n’y arriveront pas à deux. Certaines verrines peuvent être présentées telle quelle sur leur plateau en enlevant le couvercle, mais d’autres sont individuelles, doivent être mises sur un de nos plateaux et il faut enlever le capuchon pour chacune (vive les traiteurs d’hyper !). Chantelle fait venir une équipe d’alsaciens très efficace. Deux dames charmantes (je ne saurais que le lendemain qui est marié avec qui) deux jeunes hommes qui coupent les cake salés, et William qui fait des aller et retour pour emporter les plateaux. Nous avons une énorme enceinte juste à côté de nous et j’en prends plein les oreilles.
J’ai prévu des couteaux en bambou pour les tartinades. Je demande à Athéna si elle a prévu les cuillères pour les verrines elle me dit non. J’envoie William chercher nos petites cuillères à café sur le frigo il ne les trouve pas, je remonte dans la maison. Apparemment les gens se sont débrouillés pour les verrines, des habitants de la Sauvageonne ont pris des cuillères, ce qui n’est pas une bonne idée, car nous ne devons pas mélanger notre vaisselle et celle de la salle des fêtes. 

La MC me dit aurevoir, elle a la route. Je la remercie quand même. Athéna veut prendre des photos à la piscine, elle insiste pour que je vienne car en plus je suis un des photographes. Mais à cause des cochons nous devons faire le tour par le bas de la grange, arriver à la piscine par une pente rocheuse que l’on évite en temps normal, avec les chaussures dorées c’est périlleux. C’est compliqué, le marié met du temps à arriver, le père aussi. Pour ma part je ne trouve pas que ce décor soit le mieux, sans compter que débordés nous n’avons pas balayé la piscine. Je prends une ou deux photos et je laisse les autres photographes œuvrer. 
Là Artémis a prévu des scénettes que nous regardons en buvant. Jim m’appelle le pâtissier est arrivé, il veut savoir où est le chèque pour le payer. Je l’aide à mettre les gâteaux dans le camion frigo. Je tire mon chapeau à Jim qui a toujours été au taquet, capable de tout gérer jusqu’au bout. Il faut dire qu’il ne boit pas, ça aide.
 

À un moment je lève les yeux vers le lieu de la cérémonie et je vois toutes les chaises alignées.
Je dis ” William, vous ne deviez pas descendre les chaises pour les mettre autour des tables ? “
Paniqué William court partout. Heureusement son père l’aide, William empile les chaises et les descends, Benjamin les dispose autour des tables, j’entends Benjamin dire ” doucement ne t’énerve pas ! “.
Je parle beaucoup de William, le pauvre, mais il n’était pas seul dans l’équipe apéro, il y avait aussi deux adultes Tonton Alain et Étienne bien gentils mais qui ont tout oublié aussi et visiblement durant notre courte absence c’est William qui en a fait le plus. 

Comme dira plus tard Camomille il faut des femmes pour l’organisation. Les hommes on leur dit ” fais ci, fais ça “. Ce qui m’a fait sourire en pensant à William toujours prêt à aider mais qu’il faut coacher. J’ai dit qu’en effet si j’avais su que l’équipe apéro ne retiendrait rien, j’aurais tout noté (enfin noté dans ma tête) et fait les choses moi-même. 
Bref ce n’était qu’un petit bug, et il y en a toujours dans les mariages, à mon époque on disait des ” couacs “. 

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14/10/2020

La mariage (partie 2)

En passant j’ai donné son chèque au DJ ce sera fait.
L’apéritif dure un peu comme il se doit, et je commence à préparer la table. Aidée par la même équipe d’alsaciens nous mettons les bouteilles d’eau sur les tables et un petit pain par personne. Ensuite il faut ranger dans le camion frigo tout ce qui reste de l’apéritif il reste beaucoup de choses. J’en profite pour trier aussi les couverts et remettre dans la maison tous les notres. Au moment de l’apéritif il y a eu quelques nuages et un peu de vent, mais rien de bien méchant. Athéna a enlevé ses longues manches, la robe est plus simple comme ça. 
Puis tout le monde passe à table. Les hommes dont Benjamin et Jérémy s’occupent de servir le vin, ils avaient débouché les bouteilles en avance. Je met le foie gras sur les tables, j’ai encore failli oublier les DJ seuls sur la petite terrasse, Jim me demande si j’ai prévenu M. Duboncochon que nous passions à table, je dis non il s’en charge.  
Je suis à la table avec les grands parents et les parents. Artémis fait une animation, un quizz. Elle se débrouille très bien avec le micro on dirait qu’elle a fait ça toute sa vie. Artémis dévoile le cerceuil :
- je vous présente Bob il est content d’être là, vous pouvez vous prendre en photo avec lui ! 
Il était prévu de faire un coin photo dans la salle des fêtes avec le cerceuil. Mais bien sûr la surface est trop réduite dans le contexte Sauvageonne. 
Un projecteur dans les arbres celui qui devait éclairer notre côté est tombé en panne, notre table est un peu à l’écart, les autres sont bien éclairées par l’éclairagiste. Benjamin tourne le projecteur vers nous et je trouve une lampe camping que je pose au milieu. 

Les mariés font le tour des tables, à un moment je demande à Jim si on sert le plat. Il me dit qu’il finissent leur tour de table. Je fais le tour car sur les tables il y a le plan de tables (noms des convives) et de l’autre côté on indique qu’il faut choisir un chef de table pour débarrasser et servir et personne n’a retourné le menu. Je les préviens : on débarrasse les assiettes jaunes qui ont servi pour l’entrée. 
À un moment le DJ met la musique à fond, ce qui n’était pas prévu. Nous avions demandé pas de musique pendant le repas. Le DJ était bien dans l’ensemble, mais il y a eu des couacs qui ont énervée Athéna, j’y reviendrai. Mes nièces, mes sœurs et frère montent sur leur chaise pour danser.
Jim prend le micro pour dire ” j’apprécie votre enthoutiasme mais le repas n’est pas terminé “. Les choses reivennent à la normale. 

La suite prouvera que les chefs de tables n’avaient pas tant de tâches que ça. En effet quand nous allons voir M. Duboncochon les plats, cochon et pommes de terre sarladaises sont immenses donc c’est impossible d’avoir un plat par table. J’apporte un plat aux DJ, Benjamin me dit que je suis servie à table, je tourne tellement que j’en oublierai de manger. Ma nièce Marine me demande de lui trouver un autre plat, elle n’a eu que du gras, je récupère le plat des DJ. 


Artémis fait une autre animation, un jeu où une personne de chaque table doit venir deviner les yeux bandés des objets. Elle a trouvé une astuce super : un masque chirurgical décoré et déplié sur tout le visage des joueurs. Tout se déroule bien. 

Le moment du fromage arrive, je vais chercher les cabécous dans la cave. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai du poser mon réflex quelque part et oublier où je l’avais mis. Il faut dire que j’ai bu un peu… oui j’ai trouvé le temps. Un peu mais pas trop, mais avec tout ce stress mon cerveau n’est plus au top. Comme pour le reste les grands plateaux passent de tables en tables et le cabécou a du succès.

Le DJ vient me demander si j’ai d’autres bâches parce qu’il va pleuvoir, je lui envoie Benjamin. On m’avait pourtant dit qu’il était équipé pour bâcher son matériel si besoin. Benjamin trouve un rideau de tonnelle blanc qu’il met en équilibre entre le barnum DJ et celui des tables. 

Et là c’est la castastrophe : il se met à pleuvoir comme vache qui pisse.
Benjamin crie : 
- Tenez les poteaux ! 
Les hommes se placent aux endroits des poteaux verticaux, les autres soutiennent les barres horizontales. Là je suis un peu catastrophée. C’est la fin du monde. Nous avions tellement parlé de cette éventualité et du fait que si le DJ partait la soirée était foutue. 
Je prépare les salades maudissant les salades en sachet dans deux saladiers, je les apporte…  
Avant après je ne sais plus.
Je suis assise sous le barnum à ma table, Jérémy me dit : tu es contente d’être à l’abri ! 
D’ailleurs Athéna est à sa table immobile sûrement dans le même état que moi. 
Puis je les range les cabécous et les salades, pas la peine c’est trop le bazar, on en est plus là, tant pis pour la salade. Dans la cave je vois l’éclairagiste qui débranche la grosse rallonge ” on coupe “. Je suis catastrophée : mais non on va trouver une solution…

On m’a raconté tout ce que je n’ai pas vu trop anéantie.
Une équipe de jeunes a aidé les DJ à charger le matériel dans le camion, il parait qu’il y a eu des étincelles sur la table de mixage. D’autres ont rangé le coin apéro, l’arbre généalogique et la déco, les cartes de félicitations. Luigi et Marion sont allés aider M. Duboncochon et sa famille à ranger, leur barnum pourtant plus solide que les notres a été cassé sous le choc de la pluie violente. Finalement le charcutier et le DJ ont bien fait de garder leur camion à proximité §
À un moment je me lève, je croise mon frère il me demande si ça va, je lui dis ” empêche le DJ de partir “, puis je dis la même chose à Benjamin. J’entends mon frère dire ” pour avoir de la musique on est prêt à tout  ! “.
Ensuite tout se passe très vite, la table des jeunes la plus proche de la maison est débarassée, on la tourne et le DJ s’intalle avec deux enceintes et du matériel.
L’éclairagiste me dit ” vous pouvez rebrancher ce que j’ai débranché “. Grr je me retiens de penser ” petit con ” comme si il ne pouvait pas le faire tout seul !  
Mais bon on est sauvés ! 
Le DJ et son accolyte s’étaient réfugiés dans la grange après avoir rangé. J’ai appris plus tard que mes nièces, Camomille et toute une délagation étaient en train de parler au DJ :
- Ah non vous ne pouvez pas partir, ce n’est pas possible, il faut rester, il nous faut de la musique !
Il a fini par dire  : si vous me trouvez une table à l’abri je reste.
Il est vrai qu’il nous avait dit lors du rendez-vous avec Athéna qu’il avait du matériel, tout ce qu’il faut même en cas de panne. 
Je suis trempée jusqu’à ma petite culotte, car bien sûr l’eau coule entre les barnums aux angles et il faut passer dehors pour aller à la cave. 

Le DJ a déjà commencé à mettre de la musique, tout s’est passé très vite.
Et l’averse s’arrête. Chris toujours accroché à un poteau se met à crier  :
ON A GAGNÉ   ! ON A GAGNÉ !
Et l’entouthiasme gagne.
Il pleut encore une petite pluie fine qui se calme rapidement. D’après ce qu’on m’a dit plus tard il devait être 22 h 30 voire plus au moment de l’orage j’ai perdu la notion du temps depuis longtemps, je n’ai pas mon portable. 
Le mauvais temps ne dure jamais dans notre Sud, et je dis toujours ” tant qu’on a pas du pull, tout va bien “. Et en effet toute la soirée nous sommes restés en tenue d’été robe d’été et manches courtes. 

Pour ma part je débarasse une deuxième table pour faire de la place au milieu. Cela fait un peu drôle l’espace est restreint mais tout va bien. Il reste la table des mariés, celles des parents et une ou deux autres, et comme c’est souvent le cas en soirée les invités qui veulent s’assoir changent de place. Il y a de la boue partout, surtout aux endroits des angles des barnums, pas mal de flaques. Ma tribu danse, hormis Servane, elle était en face de Cédric qui remplissait son verre et elle est partie au lit après le plat. 

À un moment je ne sais plus pourquoi je vais voir M. Duboncochon. Toutes les chaises sont renversées à l’endroit de l’apéritif. M. Duboncochon me dit ” tenez c’est dommage ” il me donne les plats en alu avec les restes de cochon et la tête. Je le remercie. Je retourne à la maison et je tente de mettre les plats dans le frigo, j’ai failli tout renverser, mon cerveau n’est décidement plus au top. 
Papy, mamie et Martine se sont réfugiés dans la maison. Je ne peux pas dire que j’ai profité du repas, peu de conversations et peu de temps pour me poser. 
Artémis me demande si l’enceinte de Jérémy n’est pas resté sous la pluie. Je vais voir à l’endroit de la cérémonie. Mais en pleine nuit avec la boue c’est très périlleux, je ne vois rien, je finis par atteindre le muret. Il n’y a rien. J’en parle à Jérémy qui me dit qu’il a rangé son enceinte arpès la cérémonie. 

Je danse un peu. La musique est bonne Camomille et Cédric ont même fait des compliments eux qui critiquent tous les DJ quel que soit l’endroit. Pour ma part je susi plutôt bon public. Je ne vais pas critiquer la musique d’une fête de village par exemple, et je ne suis pas assez spécialiste pour dire que je préfère du groove ou du chill (c’est quoi ce nouveau mot). D’ailleurs je ne connaissais pas le dixième des titres qu’Athéna avait donné au DJ. Tout cela pour dire que ça fait toujours plaisir de voir que la musique n’a pas été critiquée par ma tribu. 
Manuréva devient la groupie du DJ toujour à côté de lui, même si on lui dit qu’il est marié ” pas grave il met de la bonne musique “. Parfois elle est aidée par Coralie et Manivelle. L’éclairagiste n’a plus grand chose à faire, lui est intéressé par les jeunes filles mais elles semblent préférer le DJ. 

C’est le moment du gâteau. J’en profite pour aller préparer le café, j’avais mis la cafetière et le thermos en haut dans la maison. Là les grands parents papotent, Martine a mis à sécher toutes les enveloppes sur la table. Mais comme j’ai le cerveau embrumé j’ai commencé par une cafetière sans mettre de café dans le fitre. 

J’ai raté plein de choses, je demande à Caroline si elle peut prendre des photos des gâteaux mais elle aussi a posé son réflex quelque part elle ne sait pas où. Il ya deux gâteaux du patissier, un autre fait par une cousine avec des personnages fabriqués par Athéna, toujours sur le thème cimetière.
Atéhna fait un discours ” Merci à Louisianne d’avoir voulu des barnums… (petite blague) merci au DJ d’être resté. Merci à tous “


Je file chercher le couteau et les pelles à tarte que j’avais caché avec les outils dans l’atelier. Athéna commence à découper le gâteau. Entre temps aidée par Artémis nous avons débarassé la vaisselle et tout mis dans un grand bac mais je m’en souviens à peine. Nous avons également mis les assiettes à dessert. Comme je l’ai dit les chefs de table n’ont pas eu tant de travail que ça. Athéna me dit : ” maman tu as des cuillères ? “. Je retrouve les cuillères que j’avais mises dans un panier, vous l’aurez compris j’adore les panier souples super pratiques, je rejoins ma fille avec le panier et je donne des cuillères aux invités qui viennent avec leur assiettes se faire servir le gâteau. Il y a aussi une pyramide de macarons qui partent très vite.
Là je ne m’oublie pas, je prends du gâteau et je vais à ma table. 
Étienne sert le crémant. C’est le moment où je commence un peu à me détendre avec une flute et le gâteau. 

C’est l’ouverture du bal. Athéna danse avec son père ” L’amour vit sous les étoiles ” puis avec son mari.
Ni l’un ni l’autre n’aiment danser mais ils s’en tirent bien. La belle robe traîne dans la boue, Camomille qui adore les robes de mariée est catastrophée. Athéna dit qu’elle va se changer, elle met la robe de son mariage civil une robe charleston. D’ailleurs à ce moment beaucoup se sont changés. Artémis a mis une robe plus simple toujours bleue. Les chaussures plates ont remplacé les chaussures à talons. À un moment j’ai glissé dans la boue, grosse tache sur ma robe, j’ai changé de robe, une rouge cette fois. J’en suis à la troisième robe ! 

Ensuite j’aide Jim à rentrer le reste de gâteau dans le camion frigo, il me dit ” ça me déprime ” il n’aime pas le gaspillage, ça se comprend. Jim est toujours au taquet. Je retourne voir le café, je le refais et je le met dans le thermos. J’apporte tout sur la table des mariés, café, gobelets, touillettes, sucre. Je demande au DJ de faire une annonce, je ne sais pas si les gens ont compris mais il y a eu quelques amateurs quand même. 
La mariée commence à avoir le cerveau embrumé le lendemain elle m’a demandé ” mais au fait tu l’as fait le café ? “ 

Tonton Guy me dit ” je veux vous remercier pour votre dévouement madame, j’ai vu que vous avez couru partout ! “ 
Caroline aussi m’a remerciée : Je veux te remercier, tu es trop gentille, tu n’as pas arrêté ! Et tu te fais engueuler par tes filles en plus ! 
J’ai ri.

Nous dansons. L’adorable Roméo me fait danser un rock, je danse aussi avec mon frère mais avec la boue ce n’est pas évident. Il était prévu que le coin apéro serve aussi de coin bar avec les alcools pour la soirée mais c’est trop boueux et trop noir. Jim récupère le planteur. Athéna avait insisté pour que je fasse un planteur mais quand il y a trop de choix d’alcool personne n’en prend, il a pris la pluie mais Jim s’en occupe et trouve d’autres alcools pour les jeunes. L’éclairagiste qui n’a plus rien à faire papote un peu avec tout le monde. 

Camomille n’est pas contente, ses fils sont allés se coucher à l’hôtel, elle dit que depuis ils sont en couple ce sont de vrais bonnets de nuit. Seul Chris a raccompagné sa femme et est revenu. Jim me demande si sa petite nièce peut dormir dans ma chambre, je dis qu’elle peut aussi dormir dans la chambre de Martine. Finalement la petite se couche sur le canapé à côté de Martine qui veille sur elle dans la salle à manger. Papy et Mamie sont partis. Je dis au revoir aux parent de Jim qui partent aussi. La piste se vide à part ma fratrie et les jeunes. Chris dit à sa sœur Marine de cacher ses clés de voiture, Marine s’exécute mais ensuite il veut les reprendre. Je dis à Camomille que je le ramènerai à Petite Colline. 
Il est 3 h. ou 3  h 30… Je pense à partir. Martine est couchée, je vais dans sa chambre, Mariane s’est couchée dans le petit lit en attendant que son mari ne se lasse de la fête. Ils doivent se lever tôt le lendemain car Coralie doit reprendre l’avion à Grande Ville du Sud. 
Je prends mon sac à main mais j’oublie mon portable. 
Je demande à Jim si il veut que je revienne pour aider à ranger, il me dit non c’est bon on a rangé tout ce qui craint. Avec Caroline je vais voir Athéna qui n’a pas l’air bien. Elle veut absolument aller dormir à Petite Colline.
Je lui dis  : non on en a parlé, tu as ta chambre ici et ton chien, tu dors ici.
- mais Pierryves et Caroline ? 
- je les emmène, ne t’inquiète pas, ils n’ont pas peur de moi !
Camomille donne à Caroline le code de l’hôtel car elle pense que son fils sera incapable de s’en souvenir. 

À Petite Colline je m’arrête devant l’hôtel la Marguelonne. Je dis à Chris : ne te trompe pas de chambre ni de femme ! 
Caroline lui tape le code, il dit ” ben voilà je suis grand j’y arrive tout seul ! “ 
Caroline est encore en était normal, mais Pierryves est hors service. Je leur dis qu’il faut absolument enlever nos chaussures boueuses, je n’ai pas envie de faire le ménage le lendemain. Nos retirons nos chaussures et filons au lit. Je me dis que je pourrais dormir pendant 100 ans, mais je crois que je dors encore mal. 

J’ai appris après que la fête a continué après mon départ. Les derniers ont dansé sur du ” boum boum ” dans la boue style rave party. Les adultes sont partis vers 4 h les jeunes sont restés. Les mariés se sont couchés. Benjamin a laissé sa chambre à son fils qui voulait rester. Le DJ et son accolyte remballent le matériel dans le camion. Jérémy va chercher son enceinte pour continuer à mettre la musique. L’éclairagiste, toujours intéressé par les jeunes filles, s’assoit avec eux. Sauf qu’il a jeté son dévolu sur Manivelle la plus jeune. Elle a 16 ans et lui 30 et elle n’est pas intéressée. Le patron est occupé à ranger. Roméo dit gentiment à l’éclairagiste que si ils ne mettent pas de musique il faut partir. Puis c’est au tour de Jérémy un peu plus nerveux de lui dire de partir, le patron entraîne son accolyte, ” oui oui pas de soucis on s’en va “. Hé oui dans la tribu c’est plutôt risqué d’embêter une cousine, elles sont très protégées ces petites ! 

Les jeunes sont restés jusqu’à 6 h. Artémis est capable de se coucher à 6 h et de se lever à 9. 

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16/10/2020

Le mariage : lendemain

Le lendemain je me lève qu gîte. Je suis embêtée par l’oubli de mon portable, heureusement il y a une pendule dans la cuisine. Encore une fois je n’ai pas envie d’attendre que les jeunes se lèvent, nous devons libérer le gîte à 11 h, je reviendrai les chercher. Après une douche je pars pour la Sauvageonne, c’est le marché à Petite Colline, il y a des voitures garées partout. 

À la Sauvageonne Martine et Servane débarrasse les tables. Martine nous dira d’ailleurs dix fois ” j’ai tout rangé ce matin ” alors qu’il ne reste que du plastique ou papier, nappes, gobelets…
Athéna dort sur la canapé, elle a du balader son chien puis se recoucher là, Artémis et William s’occupe de Rocky près de la piscine, les cousines dorment toutes dans la grange. 
Je déjeune puis je range aussi. Je remplis le congélateur des petits pains. Ce n’est pas facile car il était plein de sachets de glaçons que nous n’avons pas utilisé et qui se sont collés entre eux. 
Le temps passe vite, je retourne au gîte où je dois encore attendre que les jeunes émergent, ils veulent prendre une douche, pendant ce temps je vais voir M. Philippe pour le gâteau. Je suis épuisé, du monde partout au marché, je croise une dame nous nous saluons. Je ne sais pas qui c’est. Je me demande si c’est une tête du mariage ou quelqu’un de Petite Colline. Chez M Philippe il y a la queue, il me dit que je peux revenir en voiture car il a une porte à l’arrière et je pourrais me garer les plaques des gâteaux sont grandes. 
Je retourne au gîte, nous emmenons les couettes et draps, je suis garée un peu loin. Puis je passe chercher le gâteau en voiture et retour à la Sauvageonne. Tous les habitants de la Sauvageonne sont réveillés. Nous nous préparons à partir à la Marguelonne, Martine traîne elle n’est pas prête et je dois l’attendre, Jérémy prend le buggy, je lui dis ” tu peux enlever le balai maintenant ! “.
Marine prend la voiture de Chris et appelle Artémis : je ne sais pas passer la marche arrière ! 

Les jeunes déchargent les gâteaux devant le restaurant. Nous nous retrouvons tous dans le jardin de la Marguelonne. Il faut très beau, et en effet Benjamin a eu une bonne idée de prévoir cela, j’aurais été incapable de gérer un brunch du lendemain et vu l’état de la Sauvageonne c’était trop de travail. 
Pendant l’apéritif Artémis continue les jeux qu’elle n’a pas pas pu finir la veille. Le repas est délicieux, buffet d’entrées, pizzas vin à volonté, glaces, cookies et cafés, je félicite la patronne et la remercie. Le décor est aussi joli, nous mangeons sous des tonnelles de glycines et il fait toujours très chaud. Contre toute attente la croustade a du succès, il y a des invités qui ont très faim. 
À la fin du repas nous disons au revoir à quelques Papy et Mamie et les cousines de mes filles côté Benjamin, mais en dehors de ma tribu pour les autres les vacances ne sont pas finies.

À la Sauvageonne une grosse équipe de rangement nous a suivi. Les alsaciens, Didier, Benjamin. La petite nièce de Jim profite encore du trempoline. 
Avec une vitesse incroyable tout est rangé. Les hommes démontent les barnums, les femmes s’occupent de  ranger la décoration, même les guirlandes que je met tous les étés dans les arbres mariage ou pas, sont enlevées ! Athéna demande juste que l’on laisse les voiles d’ombrage. Les chaises et tables sont empilées, la table familiale retrouve sa place. ” On dirait qu’il n’y a rien eu ” dira Marine. 
Mais le terrain semble avoir été laminé. Plus un brin d’herbe même si il restaoit peu d’herbes jaunies avant.  De la terre, des traces du périmètre de la fête.


Pendant ce temps nous allons dire au revoir à chaque voiture qui part. Frère, sœur, neveux et nièces. Le week-end a été court pour eux.
Seule Camomille et Luc restent quelque jours. Camomille nettoie la robe de mariée dans la douche, ça prendra plus d’une heure, plus le séchage le lendemain. 
Jim, Pierryves et Jérémy chargent les tables et les chaises, puis le grand bac de vaisselle. Je pars avec Chantelle et une tante de Jim à la salle des fêtes.
Là Jim rêve en disant : que c’est grand ! ça aurait été super ! À part les fanions c’est vraiment très haut, on aurait du mal pour la déco ! 
Les hommes nettoient les chaises avant de les ranger. Je vais faire un lave vaisselle avec Chantelle, nous avons du mal à le faire tourner, Jérémy vient nous aider. 
Il fait très chaud, nous mettons des chaises au soleil dehors. À la fin chaque lave-vaisselle il faut essuyer la vaisselle. Au bout d’un moment tout le monde s’en va il ne reste que Chantelle et moi. Nous faisons 4 lave vaisselle, puis je ferme la salle et Chantelle me ramène à la Sauvageonne. 
Là le rangement a continué. Artémis a emmené toute les poubelles, je la remercie car je suis toujours de corvée de poubelles d’habitude. 

Chantelle et moi disons au revoir à Benjamin qui repart avec son side car. Je le remercie pour l’aide. Et Chantelle s’en va à son tour. Jérémy emmène Camomille faire un tour de buggy puis c’est mon tour. Trop drôle je m’accroche au manche, ça fait manège et Jérémy me fait bondir partout, je crie et je ris !. Puis Artémis et Jérérmy rentrent à leur tour.  Il reste à la Sauvageonne Martine, Camomille et Luc, les jeunes mariés et leur amis Caroline et Pierryves.
Nous mangeons les restes, les verrines,  le cochon, (nous en avons mangé plusieurs jours) les cabécous, le gâteau, un vrai régal. Je suis tellement épuisée que je ne peux plus bouger de ma chaise, l’avantage des restes c’est qu’on a pas grand chose à faire. D’ailleurs nous faisons ça à la bonne franquette avec les assiettes et gobelets en carton. 
Je met les photos sur l’ordinateur et nous les regardons. Puis nous parlons beaucoup du mariage. 
- Il faut un service ” dit Athéna…
C’est bien vrai j’ai couru partout ! 
Les petits couacs avec le DJ quand Artémis avait des problèmes de micro, que Jim va le voir mais qu’il veut finir son plat d’abord. L’équipe apéro qui nous fait bien rire. Jim dit que d’habitude c’est son père qui fait ” le chef ” mais que là apparement il a tout oublié aussi. De la MC qui n’était vraiment pas terrible et qu’en fait on a tous oublié très vite. 
Camomille demande à Athéna comment elle a vécu l’orage, Athéna dit qu’elle était très stressée.
Artémis elle m’avait dit ” mais non, nous on ne stresse pas, on aurait pris l’enceinte de Jérémy et continué la musique ! “.
 

Bien sûr nous parlons aussi de tout le positif, les super moments  souvenirs. Camomille dit à Jim ” tout le monde a adoré ta famille “.
Le surlendemain je crois quand Jim a revu ses parents ils ont parlé de ma tribu en disant  ” mais comment ils font ? ” sous-entendu pour avoir une telle pêche et danser autant. Jim a répondu : ça fait 10 ans que je les connais et 10 ans que je ne sais pas comment ils font !
C’était très réussi, tout était bien, c’était un beau mariage, vous étiez magnifiques, il y avait une super ambiance, tout le monde était sympa, tout le monde était content. Ça fait plaisir de revoir la famille de Benjamin depuis le temps… Enfin que des bonnes choses que nous répétons encore aujourd’hui ! 

Puis c’est avec plaisir que je retrouve ma vraie chambre et mon vraie lit.
Je vais pouvoir dormir, me détendre, et être en vacances encore une semaine.
Pourtant les choses trottent encore dans ma tête !
Un peu comme je passais un oral de concours, une fois l’oral passé je n’arrivais pas à trouver le sommeil car je revivais des moments.
Et là je ne sais combien de fois j’ai revécu le ” il faut empêcher le DJ de partir ” tout en m’auto-enguelant : mais ça va arrête, tout s’est bien passé finalement ! C’est passé, du calme, relax !

Petites choses en vrac : En rentrant j’ai vu que M. Duboncochon avait mis sur sa page FB les photos des cochons en train de cuire devant la piscine, beau décor pour une pub ! Ce sont les photos que j’ai mises sur les billets précédents. 
Nous avons jeté du pain dans la nature pour les palombes et la buse, et les morceaux immangeables du cochon pour les renards. 

Athéna a sorti Bob de son cerceuil et l’a installé sur le banc où Martine se pose souvent. J’ai dit ” oh la la mais tu vas faire peur à grand-mère ! ” Mais non Martine a apprécié la compagnie de Bob et lui a raconté plein d’histoires ! 

Aujourd’hui je viens de recevoir la carte de remerciements faite par Athéna où avec la photo de Bob dans son cerceuil il y a deux photos des mariés et des ” merci ” en vrac : pour votre présence, vos cadeaux… et le plus drôle : merci d’avoir tenu les barnums ! 
 


 


 

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