Il s’est passé tellement de choses, que jaurais du noter la chronologie, mais j’écris peu en règle générale à la Sauvageonne et bien entendu encore moins durant cette période où j’étais débordée. Donc j’avais oublié un détail : durant ces jours Jérémy a fait beaucoup d’aller et retour, pour aller chercher le camion frigo (qu’il était le seul à pouvoir conduire) et aussi pour ramener un buggy emprunté pour l’occasion, car Jérémy et Artémis conduisaient la voiture balai du cortège.
Le buggy a fait forte impression. Et Jérémy s’est bien amusé. Il a sauté partout se moquant bien de tous ces dénivelés de terrain. D’aileurs certains ont dit que le grand champ ne sert qu’à Jérémy car quand il n’a pas de buggy il a un 4X4 ! 

Et puisque j’en suis aux oublis, un mot sur les témoins, Artémis est le témoin de sa sœur et Pierryves le témoin de Jim. Les deux couples de jeunes sont donc très impliqués dans les préparatifs avec leur conjoints respectifs bien sûr. 
Autre chose : le dress code est bleu et blanc.
Parenthèse : Il semble que ce soit la mode de donner un thème aux invités là je parle des mariages de mes neveux Rien d’obligatoire bien sûr, on peut se contenter d’un petit détail dans le thème, broche, foulard, cravate. Petite digression je n’ai pas de chance, ce n’est jamais ma couleur préférée ! Pour Chris c’était le rose, j’aime bien le rose mais le rose vif, et je ne me voyais pas en robe rose vif, j’ai donc opté pour du pâle un peu fade à mon goût. Pour le mariage de Timothée la mariée a choisi le mauve, ce qui fait penser à Miss Marple…  ou à ma grand-mère. Là je crois que je me contenterai d’une broche. 
Pour le bleu j’avais deux robes bleues un bleu électrique et une turquoise. 
Puisque je suis dans les vêtemetns, bonne nouvelle pour Moune, j’ai l’autorisation d’Athéna de publier des photos des mariés, les visages ne seront pas forcément mis en valeur, ce n’est pas le but mais on verra la robe et le costume du marié ! 

Nous sommes donc le jour J. Le mariage a lieu à 17 h mais nous n’en avons pas fini avec les préparatifs. Et avant que je n’oublie le ciel est très bleu et il fait une chaleur à crever.

Le matin je me réveille au gîte, seule Athéna s’est levée et fait du café. Je n’ai pas envie de rester là à ne rien faire en attendant que les jeunes émergent. J’ai envie d’aller à la Sauvageonne, Artémis m’envoie des sms pour me dire qu’elle range. Athéna me dit qu’elle doit prendre de l’argent et envoie un message à son père pour lui demander si il peut passer les prendre puisque lui aussi dort à Petite Colline. J’attends Athéna qui prend des sous au distributeur au coin de la rue et je l’entends éclater de rire. Ses deux cousins qui vont faire un footing l’entourent et la situation les fait rire. ” Qu’est-ce que tu fais là ? “. On dirait que toute la tribu habite Petite Colline ! Je les prends en photo. 

À la Sauvageonne je retrouve Artémis et Jérémy. Jérémy me propose d’aller à la chèvrerie avec moi. 
Jérémy prend des petits chemins que je ne connais pas pour aller à Mauvaise Pente. Le jeune qui nous reçoit à la chèvrerie nous dit que lui aussi il s’est marié et que ça n’a pas été facile avec le virus, mais qu’ils ont fait aussi un mariage campagnard. Je suis étonnée que les plateaux de fromages soient si petits, je m’attendais à quelque chose de plus gros. Jérémy se moque de moi en me disant que j’ai bien raison d’avoir une si grande voiture ! 
En passant, nous nous arrêtons à Peite Colline où je dois aller chercher le bouquet de la mariée chez la fleuriste un bouquet très simple à tiges longues. 

À la Sauvageonne les équipes sont au boulot. Le thème de décoration choisi par Athéna est le film ” Coco” de Walt Disney. Des squelettes, des têtes de mort, mais gaies. Pour Athéna la mort n’est pas triste, elle adore son métier, elle et Jim adorent visiter les cimetières, elle dessine des monument funéraires. Bref je sais que ce choix peut étonner, mais je ne vais pas développer. Vous constaterez sur les photos que ça n’a rien de macabre. 

Au dessus du coin apéritif de grosses boules de papier violettes et blanches. Sur une table où Athéna a mis un arbre généalogique et des décorations diverses : un âne squelette, un mini cerceuil, une urne pour les cadeaux. Près des tables le cerceuil debout avec son habitant un squelette articulé appelé Bob coiffé d’un sombrero qui sera dévoilé plus tard dans la soirée. Sur la table apéritif un cerceuil gonflable avec un squelette dans lequel seront stockées les bouteille de crémant, lui s’appelle Bobby. Assiettes, serviettes avec les décos du dessin animé. La tablee n’est pas encore mise car la tribu doit manger le midi. 
Benjamin et Artémis fixent le cercueil et son squelette debout à un arbre et le cache avec un drap. Les hommes fixent les barnums, les relient avec du scotch et fixent les projecteurs un peu partout. Il y a des rallonges partout qui passent pas les fenêtres de la Sauvagonne. Atéhéna et Caroline fixent des guirlandes de fanions et des ballons au dessus des tables accrochées au barnums. 

Côté cérémonie, les cousines disposent de grands voiles au dessus des chaises, le tout accroché à des fils. Jim monte même sur la falaise pour tendre les fils. 

Je cours partout. 
Louisianne tu as du scotch ? 
Louisianne où sont les trombones ? 
Louisianne tu as des ciseaux (j’ai déjà donné trois paires de ciseaux je n’en ai plus !)
Maman tu ne peux pas faire quelque chose d’utile, tu vois bien qu’on est débordés ! 

Le midi ma tribu devait déjeuner avec nous mais finalement ils préfèrent tous aller au café du centre. Je vais de nouveau à Petite Colline avec Jérémy chercher des pizzas que j’avais commandé à l’avance. J’en ai un peu assez de ces aller et retour. Il n’y a que les jeunes (neveux et nièces) qui mangent en quatrième vitesse s’en vont. Il était convenu que tous se préparent ailleurs qu’à la Sauvageonne.
Athéna et Caroline commence à dresser les tables, la déco ce sont des cactus, des jolis nappes en couleur. Je prépare une petite table sur la terrasse pour les DJ. Il y a des draps partout, pour cacher le coin des tables, et aussi celui de la cérémonie. Les vieux draps de ma grand-mère blancs, lourds, très épais, parfois brodés ceux qui étaient à la maison de campagne. 

Pendant tous ces préparatifs, moi qui ai le sens du détail je passe mon temps à ramasser des choses, une bouteille d’eau qui traîne, une canette de bière, l’escabeau oublié, un rouleau de ficelle, un sweat sur une chaise… Même si nous avons encore du temps je sais que ce genre d’objets risquent d’être oubliés. Jim et Benjamin râlent parce que je n’arrête pas de ranger. 
L’après-midi à un moment où tout est calme, il n’y a que Benjamin sous les tonnelles.  Sous le soleil de plomb arrrive un de ces coups de vent que j’ai déjà décrit. Les barnums se soulèvent, le drap qui cache le cercueil s’envole ainsi qu’une guirlande. Je crie ” non non non ! “. Benjamin me dit de lâcher ce j’ai dans les mains pour l’aider. Ensuite Jim et lui refixeront plus solidement les barnums. Je recouvre le cercueil. 

Mes filles préparent le coin apéritif. Elles ont le sens de la déco elles mettent des petites tables avec chaises en fer forgé, avec un vieux lit en fer forgé et un ” fatboy “elles font un canapé, elles sortent des tables basses en rotin pour faire de ci de là des petits coins sympas, une vieille brouette en bois est décorées de fleurs. 

En début d’apèrs-midi une autre corvée m’attend : Carouf traiteur. Athéna m’a prêté sa voiture. Je n’aime déjà pas les courses un samedi mais là encore moins et personne ne veut m’accompagner. J’ai déjà la facture avec un chèque de Jim et la CB d’Athéna au cas où les chèques ne seraient pas acceptés. 
J’arrive au rayon traiteur avec un caddie, une jeune femme (appelons la Annie) me dit ” oui je vois c’est pour la commande “  et m’emmène vers la boulangerie. Elle me donne un caddie : 200 petits pains un plein caddie. Elle me dit que le caddie est celui de la boulangerie et qu’il faudra le rendre. Bon je ne dirais rien, je suppose que c’était trop compliqué d’en prendre un ” normal ” à l’entrée que j’aurais ensuite remis à sa place. 
J’avoue que je ne voyais pas du tout les choses comme ça : je pensais aller à l’arrière du magasin comme pour un drive quitte à payer avant à la caisse. 
Puis Annie charge mon caddie ce qui n’est pas simple, et me donne une cagette ce qui est insuffisant. Annie me dit qu’elle va m’accompagner à la caisse. Il y a du monde partout. Je propose la ” caisse 10 articles ” où il n’y a pas de clients,  vu que pour moi, il y a juste à payer en présentant ma facture. Elle me dit non, c’est pour 10 articles ! OK OK ! 
Mais Annie commence à perdre patience, finalement elle m’entraîne à la caisse 10 articles, moi je fais passer l’énorme caddie de pain de l’autre côté puis je tends ma facture. 
- Mais je dois tout scanner ” dit la caissière ! 
- C’est une blague ? dis-je, j’ai la facture !
Elle ne scanne pas tout, mais à chaque article : ” verrines saumons truc, navettes machin ” Annie doit trouver l’article correspondant et le sortir. Puis arrive le moment des salades et plateau de légumes. 
- Ah ben ils ne sont pas là les légumes… il faut appeler le rayon fruits et légumes… (qui ne répond pas bien entendu) ils sont en train de vous arnaquer !  
Comme je commence à en avoir vraiment assez, je dis que je vais charger le caddie de pain et que je reviens. Heureusement ma voiture (celle d’Athéna) est garée juste devant. Ça me prend un temps fou de décharger les pains. Là je commence à regretter de ne pas avoir insisté pour emmener quelqu’un, et aussi de n’avoir pas pris ma voiture, le coffre est beaucoup plus grand. Une fois que j’ai rempli le coffre, je met des pains sur le siège arrière. Puis je retourne à la caisse, je tends le caddie à Annie qui le repousse : ” c’est vrotre caddie ! ” ah oui elle avait oublié ! 
La caissière m’explique que le rayon fruits et légumes n’a pas fait son boulot donc j’aurais pour le même prix (trop aimable) des salades en sachet et des plateaux de légumes. 
Je prends un autre caddie avec un énorme siège bébé juste devant mais je n’ai plus envie d’aller dehors chercher un jeton…
Enfin je paye, je donne le chèque et la pièce d’identité de Jim. La caissière me rend la carte d’identité. Puis je commence à partir avec mes deux caddies. Mais non il faut attendre, Annie va chercher la dame de l’accueil. C’est un gros chèque il faut appeler la banque, mais c’est le 15 août aussi… Je dis que je peux payer en CB. ” Suivez ma collègue ” me dit la caissière. 
Je vais à l’accueil où la jeune femme me dit qu’elle s’occupe d’abord de cette dame qui attend. Grr. Je suis à deux doigts de partir avec mes caddies, après tout j’ai payé ! La jeune femme appelle la banque, attends la musique, discute puis me demande : c’est quoi sa date de naissance ? 
Là je m’énerve ce qui m’arrive très rarement  : mais je vous ai donné sa carte d’identité ! (à la caissière c’est vrai mais bon !) C’est un mariage je n’ai pas le temps ! Laissez moi payer en carte bleue ! 
Je dis quand même la date de naissance de mon gendre et la dame me laisse partir, c’est bon on a l’autorisation ! 
Grr à bas les traiteurs d’hypermarchés ! 

Encore un temps très long pour charger tout ça, une seule cagette c’est largement insuffisant. Puis je reprends le volant. Artémis m’appelle, ce qui ne m’arrange pas je n’ai pas ma voiture, donc pas de bluetooth.
Tu t’en sors ? Oui oui ça va, je suis presque arrivée mais il va falloir m’aider c’est énorme.
Dès que je raccroche Athéna m’appelle (elles ne peuvent pas se concerter ! ) oui oui ça va mais c’était le bazar, il va falloir m’aider à l’arrivée. 

Je gare la voiture près du camion frigo, en pente, entre les barnums et le camion. Artémis ouvre le coffre avec prudence, tout risque de tomber. Puis nous déchargeons. Je vais chercher des paniers et des cagettes à la cave pour la quantité astronomique de pains. Athéna croyait acheter des pains individuels mais c’était des baguettines. Cela dit même pains individuels il y avait trop. 
Le camion frigo est cette fois rempli à bloc. Jim s’occupe de garer la voiture au parking. 

Après le camion frigo, je vois la MC (maître de cérémonie) arrivée un peu trop en avance. Elle a eu le temps de voir la mariée, je lui demande si tout est prêt, elle me dit oui. Nous devions utiliser l’enceinte portable de Jérémy mais elle a finalement apporté la sienne. Je dis à Jérémy que j’ai rangé son enceinte dans la maison car elle était au soleil. 
La MC me dit que tout va bien, sa tablette et ses textes sont prêts, ainsi que le micr, l’enceinte, le pupitre. Elle doit se changer et ce sera bon.  

Il fait toujours une chaleur à crever

Puis vient le moment où il faut s’habiller. William qui a continué à aider et courir partout va se changer dans la chambre où son père doit dormir…