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La veille du souvenir ému, oui je sais je raconte à l’envers…

La veille donc, nous allons danser à Saint Léon. Camomille avec ses enfants, Manuréva et ses copains, mes filles et leurs chéris, et moi bien sûr.

Peu de monde sur la piste au début mais nous avons décidé de mettre de l’ambiance quitte à aller voir le DJ qui visiblement n’écoute pas souvent la radio.

Je suis à la buvette, lorsque je croise Marc. (c’est qui Marc, z’avez qu’à suivre).

Vous avez tout de même des excuses, vu que les bêtises derrière l’église datent de 2 ans. Depuis chaque fois que j’ai croisé Marc c’était avec sa femme, ou seul, et chaque fois j’ai senti qu’il voulait prolonger la conversation, au point que je m’ennuyais et que je rêvais de m’échapper !

Nous discutons un peu, comme d’habitude de nos enfants, de la famille… Sa femme arrive, me jette un bonjour rapide, et a visiblement quelque chose d’important à lui dire, elle parle à toute allure, faisant abstraction totale de moi. Du coup je m’en vais. Je pars danser.

La soirée continue et je croise un ami et une amie, nous buvons un verre ensemble et papotons un bon moment. Puis je repars danser. Je suis de nouveau seule près de la buvette et voilà qu’à mon grand étonnement, la femme de Marc vient me parler. Elle me pose des questions sur mes filles, me parle de ses enfants, visiblement elle veut rattraper son attitude à peine polie de tout à l’heure. Je suis d’autant plus étonnée qu’elle m’a très rarement parlé, en tout cas jamais longuement. Elle me dit qu’ils vont partir en vacances samedi et revenir ensuite, puis elle prend congé, elle est fatiguée et va se coucher.

Marc s’approche de moi et me propose un verre. J’ai déjà beaucoup trop bu, mais j’accepte un coca. Il me dit que la musique est trop forte, la lumière trop vive qu’il n’aime pas ça. Il me demande si je viens demain au bal musette (j’ai déjà dit ce que je pense des bals musette) si je viens au vide grenier, je dis non, je ne savais pas que j’irai finalement. Puis comme nous parlons de nos vies, je lui parle de mes cours de danse latino, et à mon grand étonnement, il me dit qu’il a pris des cours il y a deux ans.

Il me demande ensuite si je viens souvent à Grande Ville du Sud pour voir ma fille (il habite Grande Ville du Sud et je réaliserai plus tard en y repensant que mes escapades font peut être de moi la maîtresse idéale !)

Mais je commence à m’ennuyer. J’ai envie de danser. Je lui demande plusieurs fois “on va danser” mais il n’aime pas ça… Il est vieux (je ne parle pas de l’âge !).

Je m’ennuie et je me dis qu’il n’y a rien à faire, que j’ai 18 ans (l’âge où je l’ai connu) ou plus, Marc ne m’a jamais passionnée, même si je reconnais que physiquement il est plutôt bel homme.

Je me sens comme une gamine qu’on empêche de danser. Je lui dis que je veux danser, et voyant que je vais m ‘échapper, il me demande mon numéro de téléphone. Attendrie par tant de détermination, émue par la  constance qui me court après depuis mes 18 ans, sans jamais avoir réussi à me rattraper, je lui donne. Il le note sur un post-it, il n’a visiblement pas de portable pour le noter. Mais je m’en veux déjà de ma faiblesse. Je n’ai pas envie de continuer ce que nous avons commencé il y a deux ans, je n’ai pas spécialement envie de le revoir… Ma vie a changé à vitesse grand V depuis !

Il me dit qu’il va partir en vacances une semaine, oui je sais ta femme m’a dit, mais qu’après il m’appellera ! Ça tombe juste la semaine où je dois remonter à Paris, mais tant pis ! Comme ça il ne pourra pas me voir et je lui dirai que je ne suis pas intéressée. Il faudra bien lui dire un jour ou l’autre ! Ou plutôt lui répéter ce que je lui ai déjà dit quand j’avais 18 ans !

à suivre