Artémis est venue passer quelque jours chez moi pour Pâques. Elle est venue en train. À peine arrivée elle s’est acheté une carte de transport pour pouvoir aller à Ville Natale déjeuner chez Martine le midi, puis voir ses copines et cousines.

J’ai beau lui dire qu’elle peut prendre ma voiture puisque je ne l’utilise pas pour travailler, elle me répond :
- Non merci ! Rien que le démarrage en côte pour sortir du garage, ça me rebute !

Samedi tandis que nous déjeunions chez Martine, Artémis dit :
- Ça me manque les transports en commun !

J’éclate de rire : c’est plutôt rare quelqu’un qui dit que les transports d’IDF lui manque !

Je pense d’ailleurs à Athéna en formation en ce moment à Grande Ville du Sud. Un stagiaire lui a dit : je dois reprendre les transports, je n’aime pas ça, je suis un ancien parisien !
Ce à quoi Athéna a répondu : moi aussi !

Bref, revenons à Martine, Artémis et moi, Artémis nous dit :

- Quand tu pars en voiture dans la campagne le matin et qu’il fait nuit noire, que tu as peur de croiser un sanglier ou un chevreuil, si en plus il pleut ou il neige, je me trouve très bien dans le train de banlieue entre Belle Voisine et Ville Natale !

Il faut que je précise qu’Artémis n’aime pas conduire. Elle conduit parce qu’elle n’a pas le choix, à la campagne tout le monde conduit,  surtout qu’elle a une heure de route pour aller travailler à Petite Ville du Sud. Bref quand elle peut éviter de conduire, elle est ravie.

En ces jours où je connais la joie de voyager comme une sardine dans la boîte, où j’arrive au bureau épuisée et en nage, j’ai repensé à cette petite anecdote.