Pour tout vous dire, quoiqu’en dise le docteur Décarré, je suis sûre que je ne vais pas échapper à la grosse opération. La solution ” light “  : on fait des petits trous et on évacue l’utérus par les voies naturelles, j’ai un peu de mal à comprendre et à y croire. 
Quand il m’a dit : je ne sais pas encore quel genre d’opération on va faire, j’ai pensé : il y a deux bidules externes (il m’avait dit un mais j’ai vu sur le compte rendu qu’il y en a deux) et je doute que ces bidules soient innocents ! 
Quoiqu’on peut toujours rêver on m’avait bien trouvé un bidule inoffensif dans un sein. 

À l’accueil je tombe sur une femme adorable qui me dit que j’ai bien fait de venir dans le Sud, il fait tellement beau ! En effet il fait encore très chaud.

Chaque fois que je me retrouve à un accueil je ne peux m’empêcher de penser à deux choses : d’une part je suis bien contente de ne plus travailler, d’autre part j’admire ces femmes qui font ce métier, recevoir à la chaîne toute la journée les patients, expliquer, répéter. Je n’aurais pas aimé faire ça et quand je pense aux années que j’ai passé à m’ennuyer et à faire des tâches inutiles, quelle injustice !
Comme le disait une de mes collègues : si un jour on supprime les primes, (cad nos salaires scandaleux) on pourra mettre les agents là où ils sont vraiment utiles, comme les tribunaux par exemple. 

Je vous rassure les primes n’étant pas intégrées dans le calcul de la retraite, si j’ai eu un bon salaire, je n’ai pas une retraite enviable du tout. Mais je ne me plains pas pour autant j’ai eu de la chance et chacun son tour. 

Bref examen long, de l’attente, encore pas de veine, on me pique la main, je vais dix fois aux toilettes avec le pied à perf. 
En sortant on me dit que les résultats seront dans une semaine. Ça me soulage, la semaine prochaine, résultats, donc pour le prochain rendez-vous avec le docteur, mes grands seront rentrés, je serai chez Artémis donc je n’aurais plus deux heures de route. 

J’ai mal aux fesses dans la voiture, à force d’être restée assise sur le fauteuil, puis dans la voiture. 
Et dire que je m’étais dit : fini je déménage ! Je n’aurais plus 6 H de route à faire pour aller à la Sauvageonne ! 

J’ai appelé ce matin pour prendre un rendez-vous. Le Dr Décarré est débordé, j’explique à chaque fois qu’il veut me voir vite après les résultats. Mais ça c’est toujours la théorie. Il pourra toujours me rappeler si il estime qu’il doit me voir avant.
C’est amusant comme ça paraît toujours ” urgent ” mais qu’en fait avec tous ces examens, rendez-vous and co, ma maladie de juillet va m’emmener en novembre ! 

Et moi je n’ai qu’une envie : bon allez enlevez moi tout ça et qu’on en finisse ! 

Je me pose pour le moment.