Un samedi soir sur la terre. J’aime cette chanson de Francis Cabrel, j ‘aime ce qu’elle raconte.

Pour ceux qui ne la connaissent pas, ben oui il n’y a pas que des blogueurs français, ou ceux qui n’ont rien compris aux paroles, elle raconte avec poésie et délicatesse, une aventure d’un soir, un samedi soir sur la terre.

Pas la peine que je vous dise, d’où ils viennent, ni ce qu’ils se disent…
C’est une histoire d’enfant, une histoire ordinaire, on est tout simplement un samedi soir sur la terre.

Souvent, et bien avant de connaître cette chanson et ce qu’elle évoque, j’en parlais à Laurent.

Je lui disais que c’était dommage qu’il n’ait jamais connu ça, qu’il était passé à côté de quelque chose.
Que ces moments d’insouciance, de plaisir sans penser à demain, réchauffent les longues nuits d’hiver, réchaufferont sans doute encore les soirs de vieillesse, la tisane à la main…

Je lui disais qu’il était trop coincé pour ça, il répondait pour se justifier qu’il était trop respectueux des femmes.

Ce qui est faux bien sur !

On peut très bien être respectueux avec une aventure d’un soir. D’un côté comme de l’autre d’ailleurs, pourquoi l’irrespect et l’indélicatesse serait-elle l’apanage des hommes ? dit Louisianne qui aime les hommes !

À partir du moment où les deux partenaires sont sur la même longueur d’onde, pourquoi y aurait il irrespect ?

Mais revenons à cette jolie chanson !

Étrangement, cette chanson quand je l’écoute, ne me fait pas du tout penser à une aventure d’un soir, mais à Chérubin

Chérubin était une aventure d’un soir qui a duré dix ans.

Un soir, nous nous sommes croisés alors que ce n’était pas prévu dans une discothèque. Des années après j’ai entendu la chanson Un samedi soir sur la terre… Et j’ai repensé à cette soirée, on aurait dit que la chanson avait été écrite pour nous…

Ce soir là je m’ennuyais en boîte, ce qui est souvent le cas. J’accompagnais ma sœur, et voilà que Chérubin arrive, accompagné, quelle chance d’un copain qui plait à Camomille !

Il arrive, elle le voit, elle le veut, et ses yeux font le reste….

La musique est forte, l’endroit n’est pas idéal pour parler. Nous parlons, bien sûr, mais peu importe ce qui se dit… Nous parlons parce qu’il y a toujours eu un respect mutuel dans la relation… même si le langage des corps est plus important.

Ils se parlent, ils se frôlent, ils savent bien
Qu’il va falloir qu’ils sortent
Ils sont obligés de se toucher, tellement la musique est forte…
Après c’est juste une aventure qui commence sur le siège arrière d’une voiture…

Et puis nous sommes sortis, comme dans la chanson. Parce que nous le savions tous les deux depuis le début. 

À l’instar de mon ami Laurent, tout le monde n’a pas l’état d’esprit pour l’aventure d’un soir ou plus.

Il faut un certain degré d’insouciance, une disponibilité d’esprit, le goût de l’aventure, de l’inconnu. L’absence de culpabilité.
Il n’est pas politiquement correct d’en parler surtout pour une femme, raison pour laquelle je remercie Francis Cabrel de l’avoir fait avec autant de poésie !

J’aime aussi à penser que les gens doués d’imagination sont plus doués pour cela, à condition que l’imagination ne se trompe pas de route !
La lucidité est indispensable, inutile de rêver à la bague au doigt !

Bien au contraire, je trouve que l’imagination se loge dans les non dits, moins j’en sais sur l’autre, mieux c’est, l’éphémère est mon royaume, les questions que je n’ai pas posées nourriront plus tard mon imaginaire, et je préfère ne jamais savoir d’où il vient ni ce qu’il fait…

La chanson dit aussi :

On en ferait autant si c’était à refaire

Et oui ! Je l’avoue sans honte, j’en ferai autant si c’était à refaire !