salle_classeC’est un lieu qui ressemble à une salle de classe. Nous sommes en équipe, enfin en couple. Notre partenaire a été tiré au sort. J’ai de la chance, ça doit être un jour de chance, je ne suis pas tombé sur un gros lourdingue !

L’homme est brun, il a la peau mate. Il me fait penser à un espagnol ou un italien, mais il est peut être du Sud tout bêtement. Il n’est pas très grand. Il a des cheveux très noirs et ondulés, sa coiffure est bizarre, un peu comme un carré dégradé sur les oreilles, une raie sur le côté.. Un peu démodé, il y a longtemps que les hommes n’ont plus les cheveux qui cachent les oreilles !

Sa tenue aussi m’étonne un peu. Un costume gris rayé trois pièces. Un costume, ça va, mais le gilet boutonné par dessus la chemise ? Étrange ! À part pour un mariage en queue de pie, ça ne se fait plus trop. Mais malgré ça je ne vais pas me plaindre : il est bel homme, et je constate que je fais des jalouses : celles qui sont mal tombées !

Nous avons plusieurs choses à faire. D’abord nous devons trier des enveloppes, ou plutôt les lettres qui sont dedans, par nom et par numéro. Je suis assise à côté de lui, sur une table d’école, je suis en train de préparer des piles, je mets un petit papier, une feuille de cahier découpé, avec écrit A à D, E à I, ainsi de suite, pour faire un premier tri, car il y beaucoup d’enveloppes… pendant ce temps, lui, à ma gauche, commence à sortir les feuilles des enveloppes.

Apparemment c’est un travail “à la chaîne” puisque une autre équipe doit prendre nos lettres triées ensuite, pour faire autre chose !

Et voilà qu’arrive ma copine, Roselyne, que je n’ai aucune envie de voir après le coup de l’autre fois ! Chi** comme toujours et qui me dit :

- bon j’ai besoin de tes enveloppes !

Je proteste : je n’ai même pas eu le temps de faire le tri alphabétique !
Elle me dit “je prends celles là”... en prenant 4 enveloppes qui sont dans la pile A - D et en louchant sur mon partenaire qui ne la regarde même pas !

Je comprends aussitôt, elle n’a pas besoin des enveloppes, elle cherche un prétexte pour se faire remarquer !

À la table de gauche, il y a ma collègue de gauche : qu’est ce qu’elle fait là celle là ! Je la supporte déjà toute la journée !

Elle me dit : il faut vous dépêcher d’aller choisir vos meubles, ça va fermer ! En plus c’est bien pour les couples ! Moi j’en viens !

Il me parle, il est d’accord, nous partons. Nous marchons dans un long couloir comme ceux des lycées. Je constate qu’il porte une espèce de cartable valise, lui aussi démodé, un style entre l’attache case et le cartable, bizarre ! J’ai comme une envie de le relooker, moi qui ne suit pas une obsédée de la mode, mais quelle femme n’a jamais pensé ça dans le début d’une histoire ?

Lui il traine un peu, je marche devant, je croise Roselyne, j’arrive aux portes battantes. Je les passe. Il va aussi la croiser, ça m’énerve. Mais quand il pousse la porte battante, je m’aperçois qu’il a la tête baissée et qu’il est au téléphone.

Nous continuons, je ne comprends pas bien cette histoire de meubles. Pourquoi faire ? Dans quoi suis je embarquée ?

Je me réveille !