Finalement Martine est hospitalisée, c’est sûrement mieux ! 
Mes sœurs étaient à deux doigts de supplier le médecin pour la faire entrer à l’hôpital mais mercredi midi Servane l’a trouvée par terre dans sa salle de bains. Elle a appelé les pompiers.
Martine ne se souvient plus de sa chute (pas de bobo et rien de cassé) mais depuis elle est sous perfusion à lhôpital, on l’hydrate, on a pas pu avancer l’opération mais elle reste à l’hôpital jusqu’au 25 (date de l’opération initialement prévue). 

Pour la suite on ne sait pas comment elle se remettra, car elle a visiblement des troubles neurologiques en plus d’une grosse déprime. Camomillle a trouvé une maison de repos privée hors de prix, car les publiques il n’y a jamais de place et on a jamais le temps. Ensuite on cherche quelqu’un à domicile, sinon je devrai monter pour m’occuper d’elle. 

Et après on verra. Soit elle est en état de descendre à la Sauvageonne avec une aide pour la toilette, soit on trouve une maison de retraite.
J’ai tant rêvé de pouvoir l’emmener à la Sauvageonne qu’elle aime tant… Je suis en dents de scie.

Je ne suis pas très partisanne de la maison de retraite. Très souvent les gens décèdent en 15 jours ou 1 mois sûrement à cause du chamboulement. Et bien entendu Martine n’est pas du genre à en accepter l’idée.

Pour le moment elle va plutôt bien. Une vraie girouette sacrée Martine ! Un coup ça va, un coup ça ne va pas ! 

Bon je plaisante, mais je pense que même si Martine se remet de son opération, j’ai bien peur qu’elle ne soit plus jamais comme avant. Une page va forcément se tourner.

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Je vais tout de même finir par une note positive. Ce matin j’étais à Rauchan quand Athéna m’a dit qu’elle devait passer chez Merlin l’Enchanteur pour acheter de la peinture, et elle me demande si elle peut venir déjeuner chez moi, je dis oui bien sûr. 

Et là quand ma fille arrive chez moi où elle est déjà chez elle, quand nous déjeunons dans la cuisine ensoleillée, c’est comme si j’avais toujours habité là.
Chez moi pour mes filles c’est toujours ” la maison ” même si elles critiquent parfois mes meubles, cela reste ceux de leur enfance et de leur jeunesse. Comme si j’avais toujours habité là et c’est tellement normal qu’il y ait peu de distance (qu’il n’y ait plus de distance) entre nos maisons respectives.

J’ai dit à Athéna : j’ai hâte d’être en vacances ! 
- Tu exagères maman, tu es toujours en vacances !