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Me voilà de retour. Un week-end très fatiguant, nous avons loué un camion, et j’ai emmené Jéremy avec moi. Il était tout heureux d’aller à Petite Colline et de voir ses parents.

Je vous ai déjà parlé de mon arbre magnifique, celui qui illlumine mes mois de mai. Depuis que je sais que je pars, je ne supportais pas l’idée de le laisser à la folle qui va récupérer la maison. D’autant que l’hiver il n’est pas spécialement beau et qui n’y connait rien l’élaguerait (ce qu’il ne faut pas faire car il fleurit sur les branches mortes) ou pire le raserait.

L’idéal aurait été que j’ai une maison de campagne pas loin. Mais hélas je n’en ai pas. Jérémy tout en me disant que j’étais folle et que j’avais des idées loufoques m’a aidée. Élaguer et rétrecir l’arbre, le déraciner, l’emmener à la Sauvageonne et le replanter. Et prier pour qu’il reparte. Bien sûr en mai je ne le verrai pas fleurir ou rarement, mais il sera sauvé. Au pire, même si il meurt il ne profitera pas à la folle !

Bien sûr nous ne descendions pas que pour mon arbre. Nous avons emmené les meubles de jardin, les outils de jardin, enfin tout ce qui ne servira plus en appartement.

J’ai trouvé l’appartement de mes rêves, d’ailleurs. Je vous en parlerai plus tard !

Nous sommes partis jeudi. Le camion était beaucoup trop gros pour moi, même si j’ai déjà conduit des utilitaires. Mais j’avais mon petit chauffeur. Arrivés tard le jeudi soir, les parents de Jéremy nous attendaient pour manger. Ces gens sont vraiment adorables et c’est une bénédiction qu’Artémis ait rencontré Jérémy. Enfin façon de parler, comme dit Jérémy, on se connait depuis nos 14 ans, et puis je me suis pointé à la Sauvageonne et je ne serai pas reparti sans séduire ma belle ! Un vrai chevalier !

Bref, c’était vraiment idéal. Car si il avait fallu dormir à la Sauvageonne, allumer le poële, ouvrir l’eau et le gaz, j’aurais été encore plus épuisée et j’aurais dormi dans l’inconfort d’une maison humide. Mais là, dorlottée chez les parents de Jéremy c’était le rêve.

Le paysage était magnifique avec ces arbres dénudés, je vois des choses que je ne vois pas d’habitude. Surtout que je ne conduit pas, quel plaisir !

Le vendredi nous sommes allés à la Sauvageonne. La cheminée avait fui, la salle à manger était presque inondée. Impossible d’ouvrir la porte de la cave et une des granges. Nous avons néanmoins réussi à décharger le camion, en entassant où nous pouvions. Puis nous avons replanté mon arbre.

Après avoir mangé des sandwiches sur la toile cirée gelée, nous sommes repartis. Jérémy m’a emmenée voir sa future maison, enfin la sienne et celle de ma fille, sur un petit port au bord du fleuve. C’est joli, tout mignon. Un peu paumé pour la citadine que je suis, même si il y a tous les commerces.

Puis le temps a passé vite et nous avons repris la route samedi.

J’ai encore beaucoup de choses à faire chez moi, mais je suis soulagée, j’ai eu le temps de sauver mon arbre.

Martine semble aller mieux, en tout cas les nouvelles de la Sauvageonne lui ont redonné la pêche. Elle commence à manger normalement même si elle n’a pas encore passé tous les examens.

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