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Le temps passe vite.

La semaine prochaine je vais à la Sauvageonne. Ce voyage va nous permettre d’emmener tous les meubles et les outils de jardin.

C’est plutôt rare que j’aille à la Sauvageonne en février, la dernière fois c’était parce qu’une tempête avait arraché des tuiles. Et je garde un souvenir horrible du froid, le bois était tellement humide que je n’ai pas pu ouvrir les fenêtres, donc les volets non plus !

Heureusement, je ne vais pas dormir à la Sauvageonne mais à Petite Colline chez les parents de Jérémy. Ils sont charmants et font partie de la famille maintenant. J’aurais chaud chez eux et nous partagerons leurs repas.
Après la fatigue du voyage et le déchargement du camion ce sera bien appréciable !

Et heureusement que Jérémy est là pour me motiver. C’est presque lui qui me donne les indications :

- Vide les deux armoires de l’entrée, on va les démonter, et on entreposera les cartons là.

Une tâche qui me paraissait insurmontable ! Mais Artémis et Jérémy sont venus m’aider. Petit à petit on y voit plus clair.

Il reste encore beaucoup de bazar. Et d’un côté je suis contente de prendre un nouveau départ dans un deux pièces juste pour moi. De l’autre je me demande où je vais mettre “tout ça”.

Parfois je n’en dors plus. Voyons, il faudra bien un meuble pour mettre toute la paperasse, La chambre va être petite, j’ai une armoire et une commode, mais où mettre le linge de maisons, les draps, les serviettes de toilette… Et si je n’ai pas de cave…

Samedi j’ai invité Martine, toujours aussi faible à nous regarder ranger. Le médecin l’a envoyée chez un spécialiste et elle doit passer une batterie d’examens. Camomille s’occupe de tous les rendez-vous, se faire houspiller par Servane a été utile.
Mais en attendant elle ne mange toujours pas ou très peu. Le spécialiste a même dit qu’elle fait de l’anorexie ! Pour une aussi bonne mangeuse c’est un comble.

Du coup l’inquiétude dure. J’avais espéré naÏvement un traitement express et qu’on en parle plus. Mais voilà il va falloir trouver la cause. Et bien sûr nous croisons les doigts pour qu’on ne nous annonce pas quelque chose de très grave. Car à priori le diagnostic du médecin “mycose” n’est pas exact.

Servane et moi disons qu’elle a un problème depuis longtemps. Elle n’a jamais voulu aller voir le médecin car elle a des idées toute faites sur les causes. Mais là cela s’aggrave.

Heureusement elle a envie d’aller à la Sauvageonne à Pâques et cela fait une motivation. Depuis quelques jours elle semble voir moins les choses en noir.

Servane et moi disons souvent que ça fait drôle de ne plus voir notre mère “comme avant”. D’arriver le matin et de la trouver en robe de chambre, son lit pas fait, alors qu’elle est toujours debout de bonne heure et la maison rangée.

Je continue à rester positive. À imaginer des lendemains souriants. Je suis sûre que c’est un mauvais moment à passer. Tout comme mon déménagement.