Donc voilà la suite de mes aventures.

Jeudi j’ai reçu un SMS de l’hôpital me disant que je suis attendue le 3 octobre pour une opération en ambulatoire ! Ambulatoire ? Ça veut dire que je sors le jour même ? C’est donc que j’aurais la petite opération ? Ce qui serait plutôt une bonne nouvelle ? Je dois être accompagnée pour sortir, nous en parlons avec mes filles. Cela perturbe un peu nos planning ou prévisions.

Après coup je me suis dit que ambulatoire n’était pas forcément une bonne nouvelle. Je croyais me faire dorloter à l’hôpital, être en sécurité et je vais me retrouver lâchée dans la nature, après une anesthésie quelle que soit l’opération (la petite ou la grosse). Mais tant que je n’ai pas vu le chirurgien, inutile de faire des plans sur la comète. 

Ce matin Artémis me dépose à l’hôpital où je me fais enregistrer à l’accueil pour les 3 rendez-vous. Je vois le chirurgien. Il m’explique d’emblée que je suis un cas atypique. Il me réexplique l’historique de mes examens, donc j’ai une tumeur à l’intérieur et deux petits nodules à l’extérieur. Le Tep Cam n’a pas vu les nodules extérieurs, il ne voit que l’intérieur. Donc de grands savants se sont réunis pour comparer les images et conclure qu’il y a bien deux bidules et qu’il faut savoir ce que sont ces bidules. Donc lundi je vais faire une biopsie (en vrai le nom est plus complexe) en ambulatoire. Trois petits trous dans le ventre pour prélever un morceau de bidule. Si les bidules sont cancéreux en rapport avec mon cancer de l’utérus, il faudra faire de la chimio avant de m’opérer.

Si au contraire ils n’ont rien à voir, on va m’opérer normalement. Il m’a dit que j’ai gagné une place, une patiente préférait le 10 et il a dit : Ah je connais quelqu’un que ça va intéresser ! Tu m’étonnes ! Plus j’en ai vite fini, mieux c’est ! Je repars en bus en ville, je vais voir Artémis  à son bureau et je me balade un peu en attendant qu’elle puisse sortir pour déjeuner.

Nous déjeunons dans un joli resto et je reprends sa voiture pour retourner à l’hôpital. Et si il a fait plutôt frais le matin, l’hôpital du grand soleil est de nouveau en plein soleil. Je vois une infirmière avant de voir le médecin anesthésiste. Comme d’habitude on m’a prévenu que ce ne serait pas forcément ce médecin anesthésite le jour J. J’ai rempli le questionnaire que j’ai eu le matin, choisi Artémis comme personne de confiance.

L’infirmière me dit qu’il faut absolument faire un test PCR d’ici lundi, j’ai envie de dire qu’ils commencent à me courir avec ça ! 

Il faut aussi un bilan sanguin. Heureusement on peut tout faire sur place. Le médecin lui dit qu’il s’en fout un peu du PCR mais que le bilan sanguin, ça oui c’est important. 
Je redescends au rez-de-chaussée en me disant que je vais finir par rater mon RV de 15 H 30. D’ailleurs le docteur Décarré m’a dit que ce n’était pas avec lui mais avec une infirmière de liaison. 

Le centre de prélèvement j’y suis déjà allée, ils sont deux très gentils et il n’y a personne, pas d’attente. Ils me disent que PCR c’est au bout du couloir. L’infirmière imprime des étiquettes. Quel bras ? Aucun je n’ai pas de veine, essayez la main droite. La droite ne veut rien savoir, mais la gauche est OK. Elle m’accompagne au prélèvement Covid, me dit que les étiquettes ne sont peut-être pas les bonnes. Une femme aimable comme une porte de tôle me fait rentrer. Dès que je m’assois elle me rends les étiquettes : ” c’est pas ça retourner à l’accueil, prélèvement Covid prenez un ticket, c’est pas ça”.

Tout juste si elle ne me balance pas les étiquettes à la figure. Grr je vais vraiment rater mon RV !
Heureusement ça va vite, j’ai des étiquettes, la fille de l’accueil se rappelle m’avoir vu, pas besoin de sortir ma carte vitale. Je retourne voir Madame sourire qui me dit “patientez je m’habille ”. Elle m’enregistre sèchement, s’habille comme si j’avais la peste.
Ça me fait bien rire vu que le chirurgien a le masque sous le nez, et que l’infirmière qui m’a pris la tension n’avait pas de gants. Bref elle me lance au revoir bonne journée très sec. Puis je vais au 3ième étage au bout du couloir où on me dit que non finalement c’est 2ième étage, droite, gauche, droite, gauche puis passerelle.
Je suis un peu étonnée le but est le suivi, me rassurer, savoir si j’ai besoin d’une assistante sociale, d’une aide ménagère, si j’ai des questions. La grosse opération peut être proposée en ambulatoire pour celles qui le souhaitent. Pour ma part je n’y tiens pas. Comme cette femme voit surtout les gens qui font de la chimio, elle me dit qu’elle espère ne pas me  revoir. 


Je suis allée un peu trop vite pour annoncer la date de mon opération, il y a toujours des rebondissements ! 
En tout ca ça occupe les hôpitaux, pas de risques de s’ennuyer en retraite ! 
La chemise cartonnée ” maladie de juillet ” contenant les documents et examens de santé s’épaissit à chaque fois !

Après ce dernier rendez-vous je reprends la voiture, toute chaude en plein soleil et je vais chercher Artémis en centre ville. 
Et nous rentrons en papotant. 

C’est un peu brouillon, mais je voulais raconter les derniers rebondissements.