Je suis sortie de l’hôpital. Ouf ! 

Dimanche c’était un peu ambiance vacances. Un grand soleil, Artémis et moi assistions à un match de rubgy où Jérémy jouait, bières à la buvette, groupes de supporters. Je me disais que c’était comme quand je descendais pour les vacances chez mes petits, sauf que là je suis toujours en vacances, le travail est bien loin de mon esprit.
Bref je profitais un peu à la veille de l’opération.

Lundi matin Artémis m’a emmenée à 7 H à l’hôpital. On m’a installée dans une chambre où j’ai attendu longtemps, je devais descendre au bloc à 10 H 30 et je ne suis descendue qu’à midi. Une fois en bas j’attends encore dans une petite salle, on me pose dix fois les mêmes questions. Je préviens l’anesthésiste que je n’ai pas de veines. Au bloc je souffre encore, on me pique l’intérieur du poignet et on me prévient que j’aurais peut-être d’autres perf pendant mon sommeil. Je respire j’apprends que je bats le record de capacité respiratoire de la journée : 2 litres ! On me demande si j’ai fait de l’apnée. Moi qui croyais que je n’avais pas de souffle !

Puis je m’endors. En salle de réveil je vois l’heure 16 H 30, je me dis qu’Artémis va sûrement rentrer, elle ne va  pas passer après son travail, vu le retard. Comme les équipes ont changé, je ne remonte que vers 18 H dans ma chambre, le temps de joindre l’infirmière de liaison. 
J’envoie un message à mes filles pour dire que tout va bien.

Le chirurgien vient me voir, il me dit que l’opération a été longue car j’avais beaucoup d’adhérence due à l’endométriose. Un comble car je n’ai jamais su que j’avais de l’endométriose ! 
J’ai donc un drain avec un redon pour recueillir les liquides et une aiguille à perf à chaque main. Je n’ai pas pu me lever tout de suite, car ma tête tournait. Mais j’ai pu me lever ensuite, la  première nuit n’a pas été facile vu que je fais pipi toutes les heures et qu’il fallait trimballer le ” redon “. 
Une amie m’a appelée le soir mais j’étais trop dans le cirage pour parler, j’ai eu des sms de mes sœurs et de mon frère.
Le mardi le chirurgien est venu, il m’a dit que je sortirai demain (donc aujourd’hui) et qu’on pouvait enlever le redon. Ensuite l’infirmière devait me faire une prise de sang, mission presque impossible, du coup elle m’a enlevée la perfusion du côté gauche. 
J’avais une voisine de lit que j’ai à peine vue, car que j’ai laissé le rideau tiré, mais que j’ai beaucoup entendue car elle gèrait son entreprise au téléphone, elle est partie vers 11 H, son opération semblait moins lourde que la mienne. Tant mieux car j’ai été tranquille hier et la nuit dernière. Une infirmière marrante me dit : si vous voulez je vous trouve une copine, une vieille qui gueule ! 

L’après-midi une infirmière revient, mon sang a coagulé et on a pas pu l’analyser, re prise de sang, de nouveau des trous partout, des veines trop fines, le sang qui ne coule pas. 

J’ai beaucoup lu, regardé un peu la télé. La nuit a été plus facile que la précédente. 

Ce matin je vois de nouveau le chirurgien. J’ai donc 4 trous, on m’enlève les pansements et les strips tomberont seuls, les fils sont intradermiques et résorbables. J’aurais des piqûres à domicile pendant 4 semaines ainsi qu’une prise de sang par semaine.
Repos complet pendant 8 jours puis reprise progressive des activités d’ici 3 semaines. Je dois revoir le chirurgien le 15 novembre, il aura les résultats des analyses et on décidera d’une suite, sûrement de la radiothérapie (communément appelée rayons). 

Zut moi qui me croyais tranquille, une fois la période des piqûres passées ! 

Nous avions prévu avec Artémis d’aller chez Athéna et Jim pour mon anniversaire et je devais rester là bas, mais je vais devoir revenir ici. À croire que le destin veut vraiment reculer mon installation à RoseVilleduSud !
Enfin pour le moment je ne sais pas ce que je vais faire, tout dépend de la fréquence des séances, de la durée si c’est un mois ou deux. Je verrais si je continue à me faire suivre à Pruneau ou à RoseVilleduSud, mais comme je l’ai déjà dit, le village d’Athéna est à 40 minutes de la ville, donc c’est moins pratique qu’ici.

Artémis qui est en télétravail est venue me chercher à 11 H. Arpès un passage à la pharmacie, on a déjeuné et j’ai fait une grosse sieste.

Pour le moment je me repose, je continue à lire, à écrire et à regarder des séries.
J’ai appelé Martine, ça me fait toujours bizarre, je ne sais pas trop quoi dire, je lui raconterai sûrement tout plus tard. Je me souviens d’ailleurs que Martine avait eu des rayons, elle a subi la même opération à 46 ans mais avec la grosse opération, donc grosse cicatrice. Elle était déjà grand-mère de trois enfants, Athéna, Timothée et Artémis qui allaient à l’école maternelle à côté de chez mes parents et déjeunaient chez elle le midi. Comme j’étais moi-même jeune maman de mes deux filles, c’est à peine si je me suis rendue compte des suites de son opération. Martine a repris ses activités aussitôt : accompagner les enfants à l’école les faire manger le midi, quel courage !