C’est rare que la Sauvageonne reste ouverte jusque fin septembre. Que dis-je ? C’est la première fois !

Jérémy m’a envoyée une photo de la piscine fermée. Mais avant cela, Artémis avait eu un peu de rab de soleil, et nous envoyait des photos pour nous faire bisquer : ” 21° bronzette, revenez ! “, et dimanche dernier : ” 30° je me baigne ! “

Ce week-end je redescends pour la fermeture. Martine a eu le temps de tout ranger, mettre des toiles sur le lits, du produit pour les souris (qui s’en cognent certaine années), laver des tonnes de draps et de serviettes, retrouver des verres vides et des cendriers pleins sous les lits des ados. Et moi je serai là pour mettre des volets partout, les visser, vidanger l’eau, décrocher les lampes extérieures.

C’est toujours triste même si on sait que l’on reviendra. Quand il m’arrive de montrer des photos des photos des lits avec des toiles, des chaises retournées sur la table et des fenêtres aveuglées, les gens me disent : c’est triste on dirait une fermeture définitive !

Je connais beaucoup de personnes qui ont une maison de campagne, mais rares sont ceux qui les ferment pour l’hiver. La Sauvageonne est trop loin, pas chauffée, trop inconfortable pour y séjourner l’hiver. Et bien évidement l’ouverture est aussi longue que la fermeture, alors on ne l’ouvre pas pour deux jours !

Athéna vient nous rejoindre pour le week-end. Artémis et Jérémy seront là aussi. Jérémy est tous les week-ends à Petite Colline pour la chasse et il aime bien dormir à la Sauvageonne, lui aussi se fait dorloter par Martine. À partir d’octobre Artémis travaillera 3 jours par semaine au lycée de Petite Ville du Sud, elle dormira 2 nuits chez son oncle et sa tante (frère de Benjamin) dans un village célèbre pour ses truffes.

Et dimanche je remonte avec Martine. Monter, descendre, j’aime ces verbes.

Mais avant cela j’irai boire un dernier crème au café du centre, j’espère voir un dernier coucher de soleil sur les collines, même si il est plus palichon que pendant l’été.