Le géant américain me propose souvent un de ces ” livres qui font du bien ” ou ” livres qui rendent heureux “.
Je vous laisse taper ces mots dans votre moteur de rechercher préféré, vous trouverez des tas d’articles et de suggestions sur le sujet.

Pour faire court c’est un livre qui se lit tout seul, sans prétention littéraire, les personnages sont simples et attachants, il leur arrive des choses qui pourrait arriver à chacun d’entre nous. Bref des livres parfait pour ma liseuse et pour le train le banlieue.

Ce livre je vais l’acheter en format papier pour offrir à Martine, quand on critique les liseuses, c’est un tort, la preuve j’achète souvent un livre deux fois en deux formats !

Je vous l’ai déjà dit il m’arrive très souvent de souligner (ou surligner sur l’écran) des phrases qui m’interpellent. Ce matin ce sont plusieurs pages que j’ai surlignées !  Je ne vous laisse pas languir plus longtemps, je vous livre ce passage. Ensuite je vous dirai pourquoi il m’a interpellée… Et enfin (mais un peu de patience que diable ! ), bien évidemment je vous donne le livre et l’auteure.
Vous vous en doutez ce billet n’est pas sponsorisé ni par l’auteur, ni par le géant américain…
Je constate avec joie que je n’ai pas perdu la main pour les préambules interminables !

 

[…] Puis, d’une voix douce et profonde, elle lui parla d’un temps pas si lointain où l’on préférait mourir d’amour que de solitude. Un temps où l’on pouvait rater un coup de téléphone et ne jamais le savoir. Où l’on pouvait sentir l’odeur de l’être aimé et contempler ses larmes dans le papier d’un billet doux. Où les mots d’amour se rangeaient, entourés de rubans, dans des tiroirs à roulis. Où les histoires se vivaient à cœur ouvert, sans écran, sans filet.
À cette époque, les vies étaient plus courtes, ce qui laissait à croire que l’amour ne s’éteignait jamais. On sautait dans une histoire à pieds joints, sans se soucier de savoir si l’autre aimait les chiens, les chats ou les oiseaux. S’il votait à droite ou buvait du thé au petit-déjeuner. Notre époque et ses technologies avaient englouti de leurs mâchoires intelligentes tout ce qui faisait le sel de nos histoires d’amour. Aujourd’hui on choisissait l’élu de son cœur dans un catalogue, en s’assurant que son métier, son lieu de vacances et son sport préféré correspondent en tout point à ce que l’on en attendait. Les histoires s’enchaînaient comme des kleenex. Mais le cœur, avide d’aventure, peinait souvent à s’enthousiasmer pour celui ou celle qu’on lui servait sur un plateau téléguidé. Et J., avec son carnet de petites phrases, où elle guettait la faute de goût, la différence, le point de non-retour, procédait à sa façon à la même dissection. Sous des dehors plus romantiques, leurs petits mots griffonnés sur du papier n’avaient rien à envier aux échanges électroniques de leurs contemporains ! Pour se prémunir d’on ne sait quel danger, elle scrutait à la loupe le profil de son prétendant, sans voir que par là même, elle le vidait de tout son charme.
- Quand comprendrez-vous que l’amour ne rentre pas dans des cases, des carreaux et des carnets ! s’agaça N. L’amour vient sans préméditation, sans courbe mathématique, sans statistiques. Il fuit les inventaires, la logique, se complaît dans l’irrationnel et se nourrit de mystère. […]

Je me suis sentie bien… Je ne suis pas si folle que ça finalement ! Moi qui entends souvent des phrases comme :
” Comment peux-tu foncer tête baissée ? Comment peux-tu aimer à ce point là ? Comment peux-tu garder espoir même quand tout est perdu ? “

Non pas si folle…
J’ai toujours pensé qu’il valait mieux avoir souffert d’avoir trop aimé que de n’avoir jamais aimé… J’ai souvent pensé que la nouvelle génération était bien trop centrée sur son nombril pour être capable de don de soi.

Je précise que ce n’est pas le thème du livre et que ce passage ne reflète pas l’intrigue dans son entier. Cependant je vous le recommande tout de même, rien que le titre est craquant.
 

 

 

Une petite image de bonheur ridé pour finir !