Tout comme il y a des mots qui peuvent m’interpeller, parfois ce sont des objets qui m’interpellent. Le plus souvent parce que je trouve cet objet dans un tiroir… Un tiroir de la Sauvageonne, parce que chez moi j’ai fait beaucoup de tri en déménageant.

Rond de serviette. Le mot pour désigner l’objet est déjà amusant ! Le genre d’objet que l’on offrait quand on ne savait pas quoi offrir. Le genre d’objet que l’enfant personnalisait pour la fête des mères et des pères.
J’en retrouve un en bois avec mon prénom, et trois autres en perle de couleur.

Qui utilise encore des ronds de serviettes ? Pour cela il faudrait utiliser des serviettes en tissu. J’en ai encore mais elles ne servent que pour Noël ou quelques dîners un peu plus chics…

Enfants nous avions nos serviettes en tissu. À la Sauvageonne nous avions aussi nos serviettes, la collection de Martine est si impressionnante que nous avions chacun la nôtre, avec nos motifs préférés, donc pas besoin de rond de serviette. Plus tard cela fonctionnait par couples : deux serviettes à carreaux rouges, deux marrons à fleurs, deux avec des cerfs et des lapins.

Lorsque nous sommes devenus trop nombreux, j’ai dit à Martine qu’elle n’allait pas s’amuser à donner des serviettes à des gens qui ne restent qu’un week-end, et j’ai acheté des serviettes en papier. Non pas le rouleau ” essuie tout ” sur la table, je déteste ça ! Déjà c’est abrasif et puis quel gaspillage !
Quand Athéna et Jim vont en Andorre je leur demande de rapporter d’énormes paquets de serviettes en papier.

Contrairement à Martine j’ai élevé mes filles aux serviettes en papier.

Je ne voudrais pas me vanter, mais il faut bien avouer que très souvent, aussi bien à la Sauvageonne qu’avec mes filles et gendres je suis la seule à remarquer qu’il n’y a pas de serviette sur la table… La seule à réclamer à mes filles une serviette quand je suis invitée chez elles.
oit tout le monde mange très proprement, soit tout le monde est sale et s’en moque !
Un peu comme le pain indispensable qui devient superflu.
J’entends d’ici mes filles me dire que je suis ringarde !

Dans le même registre, j’ai connu les mouchoirs en tissu petite. J’en ai encore un ou deux brodés à mon nom que je garde en souvenir, tout comme un ou deux mouchoirs à carreaux de mon père. Eugène n’a jamais utilisé de mouchoirs en papier. Martine lui préparait son mouchoir avec une goutte d’eau de toilette dessus.
Raison pour laquelle ces mouchoirs m’émeuvent. Petite je ne voulais pas aller à l’école maternelle, je ne voulais pas quitter mon papa. Alors devant la porte de l’école il s’agenouillait pour m’embrasser et me donnait son mouchoir en me disant qu’il sentait son parfum et que comme ça j’emmnais papa avec moi.
À chaque Noël Eugène avait en cadeau un lot de mouchoirs à carreaux en tissu. On en trouve encore dans JeRedoute et les 3 petits suisses.
Dans le film ” Le nouveau stagiaire ” Ben parle aux jeunes des mouchoirs en tissu.

Là ce n’est pas une question de lessive. Si j’ai abandonné très jeune ces mouchoirs c’est parce que je trouvais ça dégoûtant !
Cependant je reconnais qu’ils sont parfaits pour essuyer les larmes. Adaptés aux chagrins d’amour mais pas aux gros rhumes ! De toutes façons le peu de mouchoirs qui me restent ne sortiront jamais de chez moi, les mettre dans une poche ce serait risquer de les perdre.

Quand les placards se vident, je pense que je vais acheter ” la cellullose “. Mouchoirs, serviettes et autres objets jetables dont je vous épargne la liste.

Un jour un journaliste s’était offusqué du ” jetable “.

Le jetable a détrôné les objets désuets. Cela fait aussi moins d’idées de cadeaux !