castagne_by_louisianneJ’avais raconté la cuite d’Artémis il n’y a pas de raison qu’Athéna n’ait pas son heure de gloire, mais j’ai du négocier longtemps pour être autorisée à raconter !

C’était le premier week-end de juillet où je redescendais rejoindre mes filles. Lors de la première semaine, elles n’avaient pas eu le temps de voir leur bande de copains, car beaucoup étaient partis en vacances, une petite semaine entre les dernières épreuves du bac et le 1er juillet où certain commençaient un job d’été.
Ça devait donc être les retrouvailles…

Artémis, était remontée à Paris. C’est ça les ados, elle descend pour deux mois de vacances, chouette, oui mais il y a une copine qui fête son anniv à Paris, du coup elle remonte en train pour le week, alors que je descends en voiture, sujet de conflit, mais j’ai fini par céder !

Le vendredi après midi, Athéna va voir les résultats du bac à Petite Ville du Sud et retrouve quelques copains. Le soir, après moult sms envoyés, elle me dit qu’il y a une fête à Castagne, un bled paumé, et qu’on doit y aller. Il n’y a que Michaël et Erwan qui restent à Petite ville du Sud, faire la fête avec leur classe.

Castagne, ça ne m’emballe pas, surtout que mon GPS tout neuf est déjà en panne. D’un autre côté nous en avons reparlé plus tard, si GPS il y avait eu, nous n’aurions jamais passé une nuit aussi rock and roll : trop loin, trop galère !

Mauvaise surprise : ma voiture ne démarre pas ! Plus de batterie ! Pas grave, j’aurais pu avoir la mauvaise surprise sur l’autoroute !

Nous prenons donc la voiture d’Athéna. Il faut passer à la pompe, ça nous retarde. Les copains d’Athéna envoient des sms, je réponds, car Athéna conduit : on est là, on vous attend là… bon finalement on part, c’est fléché, à toute à l’heure…

Après l’essence nous nous arrêtons dans un village au bord de la Louvoise, nous demandons Castagne à un passant.
- Très simple !
Au bout de dix minutes, il est encore en train de nous expliquer ! Athéna et moi nous regardons affolées !
- vous voyez la gendarmerie, vous montez, là il y a un panneau, mais vous ne le voyez pas encore, c ‘est normal !
- euh merci monsieur !
Ça me fait penser à la pub il clique à gauche, il clique à droite, il y est !

Athéna me dit  : “bon laisse tomber, on repart, je te paye un coup à Petite Ville du Sud !
En chemin elle me demande d’envoyer un sms aux copains partis à Castagne, “on vient pas”, puis à Michaël, “t’es chez toi ? je te paye un coup”. Je rigole bien à faire exprès de faire des fotes et du langage sms (j’ai du mal quand même !)

Il y a une commémoration en ville ! Toutes les grandes artères sont fermées à la circulation !  Du coup Athéna et moi nous perdons dans Petite Ville du Sud, ce qui est impossible ! Nous nous retrouvons sur un chemin de terre paumé, derrière une usine désaffectée, un endroit que je n’ai jamais vu de ma vie, ce qui est un comble ! Nous rions comme des folles en nous racontant quels films d’horreur ça nous rappelle !

Michaël appelle Athéna, je réponds, il nous dit “venez chez moi !”. Athéna décide de passer à l’épicerie de nuit. Très connue par les jeunes, car après 20 h, c’est là qu’ils viennent tous acheter des bouteilles chips.

Athéna achète donc deux bouteilles, et nous rejoignons Michaël et Erwan. Ils sont dans la rue, avec toute une bande déjà bien allumée. Je dis à Athéna : oui mais là je fais quoi moi ? On ne reste pas longtemps ! Je ne vais pas aller chez Michaël avec tous ces petits djeuns, je n’en connais que 2 !

Michaël, charmant m’invite à entrer chez lui, j’avais très envie d’aller aux toilettes. Puis plusieurs garçons décident d’aller se baigner dans la fontaine, c’est pas tous les jours qu’on a son bac !

La baignade dure longtemps, Athéna et moi allons à la terrasse d’un café, où elle me paye quand même ce fameux verre.

La soirée se calme, les garçons s’éparpillent, il en reste deux. Ils aimeraient bien rejoindre les autres à Castagne.

Athéna lui dit qu’on a tenté qu’on s’est perdues. D’ailleurs même eux n’en ont jamais entendu parler !
De plus elle ne se sent plus capable de conduire.

Finalement nous retournons à la voiture d’Athéna. Je conduis. Les djeuns ouvrent une bouteille sans tire bouchon et je râle :
- mais arrêtez de boire, là, vous me donnez soif ! Vous auriez pu prendre de l’eau pour moi !

Le chemin se passe bien, nous mettons la musique à fond et braillons en choeur Hold the line et Antisocial…sauf les deux filles inconnues pas très habituées à nous ! Finalement les indications du passant de début de soirée nous ont aidé “vous voyez la gendarmerie, vous montez etc…”
Nous faisons un arrêt pi*pi classique. Les deux garçons et Athéna descendent, les deux filles inconnues en profitent pour me demander qui je suis et si je fais souvent ça !
- non d’habitude je fais pire !

Et nous arrivons enfin à Castagne, bled paumé, où il y a de l’ambiance !
Là c’est le groupe Manhattan, le groupe du grand Sud, qui met toujours de l’ambiance.

Athéna retrouve leur bande avec de grands cris de joie. Puis la soirée suit son cours. Je danse, je me balade… Chaque fois que je croise Athéna, elle a retrouvé quelqu’un pas vu depuis longtemps :
- Super ! Alfred ! Je te paye un coup !

Elle est près de la buvette et me présente un copain :
- Christian, je te présente ma mère, Christian, paye un verre à ma mère !
Chrisitan garçon charmant, me paye un verre, il a l’air de veiller sur Athéna qui est toute gaite…

En fin de soirée les rangs se clairsèment, quelques alcooliques cherchent la castagne…

Plus tard encore, je vois Athéna près de la buvette parler avec un type plus petit qu’elle (ce qui arrive relativement souvent). Puis soudain, le ton monte : des cris ! Damned, c’est ma fille !

Elle hurle et insulte le type : “non mais tu as cru quoi que j’étais une p…, non ne m’appelle pas Biloute”
à noter que depuis le film, depuis cet été, l’amalgame a été vite fait ! Nous sommes parisiennes, donc du nord, donc ch’tis !
Et ça mes filles n’aiment pas ça du tout !

Je commence à m’approcher pour tenter de calmer Athéna, si c’est possible, mais je n’en ai pas le temps.
Le petit roquet tente de l’étrangler ! Heureusement Athéna est entourée de copains, Michaël attrape le petit roquet par le col, et deux autres garçons entourent Athéna, ils sont plus grands qu’elle, eux au moins !

Puis Athéna s’énerve, crie, ne veut pas en démordre comme souvent quand on a un coup dans l’aile ! Elle crie que le type lui doit des excuses. Deux copines l’emmènent plus loin, je suis.
Michaël qui a expliqué au petit roquet qu’on ne touche pas à une fille, non mais, revient et dit à Athéna :
- mais qu’est ce qu’il s’est passé ? Il t’a dit quoi ? Il parait que tu lui as donné 3 coups de genoux dans les choses !

En vérité un seul a suffi, elle n’a pas eu matériellement le temps de taper trois fois. Athéna refuse de dire ce que le petit roquet lui a dit. Michaël nous demande de partir aux filles et à moi. Athéna lui avouera en pleurant à moitié. Le roquet a fait un commentaire obscène à propos de sa poitrine, que je n’écrirai pas là,  dégueu !  Or si il y a bien une chose qu’Athéna ne supporte pas c’est les obscénités et qu’on la prenne pour ce qu’elle n’est pas sous prétexte qu’elle est blonde à forte poitrine !
Le roquet, vu sa taille avait peut être du mal à la regarder dans les yeux, Athéna était sûrement plus susceptible qu’en temps normal, mais il n’a pas volé son coup de genou dans les…

Michaël d’ailleurs retourne voir le type pour lui dire son fait. Mais le roquet n’a pas demandé son reste, il est parti… Il croyait peut être avoir affaire à une touriste de passage, pas à une fille de la bande !

Ensuite il faut calmer Athéna qui nourrit toujours des rêves de vengeance. Je fais appel à Christian. Je dois ensuite retrouver les deux filles et un autre copain qu’on ramène.

Athéna s’écroule à l’avant, ouvre la fenêtre, dort tout le trajet… Je dépose les jeunes, il fait jour quand nous rentrons enfin.

Le matin, le dépanneur vient : ma voiture est en panne, en arrivant, il dit :

- elle est où la coupable ?

Athéna entend ça du fond de son lit : terrorisée, elle croit qu’un copain est venu pour lui faire la leçon !

Quand je lui raconte la soirée, Athéna, morte de honte a du mal à y croire. Elle se rappelle bien sûr l’altercation, mais a oublié plein de choses.
- Christian celui que tu m’as présenté, tu le connais depuis longtemps ? Il avait l’air de bien s’occuper de toi !
- non ! C’est qui ? Je me rappelle pas du tout !

Je ris, lui explique qu’il connaît Richard ! “tu l’aurais trouvé beau pourtant !”
- Oh lala ! Il va me détester !

Plus tard elle demandera à Richard qui était ce Julien qui s’est bien occupé de son double maléfique !

À la fête suivante, des djeuns qu’elles ne connait pas viennent la voir :
- c’est toi la fille qui as mis un coup de genou à petit Roquet ? Tu as bien fait c’est un trouduc !

Ouf Athéna est rassurée, le type est un trouduc, elle n’a pas trop la honte !

Et on reparlera longtemps de Castagne, bled paumé dont on avait jamais entendu parlé !