Il faut patienter jusqu’à fin février. Dès la deuxième semaine j’en avais déjà assez d’aller à l’hôpital tous les jours. Je vois l’interne toutes les semaines, je n’ai pas grand-chose à lui dire, tout va bien, pas d’effets secondaires. 
J’ai vu le médecin pour la visite de mi-parcours et pour les 2 rendez-vous de curiethérapie (je n’arrive jamais à dire ce mot, je veux absolument dire CURIOthérapie).
Elle m’a donné un bon de transport et vu que je l’avais refusé lors des rendez-vous pour les rayons, je me suis dit pourquoi pas. 
Dans la salle d’attente je vois souvent les mêmes têtes et les ambulanciersqui attendent leur patient. J’en ai donc interrogé un pour savoir si il faut avancer les sous pour le transport, il m’a tout expliqué, vu que je suis à 100% je n’ai rien à payer. Si j’avais su j’aurais économisé de l’essence ! 
Cela dit je me sentais trop en forme et autonome, et pas trop du genre à profiter du système ! Mais au bout de quelques semaines la fatigue et le ras le bol se font sentir. Bref comme dirait Martine. 

Il me reste une semaine complète de rayons la semaine prochaine, dont un scanner de cadrage pour la suite, mais heureusement c’est un scanner sans injection de produits, tant mieux vu que je n’ai pas de veines ! 

Ensuite le 23 dernier rendez-vous avec le médecin, puis les deux séances le vendredi 24 et le mardi 28. Ces deux là j’irai en ambulance ! 

Donc fin février ce sera fini. 

Athéna m’a demandé si j’aurais un dernier rendez-vous pour me dire que je n’ai plus rien. Je n’en ai aucune idée, après j’irai voir la gentille gynéco qui a été si efficace pour détecter la maladie de juillet. Tous les 6 mois pendant 2 ans et ensuite tous les ans. 
J’avoue que j’ai un peu de mal à imaginer voir une gyneco alors que je n’ai plus d’appareil reproducteur !

Mais comme j’ai dit à Athéna : de toutes façons je n’ai rien : il s’agissait seulement de micro cellules qui peut-être auraient pu occasionner une récidive. Je l’ai dit Athéna a été moins ZEN à l’annonce de ma maladie qu’Artémis. 

Je pense souvent à l’hôpital du grand soleil, et je me dis que j’aurai le même sentiment lors de mon dernier rendez-vous à l’hôpital du grand centre du cancer. Une vraie usine, un centre immense, un ballet de taxis, d’ambulance, de blouses blanches. 

Une fois de plus je mesure la chance que nous avons de vivre dans un pays où nous sommes si bien soignés et suivis. Et aussi d’être nés dans le bon siècle mais c’est une autre histoire.