On s’autorise à penser dans les milieux bien informés que cette période de décembre est très fatiguante. Mon petit doigt me dit aussi que les vacances de Noël ne sont pas reposantes…

Cela n’empêche pas bien sûr d’aimer Noël et sa magie… Cette année mes filles chéries et mes gendres adorés seront de l’autre côté. C’est à dire du côté des parents, grands parents, oncles, tantes, cousins cousines des familles de mes gendres, il faut bien partager. J’ai fini par m’habituer à devoir me passer d’eux un Noël sur deux. Le 24 je serai avec Martine, Servane et ses filles, et le 25 avec ma tribu au complet.

L’année commencera sur les chapeaux de roue, en janvier mon filleul Chris se marie, le mariage civil seulement. Il s’est fiancé au printemps dernier, et fin avril mariage religieux en grande pompe dans un château. La plupart des enfants de la tribu ne veulent pas se marier, mais finalement avec Chris qui met les bouchées doubles ou triples, nous ne serons pas en manque de fêtes !

Je m’égare, je m’égare, je m’éloigne du coin du feu.

Noël et ses jolies décorations. Le sapin et ses guirlandes lumineuses.  Le chocolat chaud, les clémentines et la brioche en écoutant des chants de Noël. Les cadeaux que j’ai plus de plaisir à préparer et à offrir qu’à recevoir, ma belle table bien décorée.

Vous savez que j’aime Noël, mais cette année j’avais envie de quelque chose en plus. Je rêvais d’une fausse cheminée comme décoration de Noël.

Pourtant je ne dirais pas que les souvenirs de cheminée soient magiques pour moi, ni liés à Noël ! À Ville Natale quand j’étais enfant nous avions une cheminée en marbre comme dans beaucoup d’appartements anciens. Plutôt décorative elle ne servait jamais. En ville les conduits de cheminée en état de marche étaient rares. Elle était dans la chambre de mes parents pas dans la salle à manger où le père Noël passait.

À la maison de campagne j’ai bien connu la cheminée, c’était la seule façon de chauffer la pièce froide et humide dans cette maison normande avec des tomettes au sol… Brr ! Rien de plus froid que les tomettes ! Je ne peux pas dire que c’était spécialement agréable ! Crever de chaud près de la cheminée, mourir de froid au fond de la pièce, voilà la réalité d’une cheminée !
Et je ne parle pas de l’odeur : les vêtements les cheveux étaient vite imprégnés de cette odeur typique du feu de bois. C’était cependant bien pratique pour sécher les bottes ou les chausssettes. C’était utile aussi pour jeter négligement un papier de bonbon ou un journal. Un avantage cependant : à l’étage le conduit de cheminée apportait une chaleur très agréable.

À la Sauvageonne l’immense cheminée a peu servi. Une cheminée où on pouvait faire brûler un tronc d’arbre voire s’asseoir dans le foyer. Un conduit de cheminée tellement énorme qu’il laissait passer les courants d’air et il pleuvait dans l’âtre. Eugène avait fabriqué un foyer en hauteur pour pouvoir faire du feu quand même. Nous n’allions jamais à la Sauvageonne l’hiver. Nous avons du faire un ou deux feux à Pâques et exceptionnellement un jour de pluie l’été juste pour le plaisir de regarder les flammes. Puis la cheminée est devenue un élément de décor, Martine y a mis une bassine en cuivre et la cheminée sur le toit a été recourverte de tuile pour éviter la pluie.

Bref ce n’est pas du tout une envie de vrai feu de bois qui me motive, ni de souvenirs de père Noël qui descend par la cheminée. Cependant j’adore la décoration intérieure, je suis une amoureuse des maisons et je trouve qu’une cheminée c’est magnifique.

J’ai commencé par regarder les tutos pour fabriquer des cheminées en carton. J’ai vu des choses très laides et j’ai vu des choses magnifiques. Il y a vraiment des femmes qui sont douées, mais la tâche me paraissait insurmontable.
J’ai ensuite regardé les cheminées en marbre. Je me souviens qu’Eugène qui adorait les brocantes achetait des manteaux de cheminée… manteaux de cheminée que c’est joli ces mots… en marbre et les remontait et les fixait dans une pièce. Dans la maison de Ville Natale il y avait une cheminée dans chaque pièce, il enlevait le corps de cheminée qui prenait trop de place et remettait la cheminée. J’ai regardé sur la toile les bonnes occasions de manteaux de cheminée en marbre.
L’ennui c’est les cheminées se vendent démontées. Je ne me voyais pas les porter avec mes petits bras, ni les réassembler sans mon tailleur de pierres préféré.

J’ai regardé les manteaux de cheminée en bois. Bien sûr sans foyer c’est étrange, mais sur la toile j’avais glané des idées intéressantes : cacher le mur blanc du fond du foyer avec du papier noir. Pour remplacer le feu poser sur le sol dans le foyer des bougies de différentes tailles. Mais ces cheminées typiquement décoratives ne m’inspiraient guère. Pas assez hautes, pas assez profondes pour avoir l’air vraies, sans compter leur couleurs si peu naturelles. Une cheminée noire ou blanche, en marbre ou en brique je veux bien mais pas en bleu délavée ou vert céladon !

C’est ainsi que je me suis retrouvée à regarder les cheminées électriques, plus imposantes mais cette fois avec un vrai effet flamme et une utilité en chauffage d’appoint.
À ce stade vous devez avoir l’impression que j’écris un billet sponsorisé mais je vous assure que ce n’est pas le cas ! Je veux seulement partager ma joie !
Pour ce qui est de l’effet flamme je le connais déjà. L’an dernier j’avais acheté une petite cheminée électrique à Martine. Le style petit poële à bois admirablement imité. J’avais été bluffée par l’effet flamme ! Ma nièce avait même demandé si on pouvait se brûler. Martine n’a pas voulu de mon cadeau. Je l’ai emmené à la Sauvageonne.

Début décembre j’ai commandé ma cheminée. Je l’attendais avec impatience comme on attend le père Noël. J’avais passé de longues minutes à regarder les dimensions, la fiche technique, le poids, le site marchand. J’ai pris un jour de congé pour attendre le livreur, une charmante dame m’avait prévenue que les livreurs laissaient le colis au rez-de-chaussée. Pas de soucis j’allais me débrouiller, je suis au premier étage et c’est un petit étage. Quand j’ai vu arriver le livreur, l’énorme colis, l’énorme palette, j’étais un peu affolée. Mais le livreur charmant m’a aidé à monter l’énorme colis. Il a même refusé mon pourboire !

Ensuite j’ai installé ma cheminée à l’endroit où je l’avais rêvée depuis longtemps.
Depuis je suis ravie ! En admiration ! Il fait chaud chez moi aussi le chauffage ne se déclenche que rarement, mais ce sont surtout les flammes qui me plaisent. Je l’avais rêvée avec des bougies rouges pour Noël. Je n’ai rien dit à mes invitées, ce sera la surprise. Les cadeaux seront devant la cheminée cette année, pas au pied du sapin.

Je n’ai pas demandé au père Noël si il pouvait passer sans conduit de cheminée, je suis sûre qu’il est très arrangeant !

Je ne sais pas si je vais avoir le courage de bloguer d’ici Noël. Alors dans le doute je le dis tout de suite :
 

Joyeux Noël à tous !