De retour…

Vendredi soir, après une séance “sandwiches” dans la cuisine, (organisation qui étonne d’ailleurs Alex, le nouveau Jules d’Athéna), nous partons.

Comme je l’avais prévu, en voiture, les jeunes délirent deux heures, racontent des blagues, veulent faire des jeux… À chaque arrêt dans les stations, se précipitent pour s’acheter des bonbons… Puis ils s’écroulent et dorment comme des bienheureux, et ils n’ouvrent les yeux qu’une fois arrivés à Petite Ville du Sud.

Le paysage me surprend une fois de plus. Pourtant je l’ai vu à la Toussaint, à Pâques, mais jamais en plein hiver, jamais je n’ai vu les arbres aussi nus. On voit que la tempête a couché quelques arbres au bord de la route, les plus gros et les plus vieux.

La nuit est très belle et très étoilée, quand nous nous garons devant la maison. J’allume le compteur. Il fait froid, mais sans plus. Le lit de ma mère est mouillé, le toit fuit, il était temps de venir. Pendant que je décharge la voiture, Athéna m’arrange le lit en enlevant un matelas… Puis ils se couchent en bas dans ma chambre, et moi dans celle de ma mère.

Le matin je me réveille tôt. Il fait beau malgré le vent. J’ouvre, portes, volets, je fais chauffer le café, puis je vais faire le tour de la maison. Là ça me parait beaucoup plus grave que ce que le voisin nous a dit. Des tuiles sont tombés sur deux pans de toit de la maison, le toit le plus pentu, c’est vraiment très haut, de plus le toit d’une des granges a souffert aussi. L’échelle sera t-elle assez haute ? Alex est-il capable de se déplacer sur un toit  ?

toit_by_louisianne

Moi je n’ai pas peur, mais Calpurnia m’a interdit de monter. Et puis je me dis que si je tombe, il n’y aura plus personne pour conduire la voiture au retour, ni pour gérer la logistique !
Parce qu’ils sont plein d’enthousiasme ces petits jeunes, mais heureusement que Maman est là quand même !

Quand Athéna et Alex se réveillent, Alex est émerveillé par le paysage, par la maison. Ça nous fait plaisir, car la maison est rustique, tout le monde n’aime pas !
Mais en général les Jules d’Athéna qui n’ont pas aimé la maison du Sud n’ont pas fait long feu… Je crois que j’aurais du mal à aimer des gens qui n’aimerait pas ma maison non plus !

On discute du programme. Athéna monte sur un toit pour voir les dégâts. Mais elle n’est pas super à l’aise, du coup je lui demande de descendre. Alex essaye, mais il est lourd, il casse une tuile, et il n’est pas très hardi non plus ! Nous voilà bien ! Athéna a appelé ses grands parents, qui promettent de passer l’après midi, mais Papy (mon ex beau père) vient de se faire opérer du genou, il n’est pas sur qu’il puisse nous aider !

Avant toutes choses nous décidons d’aller à Petite Colline, au Picho, acheter du jambon et des pâtes pour manger vite fait.  Sauf que très vite au Picho, le repas devient salade de gésiers, confit de canard !

Ensuite, nous allons dans le village, au café de la place, on peut même s’asseoir dehors, il fait beau.

Puis nous retournons à la maison, préparer le repas, on se croirait en plein été avec nos grands repas ! Gaël arrive pour le café. Discussions animés, les jeunes reprennent un verre de vin cuit pour le digestif. Mes beaux parents arrivent avec une galette, re café, re vin cuit.

Nous discutons des tuiles, Gaël propose d’aller chercher une plus grande échelle chez lui, mais de d’abord voir si celle là fait l’affaire.  Athéna et lui montent sur le toit. Papy et Alex vont chercher les tuiles et les font passer.   Athéna reste proche de l’échelle sur le toit et passe les tuiles à Gaël. Gaël se déplace sur le faîte du toit  comme sur la terre ferme.

Je suis partagée entre la peur de les retrouver par terre, et la joie de voir que les problèmes que je croyais insurmontables vont être résolus.  Après quelques tuiles, tout le monde se retrouve de nouveau autour de la table, pour des cafés et vin cuit.
Mes beaux parents repartent en fin d’après midi. Gaël reste encore deux heures. Puis nous décidons de nous retrouver le soir à Petite Ville du Sud pour aller à la pizzeria. Athéna et Alex sont invités à une soirée chez une copine. Nous retournons à Petite Colline pour qu’ils achètent des cigarettes.

Je fais la vaisselle, bien que peu motivée. Puis vers 19 h 30 nous partons. Nous retrouvons Gaël en ville et nous dînons tous les 4 en riant. Puis je reprends la voiture, et j’accompagne les jeunes à leur soirée. Comme d’habitude, la maison est complètement paumée, et nous n’aurions jamais pu trouver. Il fait nuit noire, les petites routes sont désertes, boueuses, bordées d’arbre tombées. Arrivée à destination, j’enregistre le lieu sur le GPS, (vraiment génial pour ça le GPS) et je repars, après avoir demandé “maison” au GPS. En deux minutes je me retrouve sur une route que je connais. Ce n’était vraiment pas loin.

Puis je me couche.

Vers trois heures Alex m’appelle. Le GPS me ramène sans problèmes chez la copine. Dans le parking de la cour, j’appelle Athéna, visiblement, elle n’est pas au courant que je suis là !

J’attends puis je vois venir à pied deux copains d’Athéna : comment ça vous alliez partir sans nous faire la bise ?
Puis deux autres arrivent, puis Athéna et Alex, résultat, un heure après nous sommes encore là sous une pluie fine à parler. Puis enfin nous repartons nous coucher.

Le matin, je suis la seule debout bien sûr, à ranger, faire la vaisselle, fermer volets, portes, fenêtres. À 10 h 30 je réveille les jeunes. Ils m’aident à charger la voiture, ne veulent pas prendre de petit déjeuner, mais veulent passer au Mac Drive en partant.

Une fois la maison fermée, nous prenons la route. Arrêt au Mac Do, puis nous partons. Les deux amoureux s’écroulent à l’arrière sous un sac de couchage, j’ai l’impression d’avoir une tortue bleue à deux têtes à l’arrière ! Ils ouvrent les yeux aux stations services, pour acheter des jus de fruits et des bonbons.

Je me moque d’Athéna “maman je suis grande” ben heureusement qu’elle est là maman ! J’avoue que même si je ris en coin, je suis parfois dubitative !  Ils sont drôles, de vrais mômes, mais je m’étonne quand même de leur façon de vivre, même en couple ! Je me demande si ils seront un jour adultes et responsables ! Ça me surprend toujours cette façon de répondre à ses besoins dans l’instant, en ignorant toutes contraintes.

Bien sûr Athéna et Artémis aiment me dire que je ne suis pas adulte, sans doute parce que c’est facile de ne pas remarquer que le frigo est toujours plein, le linge propre et repassé, les factures payées etc…

Mais je m’égare ! Je rentre ravie de mon week-end, et contente de la gentillesse de mes ex beaux parents, de bons souvenirs plein le cœur ! Quand à Martine, elle est ravie que tout aille bien, et ravie de ne pas être venue finalement !