toile_araignee.jpg

Une sourde douleur m’étreint le cœur

Je n’arrive pas à savoir d’où elle vient, ce qui l’a déclenchée.
Je sais juste qu’elle est là, comme un étau, qui se rappelle à moi, dès que je crois l’oublier. Des soucis, petits ou gros, j’en ai bien sûr. Mais je n’ai pas l’impression que ça vient de là !

C’était l’anniversaire de Chris, et de Marine, dimanche. Et toute ma famille m’a trouvé triste. Ce qui n’arrive jamais ! D’habitude, même si j’ai des soucis, dès que je suis “dans le groupe”, je ris, je bavarde, je garde mes états d’âme pour plus tard.

Athéna n’a plus de voiture. Oui certes, mais bon ça devait arriver !
Ne pas pouvoir lui en payer une, est-ce cela qui me mine ?

Artémis a laissé tomber ses études. Oui certes, mais bon ça devait arriver !
Trop rebelle et cela fait plus de trois ans que je la porte à bout de bras, que je me bats. Impossible de l’enchainer pour l’emmener en cours et de l’attacher à sa chaise !
Pour tout dire, c’est presque un soulagement ! Marre de recevoir 10 SMS par jour de son lycée qui me signale les absences, marre d’être appelée au bureau par la CPE, convoquée par la prof principale qui me soupçonnerait presque de ne pas “houspiller” suffisamment ma fille !
Et puis flûte, tu es grande, tu es majeure, tu crois tout savoir, tu veux travailler, tu me saoules !

Est ce un sentiment d’échec qui me mine ? Suis je une mauvaise mère qui n’a pas su inculquer le gout du travail, le gout de l’effort, la satisfaction que l’on a quand on a obtenu un diplôme ?

La fête est finie, je vais la raconter bientôt ! Serena m’a demandé le lendemain quel effet ça me faisait, quand on a préparé, rêvé et que c’est fini. Je lui ai dit que non ça allait ! Ce n’est pas comme pour mon mariage, où je pleurais le lendemain, juste parce que la fête était finie !

Est ce cela qui me mine ? Le temps qui passe ?

Cette histoire de blog “découvert” qui m’a traumatisée même si ça étonne certains.
Pas tant le fait en lui même, mais de découvrir la méchanceté, chez des gens envers qui j’ai été gentille. L’indifférence passe encore, mais la méchanceté ! Je reste toujours une midinette au cœur trop tendre, qui est déçue quand elle voit que personne n’aime personne !

Mais cette sourde douleur est toujours là. J’ai besoin d’air.

J’ai besoin de regarder un coucher de soleil à la Sauvageonne.