Ma petite maman s’est éteinte dimanche dans la nuit. Une belle âme vient de s’envoler.

Elle a du m’attendre car je suis montée jeudi, je savais que son état était critique, elle ne mangeait plus, ne buvait plus, était sous perfusion le soir, elle était très maigre.
J’avais peur de ne pas pouvoir la revoir. J’ai pu la voir, lui tenir la main, elle ouvrait les yeux parfois et serrait ma main. 

Comme elle avait souhaité voir un prêtre samedi nous avons fait une petite cérémonie avec le prêtre autour de son lit, le sacrement au malade. Nous étions tous autour d’elle, nous tenant la main, c’est très émouvant et très dur. 

Curieux coup du sort, je devais partir  à 12 H et mon voyage a été annulé, j’avais donc réservé pour un départ de nuit dimanche. Si j’étais partie à midi, je n’aurais pas vu ma maman car il n’y a pas de visites le matin. 

Je suis allée à l’hôpital l’après-midi, maman allait très mal, elle souffrait visiblement. Elle était sous morphine et l’infirmière passait toutes les 20 minutes. C’était affreux de la voir comme ça. Ma nièce Coralie est passée, elle est partie en larmes. Le personnel m’a dit de prévenir si son état s’aggravait et de ne pas la laisser seule. 
J’ai fait des aller retour entre la machine à café et la chambre, l’infirmière augmentait les doses et ajoutait un traitement pour l’angoisse. 

J’ai donc prévenu tout le monde. Sa sœur est arrivée en larmes avec mon cousin, puis  Servane, Camomille et son mari. Maman souffrait visiblement beaucoup moins qu’en début d’après midi, mais respirait difficilement. Mon frère est venu plus tard. Camomille et Cédric ont passé une partie de la nuit au chevet de Martine. 

Je suis repartie, ma fratrie ne comprenait pas que je parte quand même. J’avais dit au revoir à ma maman, je savais que je devrais remonter avec mes filles et j’avais besoin de les voir. 

Maman s’est éteinte dans la nuit. Enfin apaisée car ça faisait vraiment mal de la voir souffrir. 

20 ans après mon père. Maman disait souvent : ” je ne pensais pas que ce serait aussi long, pourquoi il ne vient pas me chercher ?”
Hier Athéna est venue manger avec moi, demain j’irai chez elle. Mes filles sont en congés toute la semaine. Artémis est allée à la Sauvageonne faire un bouquet avec les fleurs de sa grand-mère. 
Nous attendons encore la date de la cérémonie, certairnement en fin de semaine. 
Mes filles, mes gendres et moi monterons tous ensemble en voiture. 

Pour le moment je n’arrive même pas à pleurer à part quelques larmes sauf quand mes filles pleurent. 

Les tulipes étaient les fleurs préférées de ma maman qui a toujours adoré les fleurs et les plantes.