J’ai toujours eu la mémoire des lieux. Pas seulement des lieux, vous l’avez compris si vous me suivez depuis un bout de temps.
Quand je vais dans un lieu et que j’y repense en partant, il m’arrive de me dire que je n’ai pas noté assez de détail, et je me promets que la fois suivante je regarderai mieux.
Ce qui fait que je fais toujours des rêves incroyables ou je revois des lieux que je crois avoir oublié depuis des lustres. Et il y les fois où je me disais : pourquoi je ne fais jamais de rêves dans mon appartement de BelleVoisine, alors que j’y suis depuis un moment, mais toujours dans la maison de MaVille (quelque part c’est normal j’y suis restée 23 ans). Mais j’ai fini par rêver de mon appartement et j’étais contente.
C’est parfois difficile car j’ai gardé trop longtemps en mémoire la maison de campagne avec un peu de nostalgie, alors que dans l’absolu c’était une bonne chose de la vendre.
Mais là je ne parle pas de rêves, mais de lieux que je vois quand je suis éveillée.
J’étais à RosevilleduSud bien installée depuis décembre. Et je revoyais sans cesse des lieux de l’Ile de France. Pas du tout des lieux attachés à un souvenir particulier qu’il soit gai ou triste, même pas ! Non des lieux tout à fait neutres : une rue, un passage, une route, un parking. Des lieux où j’ai du passer cent fois en voiture où à pied. La rue du 13ième où était mon bureau qui n’avait rien d’exceptionnel. Des lieux où je n’aurais même pas envie de revenir si j’en avais l’occasion. Peut-être même que si j’y étais obligée, je me dirais : oh non c’est pas vrai, il faut encore que je repasse par là !
Là j’avais envie de dire à ma mémoire : bon c’est bon maintenant j’habite ici et j’y suis bien ! Arrête avec tes images ! Envoie-moi plutôt des images d’ici que je les imprime, que je les collectionne, que je les anime, que je les aime !
Et puis est venu le moment des vacances. La Sauvageonne, puis un séjour d’une semaine chez Artémis, un autre séjour de deux semaines chez Athéna. Et là à ma grande joie j’ai vu des images de RosevilleduSud. Enfin de mon quartier plus exactement. Mon appartement bien sûr mais aussi l’allée d’arbres à côté, le chemin au bord de la rivière, la petite place avec la boulangerie, la poste, le tabac. Et cela me manquait !
Je n’ai pas encore en mémoire les lieux très touristiques de l’hyper centre, ni les cinémas, ni les restaurants, ni les rues animées, non juste mon quotidien. Mais c’est déjà beaucoup ! Je suppose que je ne suis pas encore allée assez souvent dans le lieux de sortie.
Peut-être que ma mémoire avait besoin de se faire un diaporama des lieux où j’ai vécu depuis ma naissance. Peut-être qu’il fallait être un peu éloignée pour que les lieux de mon nouveau quotidien ne viennent s’imposer à moi. Le cerveau est étrange !
4 réactions
1 De brigou
- 05/09/2023, 10:35
Pour ma part je rêve souvent des lieux où j’ai habité et surtout de mon boulot même 9 ans après avoir pris ma retraite ;)
2 De Louisianne
- 06/09/2023, 13:24
@brigou : Durant des années j’ai rêvé de l’école, ou du lycée et chaque fois je m’étais trompée de jour, il me manquait mes affaires, j’étais en retard, comme si c’était un traumatisme mais je ne rêvais jamais de mon boulot, ni des lieux ! Et bizarrement depuis que je suis en retraite, je rêve de mon boulot ! Et idem toujours du stress, j’ai oublié une réunion, je suis en retard ! Pourtant je ne suis pas du tout une personne stressée !
3 De Bleck
- 12/09/2023, 09:17
Plus de quarante ans de fonction professionnelle ça marque forcément qu’on le veuille ou non. Je lis au-dessus un truc qui m’épate tu dis bien que tu as passé deux semaines chez une de tes filles… ça m’épate complètement. Au-delà de quatre jours avec mes enfants, je/nous craque c’est terminé nous n’avons plus la même vie, rythme, centres d’intérêt etc… au secours !!
Bleck
4 De Louisianne
- 12/09/2023, 12:23
@Bleck : Je te rassure moi non plus je ne pourrais pas passer plus d’un week-end chez mes filles ! Si j’ai passé deux semaines chez Athéna et une semaine chez Artémis c’était seule dans la maison pour garder les toutous pendant leur vacances. C’est pour rendre service et je ne cohabite donc que brièvement avec mes petits couples, en arrivant et en repartant !