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De plus en plus souvent, j’entends des gens parler de leurs origines par quart…

Je m’explique :

Imaginons que vous avez une mère normande et un père breton - je sais, je sais - imaginons aussi que nous sommes au 19ième ou peut-être au 20ième siècle. Donc votre mère est née de parents eux-même normands nés en Normandie, et votre père est né de parents bretons eux-même nés en Bretagne.

Donc vous dîtes : je suis moitié normand, moitié breton… Enfin si vous avez envie de parler par moitié.

Si je prends l’exemple de Martine et Eugène, ça se complique un peu tout en restant relativement simple : Martine est normande, ses parents sont normands nés en Normandie dans le même village, leurs propres parents n’ayant jamais quitté leur village. Eugène est à moitié normand. Sa mère est une normande, elle aussi née de parents normands, bref c’était simple à l’époque. Mais son père est né à Ville Natale de parents nés à Ville Natale sur plusieurs générations.

En conclusion il faudrait dire, si on se replace à ma hauteur : 3/4 normand et 1/4 Ville Natale. Ou 1/4 francilien, mais bizarrement on entend rarement des gens se dire francilien, comme si c’était une honte, par contre on en entend dire qu’ils sont “purs” parisiens. Le mot “pur” me fait toujours bien rire !

Maintenant on choisit un cas super compliqué, ce qui arrive de plus en plus, et arrivera de plus en plus souvent : ma mère est moitié corse, moitié basque, mon père est moitié alsacien, moitié vosgien. Je dis donc je suis 1/4 corse, 1/4 basque 1/4 alsacien, 1/4 vosgien…

Parler par quart, quelle complication ! Sans compter que cela n’est pas forcément mathématiquement vrai, car si les quart sont eux même des moitié ou des quarts, ça voudrait dire qu’il faut parler de nous en huitième ou pire encore !
Et là j’ai choisi des exemples qui restent dans l’hexagone, pas par chauvinisme mais pour simplifier.

Ma propre histoire est bien plus compliquée que ça, Cela dit n’étant pas portée sur les chiffres, j’ai plutôt coutume de dire : ça c’est mon côté normand, c’est mon côté oiseau des îles qui ressort !

Et puis on peut être à moitié pyrénéen et à moitié ch’ti et se sentir plus l’un que l’autre, ressembler plus à maman qu’a papa, ou à grand-père ou à la grande-tante à moustaches.
Ou alors ne se sentir rien du tout de tout ça, d’ailleurs.

Et cela vaut aussi bien pour les caractérisques physiques que pour le caractère.

Alors les quarts, je les laisse au gâteau, le quatre quart. Pourquoi quatre quart au fait ?