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Il y a les belles histoires. Mais elles sont un peu à part.

J’ai le souvenir parfois de ces déceptions d’adolescence. Il y a ceux que l’on a tant regardé sans espoir d’être regardée en retour.

Et puis il y a ceux avec qui on s’embarque dans une histoire, si courte soit-elle.

J’ai le souvenir de ces larmes de déception d’adolescence. Parce que oui, la joie je l’ai eue, le petit bonheur de courte durée, je lui plais, nous sommes ensemble !

Mais j’ai le souvenir de ces larmes là.

Il a des vues sur une autre. Ou alors il est si indifférent, si distant que je me dis que je n’ai rien gagné, ou si peu. La jalousie, la souffrance, je la cachais, je ne disais rien. Être pathétique et s’accrocher, oh non surtout pas !

J’ai le souvenir des histoires qui se terminent si banalement qu’on se demande si elles ont vraiment commencé. Soit il m’a quitté d’un seul mot, rapide, pour les plus courageux. Soit j’apprends qu’il est avec une autre et n’a pas daigné m’en informer. Soit tout bêtement il n’y a même pas de prochain rendez vous, un vague “on s’appelle” suivi de rien du tout…

Mais le souvenir de ces larmes est encore cuisant. Qu’importe le visage ou la personnalité de l’autre, c’est une blessure d’amour propre. Ces moments de doute, ou je me disais que je ne valais pas grand chose, que cela n’arrivait qu’à moi, que je n’intéressais personne.

Et puis tu reviens. 15 jours, 1 an, 10 ans après. Ta phrase je l’entends, je la connais par cœur, tu reviens, ils reviennent.
- C’était bien toi et moi ! J’ai de bons souvenirs

Pour les plus hardis. Les autres tâtent le terrain, tournent autour du pot. Un jour je vois un œil connu pétiller.

Et ce jour là je ris de mes larmes ! Quelle C.. ! Il suffisait d’attendre !
Je valais quelque chose finalement ?

Car ce ne sont plus les larmes qui comptent, mais le rire ! Les mots que l’on dit en riant à ses copines ou ses sœurs :
Devine un peu ? Voilà Michel qui donne des nouvelles ! / m’a téléphoné / me rebranche / me redrague.

L’amour propre est guéri. Qu’importe si le mâle en question a fini de m’intéresser !

Souvent je me suis demandée ce qui les pousse à revenir !
Suis je donc un bon coup ? Parce que dans ce domaine aussi on doute souvent !
Parce que les hommes, contrairement à ce qu’on l’on croit généralement, sont plus sentimentaux que les femmes ?
Les deux à la fois ?

Tu es revenu. Vous êtes tous revenus.

Je ne pleure plus maintenant, je ne pleure plus d’orgueil blessé, l’avenir je le connais.

Quand une de mes filles me dit “devine un peu”.
Je cherche le prénom, et je dis “tu vois bien je te l’avais dit”.

Et quand l’une d’elle mouille 20 kleenex, ou même mon épaule, je lui dis toujours :

- Il reviendra. Ils reviennent tous. Même 10 ou 20 ans après ! Et ce jour là, même si tu es follement amoureuse d’un autre, ce sera un petit rayon de soleil dans ta vie.

Un cadeau d’amour propre en quelque sorte !