J'en ai parlé il y a quelques jours, je pense fêter en novembre mon anniversaire.
Au début je n'y pensais même pas ! Il paraît que la plupart des gens fêtent leurs 20, 30, 40 ans...
Après plus rien ! On ne se réjouit pas du temps qui passe, on préfère fêter autre chose : crémaillère, anniversaire de mariage... Par contre les réjouissance peuvent reprendre plus tard : on fête ses 60 ans et son départ à la retraite, voire ses 70 ans ou 80 ans, là souvent c'est une fête organisée par les enfants ou petits enfants. En un mot comme en cent les 50 balais sont des mal aimés, et je le comprends très bien !
Pour les 50 ans de Martine, nous lui avions fait une surprise : nous avions réservé un repas au restaurant avec ses enfants, seul mon père était au courant, et il devait faire semblant de l'y emmener seule. Même chose pour ses 60 ans et sa retraite. Là c'était une soirée repas et danse. Mon frère et sa femme ont emmené mes parents au restaurant dans leur ville avec leurs enfants. La patronne les fait monter au premier étage, et là surprise la salle est pleine, la tribu plus ses sœurs, un frère, des amis etc.
Pour en revenir à mon cas, je n'avais pas envie de fêter quoi que ce soit. Mais à l'occasion des fêtes de Noël, des "bonne année 2009 et qu'est ce qu'on a à fêter l'an prochain", ma belle sœur m'a suggéré de faire quelque chose.
J'ai dit que j'aimerai bien, mais d'une ma maison est trop petite pour une fête, de deux, je n'ai personne à inviter. Ma situation n'a pas évolué, depuis ce billet, et si c'est pour faire un repas avec la tribu, alors que nous nous voyons tout le temps, bien sûr nous allons nous amuser, mais ça n'aura rien d'exceptionnel.
Sans compter qu'en général nous sommes plutôt en forme et prêts à nous amuser, mais il peut arriver que nous ayons des "coups de mou", à force d'être toujours les mêmes sur la piste de danse. Seuls des invités en plus, du sang neuf mettent un peu plus d'ambiance.
Ma belle sœur insiste en me disant que j'ai bien une collègue que j'aime bien, une ou deux personnes à inviter. Je pense à Laurent et son frère, à Serena et son ami, puis Didou.
Et j'ai tout de même eu la joie de rencontrer une charmante sorcière qui me fera peut-être l'honneur de venir !
Comme il ne faut pas trop me pousser pour faire la fête et en prévoir, une, me voilà partie, vous l'aurez vu plus bas, à chercher des idées, à penser au décor, au genre de repas, assis, debout, danse ou pas etc.
Mais hélas...
Il y a la liste d'invités. Celle que je triture dans tous les sens avec une moue dubitative. Je pourrais presque la réciter les yeux fermés !
Les 19 sûrs de la tribu, ceux qui ont une croix X, dont 10 enfants et ados.
Une petite poignée de personnes sûres X, disons 6 des vrais de vrais, ceux qui seront ravis de venir, ceux qui font presque partie de la famille tant ils sont toujours là dans les fêtes de la tribu : Laurent et sa femme, son frère et sa copine du moment. Puis bien sûr Serena et Pedro.
Mais si dans cette petite poignée, il y a un empêchement de dernière minute, c'est dramatique !
Bien sûr je serai très déçue car j'ai envie de les voir, mais aussi quand on a peu d'invités, un ou deux désistement et la salle est vide.
Puis après il y a les autres, ceux qui ont une étoile * ! Ma situation n'a pas changé depuis ce billet. Et parfois j'ai la désagréable impression de racler les fonds de tiroir ! Roselyne et Damien ? Je les invite par politesse, ils ne viendront pas, ils sont en province. Ou encore quelques copines (mais pas amies), mais pas sûres qu'elles comprennent que c'est important pour moi, ni qu'elles viennent, elles auront toujours l'excuse de ne connaître personne !
Puis il y a ceux qui ont deux étoiles * *
C'est à dire que je ne suis pas sure de les inviter !
Un ou deux cousins que j'aime bien, mais spécialistes des désistements de dernière minutes. Pour les 18 ans d'Athéna c'est tout juste si ils ont daigné répondre ! Je leur donne une chance ou pas ?
Il y a aussi deux ou trois couples d'oncles et tantes, bien sûr cela tiendrait compagnie à ma mère, mais ce sont des "vieux" ouais ça me fait plaisir de le dire na ! Donc pas de ma génération, qui ne danseront pas...
Et puis tous ceux là, je les ai invités à mon mariage, et ils ne sont pas venus. C'était trop loin. L'été pour profiter du soleil et de la piscine, ce n'était pas trop loin, mais pour mon mariage c'était trop loin ! J'en reparle plus loin
Je ne suis pas rancunière, je ne nourris pas de rêve de vengeance, mais si j'y regarde bien, je n'ai pas l'impression que ces gens là, cousins, oncles et tantes, soient particulièrement attentifs à mon égard, preneurs de nouvelles etc. C'est toujours moi qui les contacte ! Alors bien sûr ils viendraient, mais ils ont deux étoiles !
Et puis il y a ceux qui ont qui ont une rose rouge, flute c'est où sur le clavier ? $ Le dollar fera l'affaire !
Mes petits djeuns, la bande de potes des filles du Sud. Parce que si je regarde bien, ils font partie de ceux que j'aime, et ils sont les seuls à m'aimer spontanément, sincèrement, toujours partant, toujours prêts à faire la fête et le déplacement !
Ceux avec qui j'ai passé de supers soirées, avec qui le mot "fête" veut dire quelque chose, et en plus Gaël, mon meilleur ami est là bas aussi.
Ma tribu trouvera ça bizarre, tant pis !
Je vais les inviter, je me demande si je ne suis pas pathétique !
Une fête dans le Sud où je serai la seule vieille ? Pourquoi pas ?
Tu la voyais pas comme ça ta vie !
Voilà pourquoi la petite chanson a commencé à me trotter dans la tête. J'aurais bien aimé avoir une bande de copains, qui ne soient pas ceux des filles, des vrais, des qu'on aime et qui m'aiment. Je ne me poserai pas de question pour la liste, il n'y aurait que des X ou des $
Je me dis que j'aimerais qu'on me fasse une fête surprise, j'aurais juste à mettre une jolie robe.
Mais mes filles sont encore un peu jeunes, et Athéna a peur de la gestion des sous, même si je lui donne ma carte bleue. Ma tribu n'y pensera pas, tout au plus feront ils un repas si ils voient que je ne fais rien.
Les souvenirs de l'organisation de mon mariage, ou des autres fêtes que j'ai tenté de faire me reviennent en mémoire avec un sentiment d'échec : Avoir l'envie, oui une vraie envie de faire une fête, mais racler les fonds de tiroir pour trouver des invités, (de plus en plus dur avec le temps qui passe), être déçue par les désistements et se dire que la salle va être vide.
Puis finalement se dire que ce n'était pas si réussi qu'on l'aurait voulu, je n'ai pas le carnet d'adresse de Camomille, je ne l'envie pas d'avoir plus de relations que de vrais amis, mais il est vrai que quand on fait une fête ça peut aider.
Tu la voyais pas comme ça ta vie !
Tu pensais qu'arrivée à un certain âge on est "stabilisée" et bien non, tu vois ! Même si tu sais que plus tard, tes filles t'en feront des surprises, même si le fait qu'elles se soutiennent à 200 %, qu'elles au moins ont envie de fêter ça, tu la voyais pas comme ça ta vie !
Tu voyais au moins l'amour, au moins un homme à tes côtés, et dans ce cas, oui tu te serai contentée d'un repas au restaurant avec la tribu et ceux qui ont une X.
Parce que c'est mon caractère : si je suis première dans le cœur de quelqu'un, je n'ai pas besoin de paillettes !
Et, revenue du fond des temps, revenue de loin, ce sentiment de nullité, d'infériorité me torture.
Laisse tomber ma pauvre vieille ! Les fêtes ce n'est pas pour toi ! Ta tribu te dit : ne dépense pas trop.
Et leur condescendance t'énerve prodigieusement, même si ce n'est qu'une interprétation.
Laisse tomber, ma pauvre vieille, ce n'est pas pour toi.
Je la voyais pas comme ça ma vie !
