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À la fin des vacances, en quittant la Sauvageonne j’ai pleuré. C’était trop triste de partir, trop triste de ne plus faire la fête, trop triste de quitter des gens que j’aime.

En rentrant j’essayais de me raisonner, de me dire que j’allais m’inscrire au cours de salsa. Mais il restait cependant cette question qui revenait : pourquoi mais pourquoi j’ai toujours une “vie”, des fêtes, des amis dans le Sud, et jamais ici ? Et même si les choses ont beaucoup changé, si j’ai rencontré beaucoup de gens, et que j’ai tout de même des dates réservés sur mon agenda, il n’empêche que je savais que beaucoup de soirées en solitaire m’attendaient, et que si j’avais envie d’aller au cinéma au pied levé, il y a de grandes chances que je ne trouve personne pour m’accompagner.

Mais bon, je reste une battante, et je n’allais pas laisser aller. J’avais déjà parlé de mes déceptions avec le site Sordetontrou point com, et je continuais tout de même à jeter un œil sur les activités de Villenatale, sait-on jamais cette ville de “vieux” allait peut être un jour proposer autre chose qu’une pièce de théâtre dans celui que je connais depuis l’enfance (il y en a mille à Paris, pourquoi se contenter d’un seul théâtre avec un programme restreint à Ville natale ?) ou au contraire, des soirées beaucoup trop jeune, dans un des bars de la ville. 

C’est ainsi que je m’inscris, juste pour essayer, un soir à un cours de danse latino à Villenatale. Et pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Dès le premier soir, une copine et plein de copains, ça me va très bien, vu que je préfère les hommes !

Une copine ça permet de ne pas être seule, ça permet aux hommes de dire “les filles”, on peut avoir des papotages qui n’intéressent pas forcément les garçons. 

Dès le premier soir aussi un “noyau dur”. Deux filles et deux garçons. À ce noyau, un homme s’est ajouté, un mois après. Du coup le noyau dur comprend 3 hommes et deux femmes. Est ce le fait de commencer une activité en même temps ? Autour de ce noyau dur, des “satellites” oui je sais, ça fait prétentieux, mais c’est assez parlant ! Les satellites sont ceux qu’on ne voit pas tout le temps, qui gravitent autour du noyau dur. Attention ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’existence propre : ils font souvent partie d’une autre bande, d’un autre noyau !

Souvent ce sont les cavaliers occasionnels des filles (ma copine et moi), ou ceux qui sympathisent avec les garçons, ou encore des filles plus timides, qui n’osent pas se mêler à un groupe, et donc s’approchent de nous pour nous poser des questions. Ma copine, appelons la Mirabelle, a ce point commun avec moi : sociable, parle facilement à tout le monde, accueille les nouveaux, explique, rassure.

Dès le début nous nous sommes relayées pour “lancer” la sortie. J’ai d’ailleurs été très étonnée des retombées de la chose : je ne fais rien, puisque le système est déjà en place, prof, jour, heure, le seul but est de faire connaitre la chose. J’ai été étonnée de la popularité que cela engendre ! Des nouveaux qui viennent me voir pour se présenter, me poser des questions, se rassurer, ensuite des remerciements en fin de soirée, parfois j’ai à peine le temps de parler avec mes potes !

Après une première semaine, mes copains m’ont entrainé plus loin : “viens au cours le jeudi, c’est trop bien”. C’est ainsi que je sors deux fois par semaine. Puis ensuite, ma copine organise les soirées cinéma du lundi, et moi je découvre un cours d’initiation à une autre danse latino un  vendredi sur deux : Hey les copains, venez le vendredi c’est trop drôle !

Les gens de Sordetontrou ont tous en commun un appétit de vivre, un côté toujours partant, un gout du contact et des nouvelles rencontres, des nouvelles expériences. Sordetontrou a vraiment joué le rôle que j’attendais de lui : ne plus être seule !

Je danse, je ris, je bois, je discute. Plus la peine d’attendre l’été pour ça. Je m’aperçois aussi que dans le monde de la danse latino, on finit par tous se connaître, même si nous sommes très nombreux. Les gens qui dansent au club Chacha à Versouin en Yvelines, ceux qui dansent au Club Mambo à Rissollette sur Bonbeurre, et qui viennent danser à Villenatale, promis la prochaine fois on essaye votre club !

C’est ainsi que parfois je sors 3 ou 4 fois par semaine. Parfois j’ai envie de faire la sieste au bureau, mais tant pis ! Le soirs où je ne sors pas, je m’endors devant NCIS. Les week-ends cependant restent calmes, à part les sorties familiales qui ont été tout de même nombreuses ces derniers temps.

Artémis est apparemment ravie de me voir lui laisser la maison, elle sort également souvent. Souvent je m’étais retrouvée seule le soir.

Ma ville que j’ai toujours aimé pour son architecture, mais dans laquelle je n’ai jamais eu de vie, devient magique, enfin ! Après toutes ces années !

Il est vrai qu’elle aussi a commencé à vivre beaucoup plus qu’avant, ça bouge drôlement !C’était mon rêve de jeunesse, et il n”est pas trop tard pour j’en profite !