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On pen­sait tous qu’après l’épi­sode avant Noël, c’en était fini de la neige ! Enfin sur­tout à Paris ! Et bien non ! Moi je ne m’en plains pas, c’est joli, c’est sûr les trans­ports ce n’est pas le top, ça coince dès qu’il y a de la neige ! Pour­tant un train c’est gros, c’est lourd, non ? Notez bien que même les feuilles mor­tes les ont empê­ché de rou­ler en automne, alors moi je dis, à quand le retour du che­val de trait et de la char­rette ?

Athéna n’est pas con­tente : tem­pête de neige à Grande ville du Sud ! C’est vrai quoi, à quoi ça sert de démé­na­ger dans le Sud pour avoir aussi froid qu’à Paris ! Et puis là bas, on ne fait pas dans le détail : les métros, ça va, ils sont auto­ma­ti­ques, mais les bus, c’est sim­ple : ser­vice tota­le­ment sup­primé, pour­tant un bus, c’est gros, c’est lourd, ce n’est pas ma voi­ture ?

J’ai dérapé ce matin, donc ! J’espère que demain je pour­rais aller cher­cher Mar­tine pour la galette !

J’ai du me lever à 5 h pour aller cher­cher Arté­mis et sa copine fri­go­ri­fiées sur un par­king de dis­co­thè­que fer­mée plus tôt que d’habi­tude. Heu­reu­se­ment le DJ sympa, leur a pro­posé de m’atten­dre dans sa voi­ture. Je me suis recou­chée après avoir nourri mon fauve, heu­reu­se­ment il m’aurait réveillée, et j’ai dormi jusqu’à 11 h ce qui ne m’arrive jamais !

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Il faut dire que si j’ai tant dormi, c’est qu’il y a du chan­ge­ment dans ma petite vie tran­quille. Enfin tran­quille, ça dépend !

Depuis une semaine j’ai changé de poste. Cela fai­sait 7 ans que j’étais au même endroit, un record. En géné­ral au bout de 5 ans je plie les gau­les.

Depuis lundi j’ai eu diver­ses impres­sions, le cer­veau à la fois au ralenti et en ébul­li­tion. J’ai d’abord été éton­née de la vitesse à laquelle, j’ai “oublié” mes anciens col­lè­gues. C’est une grand pre­mière pour moi, je gran­dis on dirait ! D’habi­tude je suis plu­tôt fleur bleue, midi­nette, j’ai du mal à par­tir, et je suis plu­tôt bles­sée de voir com­ment on m’a oubliée vite !
Et là chose incroya­ble, ce sont mes col­lè­gues qui ont du mal à me voir par­tir, qui m’ont déjà appe­lée trois fois ! Ça fait plai­sir, j’avoue ! Bien sûr je ne parle pas des chefs qui n’appré­ciaient pas mon côté rebelle, mais vont sure­ment regret­ter mon dyna­misme et ma capa­cité de tra­vail !

Je suis dans un vrai bureau, cent fois mieux que l’open space ! Une petite équipe, 10 per­son­nes, j’ai déjà par­ti­cipé à deux galet­tes. L’ambiance a l’air bonne, et ça aussi c’est l’avan­tage de l’expé­rience : la timi­dité con­nais plus ! Je suis à l’aise, je dis­cute avec tout le monde.

Et puis il y a le côté tra­vail. Une pile de retard, la per­sonne que je rem­place a été malade deux mois. Et puis je me rends compte à quel point je ne sup­porte pas de ne pas tout mai­tri­ser ! Je vou­drais déjà tout savoir, je suis impa­tiente. J’ai l’impres­sion d’être noyée car je ne sais pas tout faire. Quand je pose une ques­tion à mon col­lè­gue, je veux une réponse en 5 minu­tes, pas en une demi heure ! Il a déjà remar­qué que je suis vive, et que je n’aime pas per­dre du temps !
Ok ok ! Tu me mon­tre­ras ça et ça, la semaine pro­chaine, car il est 10 h 30 et je n’ai encore rien fait !

Je ne me plains pas d’avoir du bou­lot, vu que je me suis tel­le­ment plainte de ne rien faire, mais j’ai du mal à sup­por­ter ma len­teur, parce que je n’ai pas tout assi­milé, parce que j’ai peur de me trom­per !

Et puis côté chef, gros chan­ge­ment aussi ! Dans mon pré­cé­dent poste, les chefs étaient des ins­pec­teurs des tra­vaux finis, impos­si­ble d’écrire un mél, même à un col­lè­gue pour lui deman­der une info, sans être relue et cor­ri­gée bien sûr !
Ici si les chefs vien­nent me voir, c’est pour me deman­der où en est tel dos­sier. Et je peux écrire un mél à un ser­vice en région sans être super­vi­sée ! Ouf !
Mais enfin j’ai vu le jour ven­dredi. J’ai res­piré, je me suis déten­due ! C’est bon je vais y arri­ver ! Je vais rat­tra­per le retard, sai­sir les tenants et les abou­tis­sants ! Là aussi on se rend compte que ça sert l’expé­rience, à moins que ce soit “l’œil neuf” on voit tout de suite ce qui clo­che, ce qui peut être amé­lioré !

Côté jar­din, je m’habi­tue à la nou­velle vie de mes filles. Le soir je chatte sur MSN avec Athéna. Nous avons regardé Rocky ensem­ble, en com­men­tant sur MSN. Et puis nou­velle for­mule, nous louons un film en même temps sur vidéo à la carte (nous som­mes tou­tes les deux chez Man­da­rine) et si c’est nul nous chan­geons de film !

Sou­vent Arté­mis est à côté de moi, son pc sur les genoux, et nous par­lons tou­tes les trois ! moi­tié MSN, moi­tié en vrai pour Arté­mis !

Par­fois je me dis que c’est peut-être pour ça que je n’ai pas d’homme dans ma vie ! Il fau­dra lui faire de la place ! Souf­frira t-il de ma com­pli­cité avec mes filles, comme mon ex mari souf­frait de ma com­pli­cité avec mes sœurs ?

Pas éton­nant que j’aime les bavards, style Lau­rent ! J’ai passé une heure au télé­phone avec lui, en voi­ture, j’allais cher­cher Arté­mis avant Noël. Il n’a tou­jours pas envoyé les pho­tos de mon anni­ver­saire. Puis depuis deux ou trois méls, tou­jours pour me dire qu’il est débordé.

Puis quel­ques vœux qui font plai­sir. Des petits djeuns, oui il en reste, et oui il y en a qui m’aiment, les autres tant pis ! J’ai été pro­fon­dé­ment bles­sée, mais je m’en remet­trais, encore mon côté midi­nette !
Je me demande par­fois si en vieillis­sant le cham­pion de la com­mu­ni­ca­tion chan­gera. Il lui fau­dra une femme très orga­ni­sée, qui répond aux car­tes de vœux et n’oublie pas de rap­pe­ler le ban­quier, l’oncle d’Amé­ri­que, ou la vieille tante sénile ! Mais bon on s’est dit bonne année, c’est l’essen­tiel !

J’ai aussi retrouvé sur face de bouc, un ami bre­ton, que j’ai connu à 16 ans ! Il était étonné que je me rap­pelle de lui, j’ai une mémoire d’élé­phant, mais ça sera le sujet d’un autre billet !