90851618

Donc Martine vieillit. Et ce n’est pas toujours drôle ! Ça risque de faire pas mal de billets le récit des vacances et des mises au point, clashs en tout genre dus au caractère de Martine où à ses réactions surprenantes.

En arrivant à la Sauvageonne j’avais beaucoup de linge sale. Il faut toujours attendre que la machine à laver soit libre : c’est moi aujourd’hui laissez moi la machine, et il faut aussi qu’il y  ait de la place sur le fil. Ça c’est plus facile, il fait beau, ça sèche vite.

Donc j’avais lavé, mais je m’étonnais : il me semblait qu’il y en avait de quoi faire 5 machines, je suis déjà venu à bout de mon retard ?

il n’y a plus de linge qui traine dans la chambre, plus de sac à linge trop plein, tiens il est où le sac à linge bleu ? J’ai du laver tout le linge qui était dedans, mais où ai-je mis le sac ? D’habitude je le remets dans la chambre !

Les filles se plaignent de ne plus avoir de sous vêtements. Je vais voir dans la salle de bains, dans la corbeille, non il n’y a rien à moi, là juste des torchons, serviettes, draps qui ne sont à personne en particulier ou plutôt à la Sauvageonne, le linge de la maison.

Puis peu après l’histoire de la poubelle, je vais dans la petite cabane sous l’escalier. Pourquoi ? Et bien je n’en sais rien justement je n’arrive pas à me rappeler pourquoi ! Appelons ça l’intuition ! Et là je trouve quoi ?

Mon sac à linge bleu trop plein, et un autre qui appartient à Martine ! Ces sacs qui étaient dans la corbeille… Quand déjà !

Le pire c’est qu’ils devaient être derrière la fameuse poubelle ! Très hygiénique !

Je fonce voir ma mère furieuse ! Non mais tu as bientôt fini ton cirque ! Trop de linge sale, ça va aussi choquer la sensibilité de Pierre ? On a plus le droit de vivre alors ? C’est quoi ce cinoche ?

Martine se défend avec sa mauvaise foi légendaire :

- Il pleuvait, alors j’ai poussé les sacs à linge là !

Tu parles ! Comme si les sacs étaient dehors ! Et puis “pousser”, ils étaient bien au fond !

- Je savais qu’ils étaient là !

Tu parles ! Elle les avaient oublié ! Et puis moi je ne savais pas, et fin août, ils auraient été encore là !

Ce que Martine a oublié c’est que je n’ai pas la langue dans ma poche et que je ne prends pas Pierre pour… pourquoi d’ailleurs ? Il épouse ma sœur en octobre, alors autant qu’il s’habitue à la tribu ! 

Aussi à l’apéritif devant tout le monde, lui ai-je dit :

- Pierre, c’est une catastrophe quand tu es là ! Martine cache les poubelles et les sacs de linge sale, parce qu’elle croit que ça va te choquer !

Il a bien ri ! Quand à Martine elle a arrêté d’ “embellier” la réalité !