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Quelque jours après la terreur nocturne, alors que la Sauvageonne est presque vide, un après midi nous voyons débarquer les gendarmes.

Je reconnais celui qui est venu la nuit au camping, accompagné d’un autre homme plus âgé.

Il nous explique qu’il y a eu des bruits à Los Cantos la nuit du vendredi, et ils veulent savoir si nous avons entendu. Je réponds que le vendredi soir nous sortons, mes filles et moi, et que ma mère Martine n’entend rien, la preuve elle n’entend pas un mégaphone sous sa fenêtre !

Il note tout de même mon nom, le gendarme a bien retenu l’orthographe exacte, et nous dise de faire attention au bruit, ils ont des tas de plainte pour bruit !

Je le rassure, nous faire du bruit ? Il n’y a que mes filles et moi, autant dire des anges :) , à la Sauvageonne !

Il est vrai que ça fait un moment que nous n’avons pas fait les folles à la Sauvageonne, mais plutôt ailleurs !

Peu après leurs départ, nous allons au lac. Lui aussi sur une colline.

Experte en crapulerie (dixit Galstar), je ne me gare jamais au parking, mais tout en haut de la colline, près du bar, là où tous les jeunes garent leur mobylette, parce qu’il y moins de chemin à faire à pied, et que c’est là que les filles retrouvent leurs copains.

Sauf que voilà les gendarmes ! Damned ! Ils font signe à toutes les voitures de dégager la route, on ne sait jamais si les pompiers voulaient passer ! Une moissonneuse passe largement, mais bon !

Je crois être bien cachée, en contrebas, la tête dans ma serviette, derrière mon panier de plage ! Que nenni ! Ils m’ont repérée et mon font signe Grrr !

Je râle ! Ils me suivent partout ou quoi ?

Et puis le lac c’est privé, on paye l’entrée, ils n’ont rien à faire là ! Et mes filles rigolent ! Ben oui c’est pas elle qui doivent aller en paréo déplacer la voiture !