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Les vacances à la Sauvageonne sont loin, et j’avais envie de prendre un peu l’air, en plus de la journée à Honfleur, et bien sûr d’emmener Martine prendre l’air aussi.

C’était une surprise, Martine ne savait pas où je l’emmenais. J’avais repéré depuis longtemps sur la toile, une maison d’hôtes, pas trop loin, avec table d’hôtes, parce que c’est plus convivial.

Pas trop loin parce que pourquoi changer de département quand on a la chance d’en habiter un en Ile de France, très vert et étendu ? Beaucoup préfèrent s’éloigner et quitter l’Ile (de France), d’autres préfèrent la Seine et Marne parce que c’est le plus grand et le plus rural, mais moi je suis “chauvine” et je suis du Sud Ouest, aussi bien en Ile de France qu’en France tout court !

J’avais eu l’occasion de découvrir ce coin des Yvelines, à l’époque où Athéna me faisait faire des aller et retour parce qu’une de ses copines de classe habitait là (une vraie folie d’ailleurs quand on voit le temps de transport !).

Deux jours avant Martine a failli gâcher la surprise, elle m’appelle et me dit :
- J’ai acheté à manger, pour vendredi soir et pour le petit déjeuner !

Martine qui a toujours peur de mourir de faim !

- Mais non, il ne faut rien apporter !

- Tu es sûre ? Ni le soir, ni le matin ? Et le midi !

- Le midi, on verra, soit on ne mange pas, soit on va au MaqueDrive !

Martine commence à paniquer : “mais ça va te coûter très cher ? Tu m’emmènes où ?”

Vendredi soir je vais chercher Martine. Elle ne sait pas si elle est partie pour faire 150 kilomètres, 300 ou plus. Nous arrivons vers 19 h 30, dans la nuit, j’ai un peu de mal à reconnaître la maison de la photo, et la rue n’a pas de nom, c’est la campagne. Je sais juste que c’est en face de l’église ! Quand à mon GPS que j’ai pourtant bien renseigné, il estime que je suis arrivée, alors que je suis en pleine campagne, 2 km avant !

La dame qui nous accueille est charmante. Elle a l’âge de Martine. Elle nous fait visiter la maison, et le décor dépasse tout ce que j’espérais, c’est même mieux qu’en photo ! Des tomettes au sol, une cheminée en bois, des poutres apparentes, des meubles ancien, un décor vieillot un peu surchargé, mais qui correspond très bien à la maison.

Ensuite elle nous emmène dans les chambres. J’ai choisi la chambre à deux lits. Puis elle nous dit qu’elle nous attend dans un quart d’heure pour le dîner.

J’adore retrouver cette sensation que j’ai connu avant : quand j’étais mariée, que mon mon mari mes enfants et moi prenions la route pour la campagne, dans la nuit noire et humide et que nous savions que Martine et Eugène (en vacances là bas) nous attendaient avec le feu crépitant dans la cheminée, le dîner prêt et la bonne odeur de soupe. Après la semaine de travail, la ville et ses bruits, c’était un vrai bonheur malgré le temps pluvieux !

Notre hôtesse dîne avec nous. Le repas est délicieux.
Elle nous raconte sa vie, quel parcours ! Le genre de personnes que Bleck aurait aimé rencontrer ! Elle nous informe que le lendemain nous serons 10 à table, je crains un peu pour Martine, elle est tellement sauvage !

Puis elle nous indique que nous pouvons regarder la télé, ou lire dans le salon. C’est appréciable car on a pas accès à la totalité de la maison dans toutes les chambres d’hôtes !

Mais nous sommes trop épuisées et nous allons au lit. Je sors mon netbook pour découvrir avec joie qu’il y a le wi-fi.

Le lendemain après le petit déjeuner somptueux aussi, nous partons en balade en voiture. La matinée se passe. Martine tient à manger le midi, même si elle trouve qu’on mange trop le soir !

L’après midi, ma mère veut faire une sieste, nous retrouvons la maison à la campagne. Moi je lis dans le salon. Puis mon amant tente de me joindre, il est aussi à la campagne, et je finis par sortir dans le jardin pour avoir un réseau correct. Je me rends compte qu’il me contacte pratiquement tous les jours et j’en suis toute heureuse.

Le soir, la table est occupée par de joyeux convives. Ce sont des marcheurs, des parisiens. Enfin pas de vrais marcheurs, ils viennent en voiture et font de grandes balades de 3 heures dans la nature. Ils ont tous la cinquantaine. Ils rigolent bien, le courant passe bien, Martine finit même par parler, même si ils se connaissent tous, il n’y a pas deux groupes distincts. Cette fois notre hôtesse ne mange pas à table. Le repas est toujours délicieux !

Le lendemain matin, nous nous levons tôt avec Martine, nous devons aller chez ma sœur. Martine n’en peut plus et ne prend qu’un café au petit déjeuner !

Je me moque d’elle ! Ne fais pas ta vieille ! On mange trop tard le soir ! Trop tard ! 20 h ce n’est pas tard ! Je ne mange pas autant le soir ! C’est ta faute ! Quand je sais que je vais au resto le soir (ou tout comme) je mange peu le midi ! Tu as voulu un steack frites ce midi ! J’ai du mal à digérer tout ça ! Tu exagères, quelle chochotte ! Tu verras quand tu seras vieille ! Mouais ! Ça m’étonnerait qu’un jour j’en ai marre de manger !

Et je pensais à mes filles (et à leurs chéris) combien elles seraient heureuses de venir là et comme elles se seraient léché les babines !

J’ai remercié chaleureusement notre hôtesse et lui ait promis de revenir, non ce n’est pas une promesse en l’air !

Martine a aussi été ravie de son week-end et c’était le but !

Je me dis souvent qu’il ne faut pas forcément aller loin, payer très cher ou chercher la complication pour passer un bon moment !

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