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Quand on aime les décolletés et qu’on bronze très vite, on aime pas les marques de bronzage.

Depuis que j’ai 20 ans, je bronze sans le haut. Facile à la Sauvageonne, bien sûr c’est chez moi ! Beaucoup plus difficile à la plage, où je vais heureusement rarement. Si je suis seule ou avec mes filles, pas de problèmes.

Avec des gens je ne le fais plus. Pas que ça me gêne, moi, mais j’ai appris que ça peut gêner les autres. L’ami avec un i qui n’ose plus vous parler quand vous êtes dans cette tenue, même si sa femme fait pareil. Le beau frère qui vous regarde trop. Je reste décente aussi avec les copains de mes filles, je connais assez les jeunes pour savoir qu’elles auraient des commentaires, qu’ils soient désobligeants ou flatteurs, cela les gêneraient forcément.

Il ne me reste que la piscine de la Sauvageonne pour bronzer en paix, et là quelle que soit la taille de la tribu, les pièces rapportées, le nouveau copain de ma sœur, je m’en fiche, je suis chez moi. Et pas si tranquille que ça, car souvent mes ex beaux parents débarquent, ou des amis des mon frère ou de ma sœur, et quand je dois me rhabiller et que je n’ai pas atteint ma couleur maximale, je soupire.

Régulièrement quand je suis allongée sur les transats avec Artémis et ma nièce Coralie, elles me crient “Voilà Michaël ! ” histoire de voir si je vais me précipiter sur mon paréo, ma serviette ou autre ! Ça ne marche pas à tout les coups, car je sais que je n’ai pas entendu de voiture.

Une fin d’après midi vers 18 h, j’étais assise dans un transat, face au soleil, dos à la petite barrière d’entrée de la piscine. Je somnolais à moitié, c’était surement un lendemain de fête.

Tout à coup j’entends derrière moi : Oh oh !

Je tourne la tête par dessus le dossier du transat et je souris à Michaël. Puis je me lève, et quand je l’entends dire “p.. mais tu es folle” je réalise que je ne suis pas habillée. Ferme les yeux, lui dis-je comme si ce n’était pas trop tard, il dit oui je ferme les yeux, sur que ça le rassure ! Il se retourne et tout en parlant je cherche, je n’ai pas mon paréo, ni mon haut de maillot, rien à portée de main. Je finis par les trouver. Puis quand je suis enfin habillée, je viens vers lui, il me fait la bise, alors que je n’y pensais même plus.

Je n’avais pas entendu sa voiture, il était allé dans la maison, où Coralie lui avait indiqué que j’étais à la piscine.

Artémis a bien ri quand je lui ai raconté !

nb : non pas de photo de moi cette fois ci, faut pas pousser !