200368610-001

Le jour où on devient parent, on apprend beaucoup de choses !

Le jour où nos enfants deviennent des pré ados où des ados, on se remémore combien on a pu embêter nos parents : maman il es où mon chemisier ? Pourquoi il est pas lavé ? Maman tu as acheté mon livre, j’en ai besoin pour mon cours de français lundi ! Papa mon vélo est crevé, ma voiture est en panne, tu viens me chercher !

Bref, on prend conscience à postériori d’avoir été un chouia égocentrique, égoïste, je dirais bien ch.. mais restons polie !

Je pensais avoir tout vu ! Enfants, ados, en crise, avec copain, sans copain, au régime, fauchée. Et bien j’avais oublié quelque chose !

L’arrivée du “petit chéri de la petite fille chérie” dans la maison familiale !

Je me souviens de ma sœur Camomille qui avait toujours peur que son chéri ne mange pas assez à table ! Comme si c’était le genre de la maison, avec Martine nous sortions de table plutôt gavés, et jamais on aurait oublié de remplir l’assiette d’un invité ! Il était plutôt même gêné de trop d’attentions !

Pour ma part je me souviens d’un épisode de ma vie de jeune fille. J’étais avec Éric à l’époque. Il avait une Gétéhi. Le week-end il venait me voir, et un jour il m’avait demandé si il pouvait rentrer sa voiture dans la cour. J’avais dit oui bien sûr. Mais Eugène mon père n’avait pas vraiment apprécié. Il ne garait pas sa voiture dans la cour et aucun des habitants de l’immeuble n’avait le droit de se garer dans la cour, donc pas question de faire une dérogation pour Éric. j’avais dit à mon père que c’était juste pour une heure, et j’avais passé tout de même passé le message à Éric.

Un autre jour, nous revenions de week-end, et nous nous garons sur le bateau, avant même de me dire bonjour, mon père me dit : ” dis à ton Jules de ne pas se garer devant ! ”

Je commence à en avoir marre, et je lui dis de lui dire lui-même, en pensant très fort qu’il fait un peu vieux c.. et que tout le dérange !

Quand je passe le message à Éric, il me dit d’un ton sec que la prochaine fois il ira se garer dans la forêt et je comprends sa réaction, pas très accueillant tout ça !

Le temps passe et me voilà ” vieille con*ne ” avec le ” petit chéri de la petite chérie ” à la maison. 

Je n’apprécie pas quand ils s’engueulent et que je sais que les voisins entendent tout, je n’ai aucune envie d’avoir des ennuis avec des gens avec qui j’ai des relations cordiales, vu que je suis très silencieuse !

Dès que je demande un service à Jérémy, Artémis me crie dessus en me reprochant de le prendre pour son larbin ! Si je prends du temps dans la salle de bains, on me fait remarquer que petit chéri n’aura pas le temps de se laver les dents !

Mieux, Jérémy a décidé de se garer à ma place devant la maison ! Ben voyons ! Et les places sont chères dans mon quartier ! Inutile de dire qu’il y a de l’ambiance ! Quand je rentre le soir tard, je n’ai pas de place et je dois tourner en rond ! Si encore c’était provisoire, mais non, il a décidé de se garer là tout le temps  !

Pire : si je dis quelque chose, Artémis m’incendie : oui ben ça va, il a bien le droit de se garer, c’est abusé, il travaille, lui !

Le petit chéri de la petite chéri doit être traité en prince, avec des égards, et je n’ai surtout pas le droit de dire que je suis chez moi !

Du coup je me suis rappelé de mon père ! Contrairement à lui, je dis les choses en face à Jérémy , que j’aime bien là n’est pas la question !

Mais comme je le disais je comprends tellement mieux mon père ! Il voulait simplement être tranquille, il voulait la paix, il avait ses habitudes !

Le petit chéri de petite chérie a juste le droit de s’adapter à la maison où il est accueilli, à respecter les règles. Quand à petite chérie, elle ne devrait pas embêter ses parents en demandant un traitement de faveur pour petit chéri ! 

Je note au passage, pour l’avoir constaté chez d’autres, que les garçons ne réagissent pas comme ça avec leurs copines !
Il ne demandent pas à leur parent (surtout pas à leur mère) d’accueillir en princesse leur petite chérie !

Je pensais avoir tout vu ! Je me trompais !