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Le sujet que je veux aborder n’est pas facile à expliquer, et je vais essayer de l’expliquer le mieux possible !

Je ne souhaite pas parler des gens trop bavards qui vous saoulent de paroles (comme Martine) mais des gens qui parlent trop, en certaines circonstances… comme Martine aussi d’ailleurs !

Je viens justement d’assister à une scène qui va me permettre d’illustrer mon propos.

J’assistais dans un monument public, à une visite privée. C’est à dire que nous étions 20 personnes à écouter un conférencier que nous avions payé pour ce service.
Les personnes qui avaient payé l’entrée du monument ne pouvaient donc pas bénéficier du conférencier. Un couple de personnes âgées, ignorant de la chose, se joint au groupe, l’organisatrice de l’événement leur dit gentiment “vous ne faîtes pas partie de notre groupe, messieurs dames, c’est une visite privé”.

Ce que j’aurais dit : Désolée, excusez moi !

L’homme ne dit rien, la femme dit :

- Ah bon, ben on savait pas nous… On a vu du monde alors on est venus” puis avant de s’éloigner, retardant encore un peu le groupe “Et il y  en a des visites guidées ?”
Le conférencier lui réponds, mais on s’en fout !

Voilà ce que j’appelle parler trop !
Autre exemple flagrant, pour ceux qui étaient déjà là, j’ai raconté mon accident, ce jour là je suis vraiment tombée sur des gens qui parlaient trop !

Attention ! N’allez pas croire que je me moque ! Parce que j’étais pareil avant !

Cela s’explique par les circonstances : cela arrive quand on parle avec des inconnus, quand on doit s’expliquer devant un guichet.
Et cela s’explique surtout par une timidité, une gêne. Il ne faut pas croire que les timides ne sont que des muets ! Ils font aussi beaucoup de remplissage en parlant trop, en parlant vite aussi…

Et si je ne suis plus comme ça, c’est d’une part parce que j’ai perdu ma timidité, mais aussi parce j’ai souvent observé, écouté.
Et lorsque j’entendais des gens, dans ces circonstances particulières, répondre avec une économie de mots, aller droit à l’essentiel, je me disais :

- La classe ! Moi j’aurais beaucoup trop parlé ! Je n’aurais pas su parler comme ça ! J’aimerais bien !

Et bien sûr depuis c’est venu tout seul ! Ça ne veut pas dire que je n’ai jamais de rechutes : fatigue, circonstances plus stressantes que d’autres… Et quand je rechute, je m’en veux, quelle cruche, j’ai été lamentable !

Synthétiser, aller droit à l’essentiel, nous l’apprenons toujours à l’écrit ! Moi qui ai passé plusieurs concours, je ne le sais que trop. Et ce n’est pas forcément difficile à l’écrit, parce que je me surveille, je me relis, je raye une phrase inutile, je reformule pour faire plus court.

Jamais on ne nous apprend la même chose à l’oral, même dans les stages de communication. Tout au plus, vous apprend t-on à ralentir le débit. C’est bien dommage !

À noter que les hommes, que l’on accuse souvent de ne pas parler assez, de ne pas savoir communiquer, sont plus doués pour aller à l’essentiel. J’ai plus souvent observer des femmes victimes du mal trop parler.

Économiser les mots, c’est plus facile si vous êtes une personne calme, posée que si vous êtes toujours en ébullition, toujours pressé, trop nerveux. Voilà pourquoi sans doute, je n’ai pas eu trop de mal dans mon apprentissage.

Aller à l’essentiel, cela évite de perdre du temps, dé déranger l’autre outre mesure.

Ça ne se voit pas forcément ici, mais pourtant c’est vrai ! Je suis plutôt posée, discrète, on m’a appris à ne pas me faire remarquer en public, à ne pas faire de scandale sans raison vraiment valable.

Dans le cas où vous demandez une information, une explication, parler trop n’aide pas l’interlocuteur qui est noyé sous les mots et ne voit pas ce que vous voulez exactement…
Et croyez moi, tous les jours au travail, j’ai des interlocuteurs au téléphone que je dois “cuisiner” pour comprendre exactement ce qu’ils veulent !

Sujet pas facile à expliquer, mais j’espère m’être fait comprendre !