Si il y a bien une chose importante dans la vie, outre le lit en lui même, c’est bien l’oreiller !

Mes filles et moi, en location, à l’hôtel, nous plaignons toujours
des oreilles raplapla !

Dans la maison de campagne, à la Sauvageonne, chez mes parents, nous avons toujours eu des oreillers en plumes. Mais le plus souvent rbricolés par ma mère, c’est à dire re-remplis pour être plus gros.

L’oreiller c’est un cruel dilemme : trop raplapla il ne sert à rien, trop gros, il relève trop la tête et on se réveille avec un torticolis.
Il peut avoir l’air parfait comme ça, à vue de nez et au toucher, mais dès qu’on se couche dessus, il se déforme, les plumes s’en vont à droite ou à gauche, et la tête est dans un creux !

Du coup quand on a un oreiller préféré, on le garde, et on se bat pour le garder !
Mes filles sont comme moi : à la Sauvageonne, quand nous partons, nous planquons nos oreillers !
Vu le nombre de lits, (je crois qu’on a dénombré 22, voire 23 couchages), c’est vite fait de dire : tiens il me manque un oreiller, je le pique chez le voisin de chambre !
Sans compter le nombre de fois où mes propres filles me les piquaient pour les nuits dans la tente de camping, du coup j’ai acheté des oreillers spécial tente !

Après c’est très dur de retrouver ses petits : ils se ressemblent tous, en tissu blanc qui a jauni avec l’age. À part Athéna qui adore son oreiller en kapok :  horrible, dur, trop rempli ! Et les taies ne sont pas un point de repère : les ados les perdent pendant la nuit, et ne songent pas à les remettre.

Chez moi, c’est pareil, les vieux oreillers en plumes côtoient les neufs qui servent bien souvent de traversin !

Le traversin : amusant cet ustensile démodé ! Là aussi il y en a toujours eu dans les maisons de campagne ! C’est un bon compromis, s’il n’est pas trop gros, associé à l’oreiller, pas trop gros lui non plus !

Le traversin tout seul peut être pratique mais il bouge moins, et moi je bouge, on ne peut pas lui donner le salutaire coup de poing, la nuit, avant de changer de position !
Il parait que seuls les hommes font ça : coup de poing dans l’oreiller, je dois être un mec !

À la Sauvageonne, mon traversin est énorme, je ne dors pas avec lui, mais contre lui ! Je le mets tout droit à côté de moi. Rien à voir avec un s*ex toy, petits canaillous ! Il remplace mon léopard en peluche que je n’emmène pas en vacances, Ben oui je suis plus un bébé… quoique !

Quand je suis allée chez Rut, à Petite ville du Sud, pour acheter le matelas et le sommier, d’Athéna, plus les oreillers, le vendeur m’a dit étonné : mais vous ne voulez pas de traversin ?

Il est vrai que dans les campagnes, il se vend encore le traversin !

Tout ça m’a donné à réfléchir : j’en ai marre de la plume, ou plutôt des plumes partout, il faut que je me rachète des oreillers. Je ne tente plus d’expériences, fini : comme l’ergonomique ou le gros dodu qui ne s’aplatit pas !
L’américain serait peut être la bonne solution ? C’est vrai que vu comment j’adore les coussins rectangulaires de mon canapé, où la nuque se cale bien, je devrais essayer !

Non, je ne suis pas prête ! Trop sentimentale, j’aime le carré 65 X 65 ! Et puis je ne vais pas changer toutes mes taies !
Martine est plus moderne que moi, après les plumes, elle est passée à l’américain !

Vu qu’il y a peu de chance que je trouve l’oreiller idéal, je vais me racheter un traversin !

Rien que ça je suis toute contente ! Je suis comme ça moi, il m’en faut peu pour être heureuse !