Eugène complètement affolé, regarde sa maison brûler, en psalmodiant : ma maison, ma maison ! 

Les pompiers arrivent enfin, mais Hervé a déjà maîtrisé les flammes. Les pompiers avec leurs lances se mettent à arroser le toit, ce qui a pour effet de faire passer Athéna et Timothée des larmes au rire : ils sont pliés en deux !

Puis Maryse, mère de Hervé arrive avec ses petits enfants qui ont l’âge d’Athéna et Timothée. Elle voit Martine toujours aussi pétrifiée avec les petits dans les bras, alors qu’il gèle dehors :

- Ne reste pas là ! Regarde dans quel état est ta gamine (Artémis), venez manger des crèpes à la ferme. Maryse les emmène tous.

Les petits regarde la télé. Maryse met Artémis dans la baignoire, Artémis est ravie, elle lui dit : merci Maryse, elle qui est plutôt timide.

Plus tard, Camomille emmène les enfants chez le médecin pour voir si la fumée n’a pas fait de dégâts. Benjamin, Cédric et Luc arrivent enfin et soutiennent mon père autour d’un whisky. 

Benjamin diagnostique la scène du crime : la rallonge enroulée a chauffé. Une rallonge ne doit pas restée enroulée. Elle était recouverte de caoutchouc, et oui un vieux modèle. Et elle était contre la cloison en bois qui s’est donc enflammée.

En fin de soirée je récupère mes filles qui sentent le feu de bois. J’apprends à ce moment la vérité. La chevelure d’Artémis est irrécupérable, j’ai du lui couper le cheveux. C’est la seule fois de sa vie où elle a eu les cheveux courts. Les nourrices de la crèche m’ont reproché d’avoir massacré de si beaux cheveux !

L’assurance nous a remboursé, malgré nos torts. Le toit a été refait, et tout l’intérieur du grenier en blanc, et on a posé de vrais radiateurs électriques fixés au mur. La maison a tout de même senti le brûlé longtemps. Ouf ! C’est Benjamin qui était content : si il m’avait écouté le beau-père !

Mais c’est pour Artémis que l’incendie a duré longtemps. Quand elle retournait à la ferme, elle voulait toujours voir la baignoire, où elle avait pris son bain.

Elle me répétait toujours la même chose : Un dragon crachait des flammes dans ma chambre, Chris jouait dans son lit. J’ai voulu appeler, mais j’ai craché de la fumée comme Eugène, j’ai vomi et j’ai perdu mon biberon”.

Plusieurs fois, elle a voulu m’empêcher de faire la sieste dans mon lit : “non il ne faut pas rester là, maman, à cause du dragon”.

Puis un jour, elle m’a dit : “Maintenant je sais que ce n’est pas à cause d’un dragon qu’il y a eu le feu ! Mais c’est vraiment des imbéciles ceux qui ont fait ça”.

Je lui ai expliqué que personne n’avait mis le feu intentionnellement. Puis à 6 ans elle a cessé d’en parler. J’ai toujours pensé qu’elle en a parlé, jusqu’à ce que son cerveau soit assez développé pour comprendre ce qui c’était passé.