Parc_de_Bercy_053L’hiver a été long… Les soucis ont été nombreux, mon optimisme n’en venait plus à bout. Pas de grosse déprime, pas de vrais deuil, mais c’était long. Quelques passages dans le Sud.

J’attendais avec impatience l’été ! Je ne savais pas quand, il m’avait dit qu’il était débordé. Je le croiserais peut-être vite fait.

Le week-end du 4 juillet, je descends le jeudi soir. Je suis épuisée pas par la route, mais par mes démarches, les préparatifs des vacances des filles, le rangement de la maison, l’ouverture de l’autre. Rien de prévu, repos. Artémis remonte à Paris pour l’anniversaire d’une copine. Athéna et moi ne nous quittons pas d’un semelle jusqu’à refaire le monde à la terrasse d’un café.

Puis vendredi c’est la surprise. Je le vois, en ville, en plein soleil, son visage s’illumine. Je ne lui parle pas longtemps, mais il me dit que ce soir peut-être il sera en ville. Après j’ai la pêche. Je ne suis plus fatiguée. C’est peut-être ça la différence entre un ami et une amie.

Le soir Athéna veut aller à une fête de village, rejoindre ses copains.

Je retrouve mon ami. On ne fait rien de spécial au début. On traîne dans les rues, on regarde les jeunes qui s’amusent.
Il a toujours un truc à me dire, il prononce mon prénom dix fois par minutes. Ça m’a manqué, sa voix, son accent.
Puis nous décidons d’aller à une fête. Nous partons, je conduis.

La soirée est magique. Je ne suis même pas fatiguée et il fait très chaud. Depuis l’été dernier je n’ai pas connu de soirée comme celle là, pour une première c’est réussi. J’ai l’impression de planer, de sortir d’un long sommeil, je parle, je danse, je vais, je viens.

Avec lui on échange, mais des choses sans importance. Alors qu’il m’a tant manqué, l’heure est à la décontraction ! A plus tard les grandes discussions sérieuses, graves et sans témoins. C’est comme si nous avions repris nos marques. 


Je suis heureuse de sa gentillesse, de ses attentions, je m’étonne à chaque fois que je constate qu’il pense à moi, qu’il parle de moi quand je ne suis pas là !
Nous marchons côte à côte pour rejoindre la voiture.

Il fait jour quand je le dépose.  Les rares fois où je passe une nuit blanche, où je vois le soleil se lever, c’est que je ne me suis pas ennuyée une minute. Alors ça me parait magique. Et là c’est magique.