Le soir même

Martine et Eugène sont donc chez Camomille avec Luigi et Marine. Les grands, Timothée et Chris sont au sport et doivent rentrer plus tard. 

Luigi joue un petit air au piano à son grand père impressionné d’avoir un petit fils si doué. Puis il lui demande de mettre son émission C dans l’air, et il s’étonne que le petit obtempère si vite, alors qu’il a surement envie de voir autre chose.

Martine fait les crêpes, et reçoit un coup de fil de sa sœur. Elle apprend qu’une de ses sœurs, malade d’un cancer depuis longtemps vient de décéder. Elle s’y attendait bien sur, mais ça n’en reste pas moins un choc.

Martine s’approche de Eugène pour lui annoncer la nouvelle : “Tu vois un qui part, l’autre qui arrive” dit elle faisant allusion à la future naissance de Manivelle. 

Eugène se lève de son fauteuil pour faire un câlin à Martine (le dernier mais ils ne le savent pas) et lui dit :
- mais tu n’as jamais été aussi pessimiste ! Il la console comme il peut.
Puis Martine qui ne peut rester inactive longtemps, retourne faire les crêpes. À ce moment Marine qui avait 3 ans, arrive dans la cuisine et se fait passer un savon par sa grand mère :

- Je t’avais dit de ne pas monter au grenier seule ! L’escalier est dangereux !

- Oui ! T’as qu’à m’entendre ! Tu n’entends rien, j’ai appelé !” proteste la petite qui a du caractère ! Puis boudeuse, elle court se réfugier sur les genoux de son grand père adoré.

À ce moment, Martine entend Eugène pousser un cri OUH OUH et sur le coup croit qu’il s’amuse avec Marine. Elle accourt et le voyant comprend qu’il ne s’agit pas d’un jeu. Elle lui prend la main, hurle : Eugène, Eugène, ne pars pas, ne me laisse pas !

Il s’écroule sur le tapis, sous les yeux des enfants. Ce qui les as le plus choqué, c’est la tache sur le tapis, ils voient bien que ce n’est pas normal, grand père n’est pas un bébé et ne fait pas pipi n’importe où.

Martine hurle de plus belle : Luigi, le téléphone, Luigi, éteind les poëles, les pompiers, vite !

C’est un de ces téléphones sans fil dont Martine ne sait pas se servir, heureusement Luigi sait comment faire.

Au moment où les pompiers arrivent dans la rue, Chris est dans une voiture, avec la mère d’un copain qui le ramène. Voyant les pompiers, il s’inquiète d’abord. Mais les pompiers se trompent de numéro, et Chris se dit “ouf, ce n’est pas chez moi”. Puis il s’aperçoit que finalement les pompiers s’arrêtent bien chez lui.

Il descend à ce moment là de la voiture, et comprend bien vite ce qui se passe, Martine est sur le perron, elle tient dans ses bras Marie qui n’a pas de chaussures.

Chris se met à hurler dans la rue : Non pas mon grand père, pas mon grand père !

Toutes les voisines sortent de chez elles, et les pompiers qui sont rentrés dans la maison, demandent d’une voix ferme qu’on éloigne les enfants. Une dame âgée prend en charge Martine complètement abasourdie : “donnez moi vos enfants Madame, je les emmène chez moi”, elle emmène Marie, Luigi et Chris.

Martine doit gérer une autre voisine trop commère qui veut appeler Camomille à son lycée :

- Je vous interdis de faire  ça ! Vous allez la déranger en plein conseil de classe, et elle va paniquer et avoir un accident en revenant ! Mêlez vous de vos affaires et si j’apprends que vous avez appelé ma fille, vous aurez affaire à moi !

Martine peut être complètement paralysée par les événements mais ne badine pas avec la sécurité de ses enfants ! Elle a totalement raison d’ailleurs !

Après de longues minutes d’efforts, les pompiers relayés par le Samu ont ranimé Eugène, ils emmènent Eugène aux urgences.

Bizarre réaction de Martine qui ne suit pas son mari à l’hôpital, c’est pourtant ce que j’aurais fait à sa place. Sans doute veut elle garder les enfants quoiqu’il arrive.

Enfin les derniers à rentrer sont Timothée et son père Luc. Quand Timothée voit sa grand mère, il lui dit comme quand il était petit :

- T’en fais pas grand mère, je suis là !

Puis Martine veut rentrer chez elle, Luc la ramène, et appelle Servane pour ne pas que Martine ne reste pas seule. Servane arrive chez mes parents, et m’appelle à ce moment là.

à suivre