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Je suis passée chez Nadya qui raconte de jolies histoires et cela m’a donné envie de revenir aux sentiments, à l’essentiel.

Cela fait longtemps que j’ai envie de parler de Tristan, de ma relation avec lui, mais j’avais cessé de le faire très vite. J’ai même transféré certains billets dans le trou de la serrure, pour finalement les dé-publier.

Pour ce qui est du trou de la serrure, né je le rappelle suite à la découverte de mon blog par des petits c*ons, je n’y écris plus très souvent, et s’il reste trois anciens lecteurs qui en connaissent l’existence, ils ont sûrement perdu la clé. Les blogs n’ont déjà plus la côte, alors les blogs avec clé, n’en parlons pas !

Je ne suis certes pas la seule Juliette Drouet du monde, ni de la blogosphère, mais la façon dont je l’ai rencontré ainsi que certaines anecdotes auraient pu me griller. J’ai d’ailleurs toujours craint plus les ados que les adultes, surtout les non blogueurs, à moins de vouloir vraiment me nuire, qui irait se fatiguer à tout lire pour enquêter sur moi ? Il est vrai que c’est un peu pareil pour les ados, la plupart s’en cognent, mais bon.

Mais après tout un blog ce n’est qu’un blog, le mien contient beaucoup d’histoires inventées. Les années ont passé. Je suis une Juliette Drouet on ne peut plus banale, dans une situation relativement courante. De plus je n’ai nullement l’intention d’en parler tous les jours, ni de donner des tonnes de détail.

Je craignais aussi les jugements. Raison pour laquelle j’en parle peu, pas seulement les jugements mais les clichés, les conseils à l’emporte pièce. J’ai même lu des blogs où des blogueuses qui ont été dans cette situation, mais ne le sont plus pour x raisons, se permettent de juger très sévèrement celles qui sont encore des Juliette ! Un comble !

Jeune, j’aurais été à la première à donner de ces conseils stupides. Mais plus maintenant.

Mais revenons à Tristan. Ce n’est pas par hasard si j’ai choisi ce pseudo car derrière son sourire, j’ai vite décelé une certaine tristesse. Tristesse sans doute attirée comme un papillon par la lumière par mon rire et ma joie de vivre. Et cela bien sûr ne s’est pas arrêté là.

Il a aimé mon côté oiseau des îles, mon insouciance. Il me demandait si je n’avais jamais de soucis, je répondais que je faisais en sorte qu’ils ne durent pas et que finalement mon joyeux caractère devait y être pour quelque chose : comme un pessismiste s’attire les ennuis, je m’attire les bonnes ondes.

Au début j’avais envie d’en parler. Un peu trop même. Je me suis vite rendue compte que j’avais besoin d’être rassurée comme une ado : tu crois qu’il tient à moi ? Tu crois que ça veut dire quelque chose ?

Mais cela ne m’a pas apporté grand chose, sans doute n’ai-je pas de vrais amis, sans doute que les réponses je les avais en moi.

Hormis un homme ou deux capables de détecter certaines incohérences dans le comportement de mon amant, ou capables de me dire “c’est toi qui le connais”, cela ne m’apportait presque rien. Certaines femmes m’aidaient dans le sens où elles avaient connu cette situation, et puis ces autres qui me disaient ” prends les choses comme elles viennent, tu as de la chance de l’avoir trouvé “.

J’avais si peur de le perdre au début.

Et je suis toujours pleine de contradictions. D’un côté capable de me dire : je vis l’instant présent et puis on verra bien…  et puis capable de me torturer, de cogiter, d’écrire, de me poser mille questions et pas seulement sur ce qu’il peut ressentir, mais sur mes propres sentiments.

Cela fait tellement longtemps ! Depuis Laurent, je n’avais pas eu de coup de coeur.

Bien entendu je n’aime pas la simplicité. Et je n’ai pas choisi la simplicité. L’homme qui occupe mes pensées est torturé. Et s’il va mal, je vais mal, tout en me reprochant d’aller mal.

à suivre