Je reviens de Nor­man­die pour enter­rer mon oncle et ma tante. Jour­née plu­vieuse, triste. Deuc cer­ceuils ça fait drôle, c’est rare. Et leurs pho­tos des­sus, impos­si­ble de les regar­der.

Revoir des gens pas vu depuis des siè­cles. Se dire qu’ils fau­drait qu’on se voit dans d’autres cir­cons­tan­ces mais on ne le fait jamais. Voir aussi les amis de la Folie, nous rap­pe­ler les sou­ve­nirs de la mai­son de cam­pa­gne.

Ma cou­sine m’a donné un pot de con­fi­ture de châ­tai­gne, le der­nier que je man­ge­rai, mon oncle ne m’en fera plus. C’était la recette de ma grand mère, plus per­sonne ne saura la faire main­te­nant. 

Ça m’a fait drôle de voir la mai­son, en me disant que je ne la ver­rais pro­ba­ble­ment plus, elle sera sure­ment ven­due.

Tant de sou­ve­nirs, leur mariage où j’étais une petite demoi­selle d’hon­neur de 4 ans, je m’en sou­viens pour­tant. Les com­mu­nions, les bap­tê­mes, les Noël, le mariage de ma cou­sine.

Une page qui se tourne, un pan de la famille en moins. 

Arté­mis pen­dant ce temps était chez Ser­vane pour gar­der Joli­nette et Mani­velle. Je suis fière de ma grande petite fille. J’ai appelé mes filles plu­sieurs fois dans la jour­née.

Voilà c’est fini, res­tent les sou­ve­nirs.