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On parle souvent des nouveaux hommes, statistiques à l’appui, on apprend qu’en 10 ans, ils ont accru leur participation aux taches ménagères de 10 minutes environ.

On parle aussi souvent des nouveaux pères.

Moi ce qui m’interpelle, ce sont les nouveaux ex.

Quand on a pris un peu de bouteille, homme ou femme, on se retrouve très vite à parler de nos mômes, nos divorces, nos ex. Moi je trouve ça réjouissant de me dire que si mes filles divorcent, je serai d’une tolérance à toute épreuve !

Foin de digressions, à force d’entendre parler des femmes et des hommes, ce qui m’interpelle, ce sont les nouveaux ex, ou plutôt les nouveaux pères divorcés… ou séparés ou dépacsés, on s’en fout !

J’en ai distingué trois types.

Les déserteurs :

En général le divorce s’est mal passé. Ce sont qui ont “pillé” la maison conjugale, vidé le livret d’Épargne, qui estiment que leur ex épouse les vole : la preuve elle demande une pension alimentaire. Ceux là deviennent parfois des ex jaloux, espions, prêt à provoquer en duel le pauvre type qui aura l’audace de faire la cour à son ex femme. Et pas une minute ils ne songent à l’image d’eux qu’ils donnent à leurs enfants ! Côté enfants justement ils ont déserté. Aucune nouvelle, aucune participation financière. Un coup de fil de temps en temps pour se dédouaner. Beaucoup s’éloignent géographiquement pour refaire leur vie ailleurs, en oubliant qu’ils ont eu des enfants d’un premier mariage. Mais il y en a qui habite à côté et ne voient pas pour autant leurs enfants.

Les “peut mieux faire” :

C’est dans cette catégorie que se classe Benjamin, le père de mes filles. Ceux là sont plein de bonne volonté, quoiqu’un peu dépassés. Pas de soucis pour payer la pension régulièrement, bien qu’ayant râlé un peu sur le principe. Toujours présent pour les anniversaires, les cadeaux, le petit billet de temps en temps, le coup de fil. En couple c’était un bon père, plutôt présent, mais laissant à Madame la logistique : les repas, les sorties, l’inscription à l’école et au cours de piano. Conclusion, ce n’est pas le genre “garde partagé” les débuts, lors de la séparation, lorsque les enfants sont petits sont pas faciles : il découvre ce que c’est de s’occuper d’un enfant 24 h sur 24 h. Du coup, même quand les enfants grandissent, quelques mises au point s’imposent entre ex : les filles n’aiment pas ta nouvelle femme, emmène les au resto sans elle ! Les filles ne sont plus des bébés, non on leur dit plus “range ta chambre et lave toi les mains”.
Non elles n’ont pas la permission de minuit, elles rentrent à 6 h le matin !

Les papa poules :

Ceux là ne veulent pas perdre le lien avec leurs enfants, et ils ont bien raison, le temps passe vite ! Les couches et les biberons n’ont pas de secret pour eux, ce sont eux qui demandent la garde partagée. La plupart du temps, ça se passe bien avec leur ex femme, puisqu’ils tiennent avant tout à préserver leurs enfants. Pas le genre à rechigner à payer la pension, à participer à d’autres frais éventuellement, mais ils refusent aussi de n’être que des banquiers, ils sont des pères avant tout. Cela peut coincer le jour où Madame ex refait sa vie, le nouveau conjoint devra s’attendre à voir souvent le père des enfants débouler tant qu’ils sont petits. Idem pour la nouvelle compagne de l’ex papa poule, mieux vaut ne pas être jalouse des enfants du premier mariage, ou des rencontres avec l’ex épouse.

Pour ma part je n’ai rien contre les papas poules qui restent présent dans la vie de leurs enfants. On a assez critiqué “les déserteurs”. Et celles qui sont jalouses du passé de Monsieur (comme la charmante belle mère de mes filles) il faudrait songer à choisir un conjoint de 25 ans célibataire plutôt qu’un divorcé !