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Une amie m’avait parlé d’OVS. Pour tout savoir, allez sur le site.

Le con­cept à priori est sympa : plu­tôt que d’aller voir un musée ou un film seul, allez y à plu­sieurs !

L’amie qui m’en avait parlé, Mary, divor­cée de grands enfants comme moi, avec les pro­blè­mes récur­rents clas­si­ques, copi­nes qui ne sor­tent pas sans leur Jules, copi­nes avec des enfants en bas âge, bref, pas tou­jours facile de se faire des sor­ties ciné à l’arra­che, ou de trou­ver quelqu’un de dispo quand on a en a envie !

Comme Mary habite dans une ville moyenne, elle s’est fait très vite une bande de copi­nes, puis­que bien sur, on se retrouve par affi­nité, fan de théâ­tre qui s’ins­cri­vent sur les sor­ties théâ­tres, de jazz sur les con­certs jazz, de rando etc…

J’ai donc voulu essayer à Paris.

Pre­mier pro­blème : pro­blè­mes récur­rents quand on habite en ban­lieue, même rela­ti­ve­ment pro­che : selon l’endroit de la sor­tie, ça peut don­ner 20 minu­tes de métro, plus atten­dre le train de ban­lieue, il y en a moins le soir, je n’avais pas besoin d’OVS pour savoir que ça peut refroi­dir ! Je peux tou­jours pren­dre la voi­ture, mais vu que je sors sou­vent après le bureau, ça sup­pose de la garer toute la jour­née, par­king du bureau seu­le­ment jusqu’à 20 h ! Après par­king payant quand on en trouve un ! La plu­part des OVSiens habi­tent Paris même ou une ban­lieue très pro­che, des­ser­vie par le métro.

Satu­ra­tion : Il vaut mieux s’y pren­dre à l’avance, ou au con­traire s’ins­crire pour le soir même tant il y a de monde ! S’ins­crire pour le soir même, là encore, plus facile pour les pari­siens ! Sor­ties très vite com­plè­tes, liste d’attente, etc.

Le nom­bre : 86 131 mem­bres envi­ron ! J’ai choisi des sor­ties théâ­tre, spec­ta­cles. Peut être pas la bonne méthode pour retrou­ver les mêmes têtes. Sans doute que c’est plus facile quand on choi­sit un sport ou une soi­rée dan­sante latino dans le même bar, tous les same­dis. Il y a ceux qui choi­sis­sent les ran­dos, mais pour ça pas besoin d’OVS ça exis­tait avant !

Con­clu­sion : jamais les mêmes !

Les gens sont très sym­pa­thi­ques, on vous tutoie d’emblée, on dis­cute faci­le­ment, à part les grands timi­des, on ne peut pas dire que quelqu’un soit laissé de côté. Je n’ai eu aucune dif­fi­culté à enga­ger la con­ver­sa­tion, on boit un verre avant ou après le spec­ta­cle, on parle du site, nou­veaux ou anciens, on par­tage nos expé­rien­ces, vu que j’étais nou­velle je posais beau­coup de ques­tions aux anciens. Il y a des sor­ties très “jeu­nes”, pour ma part la moyenne d’âge de mes sor­ties étaient entre 35 et 45 ans. Ensuite on rajoute les gens croi­sés en “amis” ce qui per­met de les retrou­ver dans des sor­ties ou de sui­vre ceux qui orga­ni­sent.

Des dis­cus­sions avec des anciens n’ont fait que con­fir­mer ce que j’ai vu : très dif­fi­cile de retrou­ver les mêmes, sauf ceux qui sor­tent tous les soirs. J’ai essayé d’orga­ni­ser une sor­tie, on s’est retrouvé à deux : si on a pas “d’amis” sur le site qui s’ins­cri­vent on aura per­sonne, la sor­tie est noyée parmi les autres, et ça défile à vitesse grand V ! La fille avec qui je me suis retrou­vée, très sympa, était nou­velle. Elle m’a raconté être allée à des sor­ties “resto seul”, chose que je ne ferais jamais, ni ciné d’ailleurs car heu­reu­se­ment pour moi, j’arrive quand même à trou­ver quelqu’un pour m’accom­pa­gner. Les gens avec qui elle a dîné, elle ne les a jamais revu !

Je me suis ins­crite à tout hasard sur le site de Gran­de­Vil­le­du­Sud, 5541 mem­bres. On ne sait jamais, quand j’irais voir Athéna, je pour­rais ten­ter une sor­tie.

Mais reve­nons à Paris. J’ai cessé les sor­ties fin sep­tem­bre. Un soir je suis ren­trée et j’ai dit à Arté­mis : il fau­dra que tu vien­nes au théâ­tre avec moi, parce qu’aller au théâ­tre avec des incon­nus pour ne pas y aller seule, ras le bol !

- Ah bon, c’est jamais les mêmes ?

Les sen­ti­ments : c’est là où je vou­lais en venir ! Le plus impor­tant !

Car j’ai sou­vent res­senti une sen­sa­tion étrange, quand je me retrou­vais au théâ­tre, au res­tau­rant, avec mon “groupe OVS” comme si j’étais ins­tal­lée à côté de “fan­tô­mes” ça fait drôle d’être avec des gens qui ne me sont rien !

Sur­tout l’après ! La pièce on s’en sou­vient bien sûr. Les gens aussi. Mais c’est comme si il n’en res­tait aucun sou­ve­nir. Ça fait le même effet que d’aller man­ger avec des col­lè­gues à la can­tine !

Comme quoi rien n’est plus impor­tant que les sen­ti­ments ! Mieux vaut aller voir un navet avec quelqu’un qu’on aime, qu’une super pièce avec un étran­ger !