J’aime bien ce dicton : Le mariage c’est comme au restaurant, c’est quand on est servi qu’on regarde dans l’assiette des autres.

D’ailleurs sauf raison majeure, je prends toujours la même chose que celui/celle qui m’accompagne, ou je copie sur Artémis qui fait toujours le bon choix !

Mais revenons au mariage… oui je sais concubinage, Pacs, vous m’avez comprise !

Quand je suis dans ma cuisine, je chante souvent des chansons ringardes que je suis la seule à connaître, les gens autour de moi sont trop jeunes, et les vieux ne les connaissent pas non plus parce qu’elles n’étaient pas au hit parade, des chansons d’Adamo… c’est qui ?
Alain Barrière, mais c’est qui ce ringard ?
ou Sylvie Vartan…

Et celle là je l’aime particulièrement parce qu’elle raconte une histoire de regrets : 

Parle moi de ta vie

Voilà trois ans passés depuis,
Pourtant, ça me semble être hier
Et si je t’écris aujourd’hui
C’est que je me penche en arrière
Ne crois pas que j’ai des regrets
Mais j’aimerais bien de temps en temps
Que tu m’écrives ce que tu fais,
Comment pour toi passe le temps

Parle-moi de ta vie
Et raconte-moi tes jours
Parle-moi de ta vie
Où en sont tes amours ?

Depuis deux mois, me voici mère
D’une fillette aux grands yeux clairs
C’est fou ! Jusque dans ses manières
C’est tout le portrait de son père
Es-tu toujours bonapartiste ?
As-tu toujours dans ton salon
La grande carte d’Austerlitz,
Le buste de Napoléon ?

Parle-moi de ta vie
Et raconte-moi tes jours
Parle-moi de ta vie
Où en sont tes amours ?

Moi, je vis confortablement
Il est très gentil avec moi
Je lui suis dévouée sincèrement
Mais, c’est si différent de toi
Encore un mot, si tu m’écris,
Si jamais tu en as le temps,
Surtout n’adresse rien ici
Envoie la lettre chez maman

Parle-moi de ta vie
Et raconte-moi tes jours
Parle-moi de ta vie
Où en sont tes amours ?
Parle-moi de ta vie
Et raconte-moi tes jours

Mais, surtout, je t’en prie
Ne parle pas d’amour

Une histoire triste que j’écoutais quand j’étais une jeune fille innocente, en me promettant que jamais, jamais je ne vivrai ça, jamais je ne me sentirai “dévouée” sincèrement, en prison, prenant mon papier à lettres pour écrire à un ancien amant, jamais je n’aurais de regrets, j’aurais fait le bon choix. 

Et pourtant ! Il est souvent si tentant de “se pencher en arrière” et de se rappeler de nos années d’insouciance.

Alors non seulement moi aussi je me suis penchée en arrière, mais j’ai été témoin de tant de “regrets”, de tant de régressions, j’ai écouté tant d’histoires d’amoures mortes, de “c’était si différent de lui”…

Cette chanson aujourd’hui je ne la chante plus avec tristesse.

Parfois être seule peut avoir des avantages : je suis libre de rêver, libre de me pencher en arrière ou de foncer vers l’avant. Libre d’écrire une longue lettre pour parler de ma vie.