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Rassurez-vous elles n’ont rien de dangereuses, mais je pourrais vous faire un billet là dessus un jour.

Il est temps que je pousse mon petit coup de gueule. Je ne supporte plus que l’on massacre ma langue, je ne supporte plus que l’on fasse des “liaisions maltapropos”.

Hélas c’est pire ! Plus de liaisons du tout..

Cela fait combien de temps ? Un certain nombres d’années. Mais je vais y revenir.

J’écris en phonétique pour plus de compréhension, vous vous en doutez, ce ne sont pas des fautes, mais il m’arrive d’en faire, je ne suis pas parfaite.

Cantil fait beau, je vais me promener, canton a froid on se couvre.
Si le Quand devient Quant c’est qu’il y a une raison. Une raison euphonique, c’est parce que c’est plus joli, plus fluide, plus faciel à prononcer.

Un jour ma fille s’est étonnée de m’entendre dire : cétamoi..(c’est à moi) : ah bon moi je dis cé à moi.
Inutile de dire que je reprends mes filles quinze fois par jour, je ne supporte pas certaines expressions, je ne supporte pas que l’on suprimme un mot dans une phrase… J’y reviendrai aussi.

Les liaisons c’est la cerise sur le gâteau, le petit truc en plus, l’accessoire classe. Ce qui fait que l’on a eu de l’éducation, un minimum de culture.

J’ai grandi dans un milieu où nous parlions correctement, les gros mot étant même bannis, c’est tout juste si mon père lâchait le mot de Cambronne dans une grosse colère. Grossietés mises à part, la plupart des gens savaient faire les liaisions. Il en était de même à la télé où un acteur savait parler, ainsi qu’un journaliste ou un homme politique.

Je me souviens même que le premier à m’avoir choquée était Jacques Villeret dans une pub. Sans doute pour prolonger dans la vraie vie son rôle d’éternel “prolo” il parlait d’une recette “on met dans dan-un grand verre. (au lieu de danzun).

Le plus drôle c’est que c’est plus difficle à dire dan-un que danzun qui gilisse tout seul ! Un peut comme le cétamoi !

C’est d’ailleurs pour cela qu’on a inventé les liaisons, non ? Si ! Ah bon ça me rassure !

Renaud a lancé la mode, ça donnait un genre de parler mal : viens chez moi j’habite ché-une copine. Une vraie catastrophe Renaud !

Depuis hélas c’est devenu presque normal de ne plus faire les liaisons ! Les journalistes, les politiciens, les acteurs, bref tout le monde.

Le Kan-on je l’entends tous les jours ! Lorsque c’est “en vrai” je me retiens de ne pas reprendre la personne ! Mais déjà que je ne supporte pas les “ceci dit” je me ferai mal voir ! Heureusement j’ai maintenant une nièce qui fait Hypokhâgne et defend la langue française, nous sommes deux dans la tribu !

Je ne prétends pas avoir une diction exemplaire, je parle trop vite (défaut des familles nombreuses) mais j’essaye de ne pas massacrer le français et puis les liaisons c’est naturel chez moi.

J’ai envie de baffer les doubleurs qui disent kan-on !
Mais enfin cette femme est d’un milieu bourgeois, elle parle bien ! Elle ne dit pas kan-on ! En plus c’est une série américaine, le “on” n’existe pas !

Entendu hier aux infos, les consignes de sécurité : kan-on est caché on coupe son portable !

Mais bon sang si vous ne savez pas parler, si ça vous défrise de dire canton, alors supprimmez le on, quand vous, quand nous, quand tu !
Tiens je vais de ce pas écrire au journal !

Je parlais plus haut du langage djeun…
C’est un parler bébé : le mot est trop difficile, on ne le dit pas, la liaison non plus on ne la fait pas. Ils ont appris les mots b.a ba, mais pas à les lier entre eux, ils sont encore trop bébés !

L’expression quie me hérisse c’est ” on dirait il “
On dirait il est fatigué, on dirait il a froid.

Je pousse des cris : on dirait QU’IL !

Voilà j’ai poussé mon coup de gueule.

Je sais qu’un redresseur de tort au fond de la classe, Cristophe sans H va me dire : mais non ce n’est pas vrai, c’est admis, on peut le dire….