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On entend beaucoup parler de l’importance des parents dans la vie des enfants.  Si possible un père et une mère et qui restent ensemble, c’est mieux pour les enfants !

Et les grands parents ? J’y pense souvent, peut-être parce que je me dis qu’un jour je serai une grand-mère et que ce n’est pas le même rôle que celui de mère.

Il y a quelque temps, j’ai écrit un billet : les grands parents aussi. Celui ci n’aborde pas tout à fait le même sujet, mais je souhaite parler de leur rôle dans nos vie.

Souvent j’entends Jérémy parler de sa grand-mère ou de son grand père, en fait il lui reste un grand père d’un côté, une grand mère de l’autre. Jérémy tout comme ma fille est encore un grand bébé, et on sent que ses aïeuls ont compté et compte encore dans sa vie. Même si il oublie parfois de prendre de leur nouvelles, il ne manque pas d’aller les voir dès qu’il redescend à Petite Colline.

Mes filles sont de grandes chanceuses : mes parents et les parents de Benjamin n’étaient pas séparés. Certes Martine est veuve aujourd’hui, mais elles ont pu profiter longtemps de ce couple attentif et aimant.

Quand les enfants sont petits, les grands parents représentent un point d’ancrage important. Une sorte de havre de paix, où tout va plus lentement, où on ne leur demande pas si ils ont fait leur devoirs, où on a le droit de manger des bonbons et que maman ne le saura pas.
Papy a le temps de regonfler le vélo, Mamie a le temps de faire un gâteau, ils veulent bien jouer au Uno, même si ils sont lents, ou regarder un manga, même si ils n’ont pas tout compris !

Dans bien des familles, si les parents sont défaillants, ce sont les grands parents qui deviennent la référence, les parents de substitution, le foyer où il trouveront le gîte et le couvert, et bien entendu l’affection. Une vie équilibrée, en somme !

Dans ma famille j’ai plusieurs exemples comme celui là : la cousine dépressive qui a collectionné les amants, mais se montre incapable de s’occuper de sa fille unique, ses parents ont pris le relais.
Toutes ces femmes seules, prises par leur travail et des horaires impossibles, qui voudraient bien consacrer plus de temps à leurs enfants mais ne  peuvent pas, et sont heureuses quand les grands parents emmènent tous les petits à la campagne.

Tous ces prétextes plus ou moins bons, qui font que des enfants pas franchement malheureux, mais pas franchement heureux, décident d’aller habiter chez leur grand parents : je serai plus près du centre de formation, j’ai trouvé un stage à côté de chez eux !

Tous ces grands parents anxieux qui ne comprennent pas comment ils ont pu engendrer un fils ou une fille qui fait si peu de cas de son enfant, qui déménage sans cesse, choisit un compagnon violent, habite un taudis, ne sait pas faire cuire un œuf, n’a aucune patience. Tous ces seniors qui s’empressent de prendre l’enfant sous leur toit, même si ils pensaient qu’ils en avait fini avec l’éducation d’un enfant.

Mais heureusement il y a des familles équilibrées. La place des grands parents n’en est pas moins grande. Dans certain cas les grands parents ont disparu ou sont fâchés, et bien des adultes regrettent cet état, quand il manque les grands parents, il manque un chaînon à la grande chaîne de la vie.

Les enfants grandissent et même si ils ne vont plus passer des vacances chez Papy et Mamie, ils restent très attachés à leurs grands parents.

Martine a constamment de la visite. Ses grands gaillards de petits fils, Timothée, Chris et Luigi viennent lui faire un petit coucou, les petites filles Manuréva et Jolinette viennent même avec leur copines, pour déjeuner ou fumer une cigarette (car chez Martine c’est permis de fumer dedans). Les plus petites Marine et Manivelle aiment encore dormir chez elle. Les petits couples Athéna et Jim, Artémis et Jérémy viennent boire un café et papoter.

Quand je pars en week-end, je sais que je peux compter sur Artémis pour aller rendre une petite visite à sa grand-mère. Athéna est loin mais appelle souvent Martine. De même les deux petits couples passent régulièrement voir leurs grand parents du Sud, et sont toujours contents de se faire inviter.

Mais ce n’est pas seulement le plaisir de se faire inviter, c’est aussi qu’en grandissant les petits enfants prennent conscience que les grands parents vieillissent, et si les parents ne sont pas disponibles pour passer voir si tout va bien, ils prennent le relais sans qu’on leur demande. 

Bien sûr ils sont parfois taquins, se moquent gentiment de la naïveté des grands parents. On ne peut plus leur lire une histoire pour les endormir, ils ont grandi. Ils disent ” Grand mère je ne suis plus un bébé” quand elle leur demande si ils ont bien mangé ce midi, mais ne disent jamais non si elle propose de leur donner de l’argent de poche, même si ils gagnent déjà leur vie !

Aujourd’hui encore ils sont contents que Martine propose de faire un gâteau aux pommes, et ne manquent pas de lancer une petite pique à maman en passant : grand-mère elle sait cuisiner, elle !

Je ne serai probablement pas une grand mère ” gâteau “, mais je suis consciente du rôle que joue les grands parents dans la vie des enfants !

Je suis sûre que je serai une super grand mère !