104352205

Vers 3 heures du matin, alors que Ludmilla a enfin sombré dans les bras de Morphée, elle se réveille en sursaut. Et comprend très vite pourquoi elle s’est réveillée ! Elle n’est pas seule dans son lit ! Dans la pénombre alors qu’elle prend lentement conscience de la réalité, elle aperçoit une tête. Une main se pose aussitôt sur sa bouche, et elle entend : CHUT !

Son cœur bat à tout rompre, mais elle se calme bien vitre en réalisant que c’est Enguerran. Quand il enlève la main de sa bouche, elle a envie de parler, elle a tant de questions, mais il l’en empêche en l’embrassant. Elle se détend petit à petit… À quoi bon parler, finalement ?

Le temps passe, les deux amants tentent d’être silencieux. Enguerran murmure des mots tendres, parfois elle ne les entends pas. Ludmilla n’ose pas parler, elle se contente de soupirs de satisfaction.

Quand ils s’effondrent tous les deux en sueur, Enguerran reste un peu, collé à elle. Puis il lui dit tout bas : je resterai bien, mais je ne peux pas. Elle dit oui, et il part aussi silencieusement qu’il est venu.

Ludmilla reste quelques minutes les yeux ouverts, réalisant à peine ce qui vient de lui arriver ! Puis elle s’endort.

Le lendemain, elle ose à peine se lever. Elle est très gênée. Elle a l’impression que tout se lit sur son visage et que tout le monde va la regarder. Elle croise Carola qui lui demande si elle a bien dormi :

- Oui, oui, très bien !

- Moi j’ai pris des somnifères, après les fêtes je dors toujours mal, je préfère prévoir !

Ludmilla arrive dans la cuisine. La plupart des invités sont partis. Quelques uns déjeunent dehors, il fait encore beau. Elle s’installe à la table, Enguerran est là et discute avec son beau frère. Il l’invite à s’asseoir, elle ose à peine le regarder.

Elle parle peu. Plusieurs fois Carola tente de lancer la conversation, mais Ludmilla répond à peine. Comme tout le monde est fatigué, ça ne choque pas trop.

Ensuite elle se lève et dit qu’elle va partir. Vraiment, lui dit Enguerran, tu ne veux pas rester manger ce midi ?

Elle répond qu’elle a envie d’être chez elle, de ranger un peu avant de reprendre le travail. Elle ne supporterait pas plus longtemps de voir Enguerran en famille après ce qui vient de se passer. Elle meurt d’envie de lui parler, mais c’est impossible !

Quand elle reprend sa voiture elle est presque soulagée ! Soulagée mais ravie !