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Nolan s’approche et la prend dans ses bras. Il l’embrasse comme la première fois, à perdre haleine. Ensuite elle reste là dans ses bras, la tête dans son cou, elle n’ose pas le regarder.  Il commence à la caresser et à la déshabiller doucement. Victoria a la chair de poule malgré la chaleur, elle a l’impression que c’est la première fois… La première fois pour tout ! Le premier baiser, la première fois qu’on la caresse, la première fois qu’elle se montre nue…

Puis ils se retrouvent allongés sur le lit. Heureusement la lumière rentre peu dans la cabine. Elle n’a même pas remarqué comment et à quel moment Nolan s’est déshabillé, elle le regarde cette fois dans les yeux, au dessus d’elle, tandis qu’il la regarde aussi. De nouveau il lui dit : “tu es tendue comme un arc !”.
Et il lui parle tout doucement, lui fait des compliments, elle finit par se détendre…

Cette nuit ne sera pas la meilleure, sur le plan du plaisir, mais ce sera la plus belle, le plus beau des souvenirs magique… De ces rêves que l’on peut garder jusqu’à la tombe, de ces émois inoubliables qu’on voudrait enfermer dans un coffre pour pouvoir les revivre les jours de tristesse. De ces actes qui peuvent faire faire des folies, certain feront le tour du monde pour retrouver une émotion intacte, d’autres encore ont oublié leurs responsabilités et leur sagesse pour des instants bénis. Et si un jour on recroise l’autre, même 50 ans après, l’émotion sera intacte…

En une phrase, un chanteur a si bien décrit ce moment : ces étreintes qu’en rêve on peut vivre cent fois….

Si comme pour moi, le moment magique a été accompagné d’une musique magique, alors jamais, au grand jamais on ne pourra plus jamais entendre cette chanson sans y repenser, même si on chasse le souvenir d’un geste de la main.

Victoria sait qu’elle vit un moment magique, unique.

Elle ne sait plus où il est, quel temps il fait, si c’est le jour où la nuit et depuis combien d’heure elle est là. Il fait nuit justement, et Nolan lui dit : “il va falloir rentrer, tes parents vont s’inquiéter”. Elle acquiesce et pourtant elle aurait aimé dormir dans ses bras. Ils se rhabillent sans y penser. Puis quittent le bateau. 

En sortant sur la plage, Nolan dit : “je n’ai même pas pensé à prendre une lampe torche ! Heureusement que c’est la pleine lune, sinon nous aurions à peine vu le sentier”. Cela plait à Victoria qu’il n’ait pas tout prévu, ça fait moins planifié !

Ils arrivent enfin sur le port. Il lui demande où elle habite, elle désigne une rue du doigt, sans plus préciser. Il lui montre qu’il habite de l’autre côté. Puis il lui dit : je ne peux pas t’accompagner, je ne voudrais pas que tes parents me voient ! Il l’entraîne derrière un mur pour l’embrasser et lui dit : “passe demain au cabinet pour payer comme prévu, je laisserai une enveloppe pour toi, une fausse ordonnance !”

Victoria rentre chez elle sur un nuage. Elle ne sait pas quelle heure il est, elle ne veut pas savoir. Elle peine à trouver le sommeil. Elle vient de vivre un rêve.

Le lendemain comme prévu, elle trouve une enveloppe. Il lui donne rendez vous pour le lendemain, dans un restaurant d’une autre ville, où elle pourra se rendre sans voiture.