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Vous l’aurez surement remarqué, les grands restaurants, les beaux décors, ces endroits qui valent le détour avant même d’avoir gouté les plats, j’adore ! Mais pas seulement.

Est ce le fait d’être plus ou moins “parisienne”, (je sais pour un provincial, toute l’Ile de France c’est Paris) donc disais-je le fait d’avoir tant fréquenté Paris, qui fait que j’aime aussi les petits bistrots :

J’aime ces tables en marbre avec un lourd pied en fonte, ces vraies chaises de bistrot. J’aime l’ambiance de ces petits troquets, qui n’ont rien de prétentieux, avec leurs rideaux souvent si sales sur des barres en laiton censés cacher les clients à la rue.

Jadis ils sentaient la fumée et la frite, aujourd’hui encore, si on y déjeune le midi, on ressort en sentant l’huile de friture.

J’aime l’ambiance, j’aime les habitués accoudés au bar, qui tutoient le barman, lequel ne leur demande même pas ce qu’il veulent, et pose aussitôt une omelette ou une bière sur le bar.

Je comprends l’un de mes grand père, devenu veuf qui avait “pris une pension” dans un bistrot de quartier, pour y manger le soir. On doit s’y sentir comme en famille.

J’aime même la télé accrochée en haut du bar, qui braille les commentaires du match de foot.

En avance à un rendez-vous, à Paris, il m’arrive souvent de m’arrêter dans un petit bistrot pour boire un verre, et faire un tour dans des toilettes souvent douteuses. À Paris, je m’installe même au bar, pour une femme c’est beaucoup plus difficile en province.

Quand nous étions étudiants, Laurent et moi nous retrouvions après les cours, dans un petit bistrot, pour boire un chocolat et manger des tartines. Plus tard quand il a travaillé, j’ai souvent déjeuné avec lui dans le petit bistrot où il mange tous les jours.

Lorsque je vais au “kebab” pas loin de chez moi, (là où j’ai pris la photo) c’est souvent pour prendre des repas à emporter. C’est toujours vide ou presque, peu de gens mangent sur place, sous la télé allumée. L’ancienne patronne, pendant que j’attendais, me parlait de ses 4 vauriens de fils, tous la quarantaine et incapable de s’assumer.

Souvent, surtout l’hiver en voyant le décor, je me disais que je viendrai manger sur place un jour, même seule, quand les filles sont sorties.

Et finalement Artémis a fini par venir manger avec moi, tout en faisant la grimace et en me demandant comment je pouvais aimer ça, moi qui aime les restos comme le Trianon Palace !