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Dans les mags féminins on trouve souvent ce genre de sondage : quel est le meilleur conseil que l’on vous ait jamais donné ?

Perso je trouve qu’il n’y a pas un conseil mais plusieurs qui ont changé ma vie entre guillemets ou que je n’ai jamais oublié.

Je passe bien entendu sur tous les conseils maternels du style ” il ne faut jamais porter un chemisier avant d’avoir consolidé les boutons ” que je devrais appliquer plus souvent (feignasse ) c’est vrai c’est cousu à la chaîne n’importe comment.
Et autre conseils plus orientés ” psycho ” et très utiles, du style : arrête de croire que les autres sont mieux que toi, c’est pas parce qu’on est mince qu’on est bien foutue.

Revenons donc à nos moutons… à nos conseils…

Je ne sais plus trop quel âge j’avais… Entre 15 et 18 probablement. Je sortais avec un beau ténébreux. Je ne me souviens plus des détails de la relation, mais je me souviens que c’était une histoire comme on en connaît tant à cet âge, des hauts des bas, il me posait des lapins, était parfois tendre, parfois indifférent plus occupé par ses potes et sa moto que par moi.

Ce jour là, je pleurais dans ma chambre et ma tante, un petit bout de femme incroyable, Liliane sœur de Lucien (z’avez qu’à suivre), jolie femme qui avait tous les hommes à ses pieds, mais tant pis pour eux, elle était mariée et fidèle. Ma tante, donc, m’écoute me plaindre et me dit ceci :

- Sois très occupée ! Ne sois pas tout le temps disponible. Ne lui donne pas l’impression de l’attendre au coin du feu. Il a des choses à faire ? Toi aussi ! Non pas ce soir, je vais là, demain ? Ah pas de chance, je vois une copine.
Tu verras comme il va changer d’attitude !

Je n’ai jamais oublié ce précieux conseil ! Et comme je n’ai jamais été une adepte du ” faire semblant “, c’est à dire mentir en inventant des obligations, j’ai résolu le problème en étant vraiment occupée. Et plus question de m’arrêter de vivre à cause d’un homme.

Le deuxième c’était des années après. Une belle histoire, une passion, Yvan dont j’ai déjà parlé. Sans doute que le conseil ne m’aurait pas tant marqué si ce n’était pas lui. C’était la première fois qu’il m’a ” quittée ” enfin dit que c’était fini, sauf que ce n’était pas fini et que ça a duré des années. Sans être ensemble officiellement le lien ne s’est jamais rompu.
Je pleurais dans ses bras, nous étions allongés sur le lit, probablement peu vêtus. Il m’a dit :
- Souviens toi qu’on aime les gens heureux !

Même si j’allais mal à ce moment là, je n’ai pas eu trop de mal à appliquer ce conseil, étant plutôt d’une nature heureuse.

Quelques siècles plus tard, jeune mère divorcée, un collègue et ami avec qui j’avais des conversations passionnantes et une grande complicité, m’a donné un conseil très intéressant. Conseil qui va pourtant à l’encontre de ceux qu’on entend d’habitude :

- Ne va pas vers les autres. Laisse les venir. Après tu fais ton choix !

Intéressant point de vue. Je n’ai pourtant pas appliqué ce conseil à la lettre. Qui a dit qu’on devait suivre tous les conseils ?

Mais je l’applique quand même un peu. Parce que très souvent il suffit d’être avenante pour que les gens viennent, parce que très souvent ils ont plus besoin de moi que l’inverse. Parce que c’est confortable et qu’effectivement on choisit. Parce que si un jour je tombe sur une sangsue, je ne pourrais pas me reprocher d’être aller vers elle (et elle ne pourra pas  me le reprocher non plus).

Et puis surtout parce que c’est plus flatteur et très agréable pour l’ego.

Je continue à aller vers les autres, bien sûr. Parce que pendant longtemps, par timidité je n’osais pas aller vers les gens qui m’intéressaient. Parce que moi aussi je choisis, et bien sûr conseils ou pas, je reste spontanée, je ne vais pas réfléchir aux conseils 24 h sur 24.

Et vous ? Vous avez gardé en mémoire des conseils ?