Tu choisiras l’endroit, tu choisiras l’instant.
Et pourtant là, nous n’avons pas tellement choisi. Jérôme était invité au mariage de son cousin à la campagne. Pas compliqué, le cousin était d’accord pour que Jérôme vienne avec sa copine du moment, même si je ne connaissais personne. Quelques copains de sa bande étaient également là.
C’était un mariage comme tous les autres avec un repas très long, ce qui fait qu’avant même de danser, nous sommes allés prendre l’air.
Nous avons marché dans la nuit d’été en écoutant les grillons. Nous n’avions rien dit, rien prémédité. Nous sommes passés près d’un champ en friche, bordé par une rangée d’arbres et nous sommes entrés dans le champ pour nous cacher derrière la rangée d’arbre.
Je n’ai pas gardé de souvenirs impérissable de cette première étreinte, je me souviens juste que ” je m’attendais à pire “.
Après je lui ai parlé, je lui ai dit que c’était bien.
La fin de l’été a été moins idyllique. Je me lassais de ses gamineries et de ses blagues, ses copains me fatiguaient, j’étais décalée.
J’ai vu arrivée la date de la fin des vacances avec soulagement, je savais que j’aurai du le quitter et que c’était dommage, car le début était bien, et que je n’avais rien à lui reprocher.
L’année suivante, il avait une copine, nous nous sommes croisés souvent, dit bonjour, donné des nouvelles, le bon souvenir est resté.
Des années plus tard, j’étais au lac avec mes filles, Athéna devait avoir 15 ans. Et je surprends son regard : elle regarde avec admiration un garçon brun, qui fait le clown, dévale la colline, fait rire ses copains. Du charme, un air amusant, une bille de clown.
J’appris plus tard qu’il était le fils de Jérôme.
