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Les lendemains de fête ont parfois cet effet sur moi.

Me réveiller avec un vide au cœur, cette sensation du manque d’amour.

Comme dans la chanson de Goldman : lendemain de fête, plus assez saoul…

Sauf que là je n’avais presque pas bu, et je ne m’étais pas couchée tard.

Pendant les vacances, une fête. J’étais rentrée vers minuit. Artémis avait dormi chez une copine à PetitevilleduSud.

Le matin je me lève, dans ma chambre à la Sauvageonne, et les larmes coulent.

L’angoisse, le vide.

Mes filles ne sont pas là, Athéna est rentrée à Paris, et Artémis ne dort pas là, il n’y a que ma mère qui dort dans la chambre au dessus de moi.
Voilà qui accentue mon malaise : c’est ça mon destin ? Finir toute seule avec ma mère ?

Bizarrement je pense à Marcus, à cause d’un commentaire sur un billet où je décrivais l’angoisse de 6 h du mat.

Comme quoi je suis blogueuse, jusque dans mes angoisses !

La porte de ma chambre donne directement dehors, sur mes collines. Je sors pied nus dans la rosée, je marche un peu. Puis je rentre dans la maison. Je déjeune avec Martine, en essayant d’écouter patiemment ses phrases cent fois répétées. Pus je pars pour PetitevilleduSud, chercher Artémis, et peut être passer à la poste.

La vie est moins lourde à porter quand on a un ami à qui parler.

Je téléphone :

- je me suis réveillée, un coup de blues, je n’arrêtais pas de pleurer.

- ah bon ! Tu es comme ça toi !

Du coup je ris et je n’y pense plus. Et nous parlons d’autre chose. Je vais chercher Artémis, que je rentre à la Sauvageonne et que je l’attends pour déjeuner.

Plus tard quand je suis avec Artémis, je lui raconte ma jeunesse et mes “angoisses de 6 h du mat”.

Je lui parle de Laurent, je lui dis qu’il me faisait de longs discours sans fin, qu’il voulait savoir le pourquoi du comment, est ce que c’était mieux ?  pas sur !
Je dis que maintenant mes coups de blues ne durent plus, plus assez longtemps pour que les larmes coulent encore jusqu’à midi.

Mais que j’ai peur quand même du jour où elle me quittera.